mercredi 9 janvier 2008 par Le Jour

Le secrétaire général du Parti pour le progrès et le socialisme (PPS), M. Mathias Kakou De Vigny a effectué du 21 au 24 décembre dernier une tournée dans le Sud-Bandama. Notamment dans la sous-préfecture de Hiré et la nouvelle commune de Zégo. Une randonnée qui a permis au premier responsable du PPS de constater la dégradation des infrastructures de base de la sous-préfecture.

25 km de route non bitumée en 2h 30 mn. C'est le temps qu'a mis le véhicule de type 4 x 4 qui transportait le secrétaire général du Parti pour le progrès et le socialisme (PPS), M. Mathias Kakou De Vigny pour aller de Hiré à la nouvelle commune de Zégo. Dans le cadre de sa tournée dans la sous-préfecture du 21 au 24 décembre dernier. Partie de Hiré aux environs de 18h 25, c'est vers 21h que la délégation atteindra Zégo. Le véhicule de type 4 x 4 lancé sur la voie non bitumée a d'abord du mal à atteindre sa vitesse de croisière. Avant de patiner et de s'embourber quelques fois. Tant la route est dans un état de dégradation avancé. Cette piste, comme beaucoup d'autres dans la sous-préfecture qui seront pratiquées par la délégation, laisse entrevoir par endroits des trous béants et des mares provoquées par des eaux de ruissellement mal dirigées. La route, le mal des populations Les grosses crevasses ainsi créées par les eaux de ruissellement ne laissent aucune chance aux voitures basses. Même les véhicules de type 4 x 4 ne sont pas épargnés. C'est le début du calvaire de la délégation tout au long de cette tournée. Puisque toutes les autres voies de la sous-préfecture sont à l'image de celle sus-citée. De Goudi à Zégo, en passant par Aparagra, Niafouta, Bokasso, Iroporia, Zéhiri, Agbahou, Douho, Didoko, Gbazo, Guéyou, etc. La sentence est la même sur les routes qui relient les différents villages de la sous-préfecture. Les voies menant aux grands campements baoulés sont également très mauvaises. De fait, la route menant à Tanohkro, le campement où réside le chef suprême des allogènes baoulé, Nanan Tanoh Kouadio est impraticable. Voire, elle est en voie de disparition. Si rien n'est fait dans les semaines et mois à venir. Par deux fois, le véhicule de type 4x4 s'est embourbé sur ce tronçon. Les passagers sont obligés de mettre pieds à terre. Dans la boue. Ils se démêlent pour pousser la voiture pour la mettre hors de la mare. Avant de poursuivre la route. Par deux fois également, des véhicules ont failli entrer en collision. Tant la voie est petite et qu'il est impossible aux véhicules de se dépasser. La broussaille ayant occupé une bonne partie de la voie qui n'a plus reçu la visite d'un seul bulldozer depuis des années, selon des témoignages concordants. Colère contre le pouvoir FPI Est-il encore besoin de le dire ? La coupe de la colère des populations de la sous-préfecture de Hiré contre le pouvoir FPI est pleine. Cette sous-préfecture qui est une région productrice de café et de cacao, mais, aussi de vivriers se dit laissée-pour-compte. Aux différents meetings et rencontres du SG du PPS, les populations n'ont pas manqué de le dire de vive voix. C'est le campement baoulé de Assahorèkro où le SG du PPS était parrain du Coges qui a ouvert le bal. Le discours du porte-parole du campement est tout simplement éloquent : M. le parrain, nous voudrions vous remercier pour les efforts que vous avez consentis pour arriver jusqu'ici. Nous mesurons l'ampleur des efforts que vous avez déployés parce que nous savons ce qu'il en est des routes. C'est pourquoi cela nous emmène à vous soumettre quelques doléances ?, a-t-il introduit. Avant d'indiquer, presque sous le coup d'une vive émotion. La première de nos doléances et la plus capitale est celle de la route. Notamment reliant la ville de Hiré à Douakouassikro. C'est une route qui ne fait pas honneur à la Côte d'Ivoire. N'a-t-on pas l'habitude de dire que les richesses de ce pays reposent sur l'agriculture. Nous constituons un vrai grenier ici. Mais par la faute de la route, nos vivriers par centaines de tonnes périssent ici ?, a-t-il indiqué. Avant de poursuivre : A côté de la route, nous souhaitons avoir une pompe hydraulique. Car, nous souffrons pour nous procurer de l'eau potable ?. Les problèmes d'eau et de route sont devenus comme des plaies pour nous que nous traînons depuis des années ?. Les porte-parole des villages de Zégo et Goudi où M. Kakou Mathias a animé des meetings politiques ne sont pas en reste du vaste mouvement de colère contre le pouvoir FPI pour les infrastructures dégradées et presque inexistantes. Le canton Zégo uni peut faire entre 15 à 20.000 tonnes de cacao et de 1000 à 2000 tonnes de cacao et de 1000 à 2000 tonnes de café. Cependant, nous sommes oubliés et manquons d'infrastructures dans tous les domaines. Routes, électricité, eau, écoles etc. Pour les routes, nous ne vous apprenons rien sur leur état de dégradation avancé. Car, vous venez de vivre par vous-mêmes l'amère expérience ?, ont-ils remarqué. Le canton Zégo veut sa sous-préfecture Non sans dénoncer le délaissement dont est victime leur canton. Pour toutes ces populations, le régime FPI du président Laurent Gbagbo n'a rien fait pour eux. Durant les sept ans de pouvoir. Avant, nos routes étaient régulièrement reprofilées. Les services des travaux publics (TP) sillonnaient la sous-préfecture pour voir l'état des routes et les reprofilaient quand le besoin se faisait sentir. Aujourd'hui, sous le régime du président Gbagbo, nous ne nous souvenons plus de la date du dernier passage du bulldozer dans notre canton. Toutes les routes sont dégradées et risquent de se fermer si d'ici à là, elles ne sont pas refaites ?, dénoncent-elles, amères. Pour tout ce traitement dont il est victime, les populations réclament l'érection de leur canton en sous-préfecture. Il est vrai que Zégo vient d'être érigé en commune rurale. C'est une bonne chose. Nous voudrions remercier l'autorité pour ce premier geste. Mais nous disons que notre vrai v?u pour la nouvelle année, c'est que Zégo soit érigé purement et simplement en sous-préfecture. Seule la sous-préfecture peut impulser le développement de notre canton ?, ont-elles insisté.


José S. Koudou

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