lundi 14 janvier 2008 par Le Matin d'Abidjan

Pendant quatre jours, les cadres (députés, maires) ont tendu la main à Gbagbo. Ils lui ont présenté les doléances des populations. Chacun demandant à son tour ce qu'il veut pour sa localité. Laurent Gbagbo, lui, n'a pas fait de difficultés. En reconnaissance du soutien du peuple Akyé, qu'il l'a envoyé au pouvoir, il a donné ce qu'il pouvait donner. Des ponts, du bitume, des équipements sanitaires, des ambulances, des brigades de gendarmerie Bref, Laurent Gbagbo a donné à la mesure de ses capacités. Mais surtout il a fait en quatre jours ce qu'il pouvait et devait pour son électorat. Il n'y avait pas plus généreux que Laurent Gbagbo, du mercredi 9 au samedi 12 dans le pays Akyé. Malheureusement, les élus et cadres d'Adzopé n'ont pas estimé suffisant ce qu'ils ont reçu du chef de l'Etat. Les voilà qui, le dernier jour où Laurent Gbagbo, selon ses propos, voulait faire le bilan de la tournée qui ramènent d'autres doléances. Mal leur en pris. Probablement que l'hôte, bienfaiteur, n'a pas apprécié l'avidité des uns et des autres. Franc, clair et direct comme à son habitude, le chef de l'Etat a renvoyé ses camarades locaux du FPI avec leur requête. Aujourd'hui je veux faire le point et vous dire au revoir, au revoir à ma maison, à mes frères et à mes s?urs et de vous demander de me soutenir, a commencé le chef de l'Etat. Et le président d'en venir aux nombreuses demandes de département faites, et accordées dans quelques localités. Ne croyez pas que si vous avez un département, on va vous donner des sommes qui étaient prévues pour les grands départements. Celui qui croit cela, se trompe parce que l'Etat de Côte d'Ivoire n'est pas aveugle et l'Etat ivoirien donne proportionnellement à ce que sont les départements. Il transfert également le pouvoir du développement. Laurent Gbagbo n'accepte pas, pour cela, que des cadres viennent vers lui solliciter le président de la République pour des projets de développement réalisables par eux et les populations. Cet état de fait est un écueil qu'il faut éviter.C'est pourquoi, le président a refusé des doléances portant sur la construction d'écoles, projets dévolus aux conseils généraux. Il faut aussi éviter et prendre au sérieux les entités décentralisées que nous avons. Il y en a qui se croient malins. On leur donne ce qui leur revient et ensuite, ils vont trouver le président. Tu ne peux plus venir voir le président pour demander de l'argent. Pour ce progrès, on a créé le conseil général. () Il y a un endroit où on m'a demandé de construire un collège, je n'ai pas répondu exprès. Ce n'est pas le président qui construit un collège. C'est le conseil général, c'est écrit noir sur blanc () Si vous avez des besoins d'écoles, je vous en prie, ne venez plus me voir . Ponctuant son propos par cette mise au point, le président a demandé aux conseils généraux et leurs administrés de se mettre au travail.

B.I



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