Au 2e jour de sa visite d'Etat dans les départements d'Adzopé et d' Akoupé, le Président de la République était hier, à Affery où il a rendu hommage aux akyé.
Je suis venu vous dire merci. Merci parce que, ce sont les Akyé qui ont sauvé la démocratie. Parce qu'en 1990, lors des élections très disputées, ici, à Akoupé et à Affery, j'ai eu autant de voix qu'à Ouragahio. Dès lors, on ne pouvait plus dire que ce sont les Bété qui ont voté pour moi". C'est en ces termes que le chef de l'Etat a traduit sa gratitude au peuple Akyé, avec qui il partage depuis 1990, un lien moral fort qui semble traverser le temps. Toutefois, la crise militaro-politique que traverse la Côte d'Ivoire depuis septembre 2002 fera dire au Président Gbagbo que "le combat de la démocratie n'est pas encore achevé. Dans cette veine, il a exhorté les Akyé à continuer la lutte pour la paix définitive et pour le développement de la Côte d'Ivoire. Face à l'inclinaison de ses adversaires politiques à surfer sur le dangereux réflexe tribaliste, l'hôte du Kettin a invité ses "frères" à ne pas tomber dans le tribalisme primaire. "J'entends ici et là, a fait savoir le chef de l'Etat, des gens qui n'ont pas d'arguments politiques, qui n'ont pas d'arguments de campagne, se replier sur leurs différentes ethnies pour attaquer les autres en rapport à leurs ethnies". Le Président de la République pour qui, les Akyé représentent une bibliothèque de rejet de répli identitaire, les a invités à continuer à donner cette leçon aux autres. A l'endroit de l'auditoire, le chef de l'Etat a fait cette adresse: "on peut faire la politique sans forcément faire des choix tribaux, sans faire des choix religieux". Pour prendre congé des populations d'Affery, le chef de l'Etat leur a martelé que la lutte pour la démocratie ne sera achevée que lorsque les routes ivoiriennes seront pour la plupart bitumées, lorsque les villes et villages seront dotés d'infrastructures scolaires et sanitaires.
Firmin K. Tché Bi Tché
Envoyé spécial à Affery (Akoupé)