mardi 15 janvier 2008 par Le Nouveau Réveil

I) LES FAITS
Le jeudi 10 janvier 2008, monsieur Méité Sindou, porte-parole du Premier ministre, a rencontré la presse, dans les locaux de la Primature. Après ses propos liminaires, Monsieur le porte-parole a eu à répondre à quelques préoccupations des journalistes. Répondant donc à une question, le porte-parole du Premier ministre a déclaré, tel que rapporté par les journaux, principalement par Nord-sud quotidien, ce qui suit : " Depuis un certain temps, on voit certains parler de dialogue direct entre IB et le secrétaire général des Forces Nouvelles, Guillaume Soro. Chers confrères, c'est une hérésie d'écrire cela ". Et Méité Sindou, le porte-parole du Premier ministre d'être plus explicite, en enfonçant le clou : " Ce que je remarque, c'est que des confrères l'Intelligent d'Abidjan et 24 Heures se comportent exactement comme des officines de communication, comme des conseils en communication et des relais naturels de la déstabilisation qu'organise le Sergent-chef IB "
II) LA REACTION DU GEPCI
Les propos de monsieur Méité Sindou, porte-parole du Premier ministre " ont dépassé sa conscience " Ce sont des paroles d'une dangerosité inacceptable, venant d'une personne placée au c?ur du pouvoir. Le Groupement des Editeurs de Presse de Côte d'Ivoire est offusqué et indigné et, se demande encore quelle mouche à bien pu piquer monsieur Méité Sindou. Un homme qui s'ignore est comme un fauve lâché dans la nature. Et l'homme politique, qui n'est pas conscient du poids de ses paroles, est, non seulement un poison pour lui-même, mais un danger pour les autres.
III) LA POSITION DU GEPCI
Le Groupement des Editeurs de Presse de Côte d'Ivoire élève une vive protestation contre les propos de M. Méité Sindou qui sont susceptibles de plomber le processus de paix.
Les Editeurs de presse sont indignés et encore sous le choc, et ce, d'autant plus que le Mercredi 09 janvier 2008, seulement un jour avant cette sortie peu honorable de Monsieur Méité Sindou, ils avaient rencontré le Premier ministre, rencontre à laquelle le porte-parole de la Primature avait pris part. Des échanges, il est sorti un modus vivendi pour accompagner le processus de paix. Cette attaque disgracieuse de M. Méité Sindou est aussi dangereuse pour les éditeurs de presse. C'est le lieu de rappeler que, plus d'une fois, des entreprises de presse ont été, nuitamment, visitées par des gangsters armés jusqu'aux dents. Par ces propos accusateurs non fondés, le porte-parole du Premier ministre livre les entreprises de presse et les agents qui y travaillent à la vindicte populaire et aux escadrons de la mort.
A monsieur le Premier ministre, Guillaume Soro, le GEPCI voudrait lui demander de rappeler à l'ordre certains de ses collaborateurs, notamment MM. Méité Sindou et Alain Lobognon, tous deux en charge de sa communication. Le Groupement des Editeurs de Presse de Côte d'Ivoire, enfin, prend l'opinion nationale et internationale à témoin et tiendra monsieur Méité Sindou, porte-parole du Premier Ministre Soro Guillaume, pour responsable de tout ce qu'il adviendra de fâcheux à toute entreprise de presse et à tout éditeur ou journaliste à compter de la date de cette déclaration.
Fait à Abidjan, le 14 janvier 2008
Pour le Bureau Exécutif GEPCI
LE PRESIDENT
Denis KAH ZION

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