Les entreprises ont su mettre en place des stratégies pour résister à la crise qui a secoué la Côte d'Ivoire. Elles s'engagent aussi à répondre, présentes, dans la dynamique de la reconstruction post-crise qui s'amorce. C'est le cas du groupe Sifca. Pour améliorer sa compétitivité, Sifca rachète l'huilerie de la société Unilever et cède à cette dernière sa savonnerie. Autre fait notable qui, selon le PCA du groupe, M. Jean Louis Billon, a marqué l'année 2007, c'est ce partenariat conclu à Singapour, en novembre 2007 avec deux géants asiatiques de l'agro-industrie. Wilmar international LTD et Olam international LTD. Ces deux sociétés entrent dans le capital de Sifca pour apporter de nouveaux investissements dans les secteurs oléagineux, sucriers et du caoutchouc naturel. Cela va renforcer la compétitivité globale du groupe , a souligné M. Billon, samedi dernier, au cours d'un bilan qu'il présentait à la presse, à Abidjan. La Côte d'Ivoire a d'énormes potentialités. Il est important de gagner en compétitivité?, souligne-t-il. Toutefois, le Pca n'a pas manqué de fustiger le phénomène du racket qui met à mal les efforts entrepris par les entreprises. Parlant du secteur du caoutchouc naturel, il indique que les cours mondiaux sont favorables. Mais au niveau des oléagineux, il déplore le faible niveau de production en Côte d'Ivoire. Billon estime que la volonté politique ne s'est pas encore véritablement manifestée. N'empêche, SIFCA entend, à son niveau, contribuer à améliorer la production d'huile de palme, aujourd'hui de 400.000 tonnes à 1 million de tonnes par an en 2017. Le marché mondial est de 90 millions de tonnes. La Côte d'Ivoire ne produit que 5%. La principale difficulté pour Sifca se trouve par contre, au niveau du secteur sucrier. Billon indique que la production ivoirienne couvre largement les besoins nationaux, mais qu'elle reste fortement menacée par la fraude. Soulignons que SIFCA s'est inscrite dans le développement durable.
Vincent Kouassi