Le bras de fer entre les jeunes patriotes , victimes des évènements de novembre 2004 et la Présidence de la République est loin de connaître son dénouement. Reprochant au pouvoir FPI de s'être servi d'eux, plusieurs centaines de jeunes patriotes ont décidé en effet, de se faire entendre par tous les moyens. Réunis au sein du Collectif des patriotes victimes de la licorne (Copavil), ils avaient entamé une grève de la faim vers la fin du mois de novembre. Laquelle grève avait débouché à une paralysie du boulevard des martyrs au niveau des 220 logements le 26 novembre dernier. Hier, ils ont une fois de plus manifesté bruyamment. Et c'est le palais présidentiel au Plateau qu'ils ont choisi pour crier leur ras-le-bol. Cette énième manifestation, ont-ils expliqué, est pour exiger le respect des nombreuses promesses qui leur ont été faites. Un décret devait être signé pour l'insertion de ceux d'entre nous qui ont perdu leur emploi. Nos soins devraient être gratuits au niveau de l'Hôpital militaire d'Abidjan et bien d'autres choses nous avaient été promises , a lâché l'un des manifestants. Trois ans après avoir offert nos poitrines pour le maintien de ce pouvoir, nous nous sentons véritablement oublié , a poursuivi un autre manifestant. Selon les manifestants, M Dadié Benoît, leur interlocuteur ne fait que les mener en bateau après chacune de leurs rencontres. Chaque fois qu'il nous reçoit, il nous indique une date pour la résolution de nos difficultés. Et cette datte passe sans que nous ayons gain de cause. Nous ne voulons plus de lui comme intermédiaire, a indiqué notre interlocuteur.
Thiery Latt (Stagiaire)