mercredi 9 janvier 2008 par Le Patriote

Le Pasteur Koré Moise n'a pas fait dans la dentelle. A la faveur de la nuit de la Saint Sylvestre, chez les Gbagbo, il n'a pas été du tout tendre avec la refondation et ses animateurs. Sans prendre de gants, et sachant que beaucoup ne vont pas l'aimer , Koré Moise a craché ses vérités et épinglé le Front Populaire Ivoirien sur tous ses péchés qui sont l'enrichissement illicite, la corruption, le vol, le mensonge, l'arrogance, le mépris En clair, il a porté la critique véhémente au c?ur de l'entourage du Chef de l'Etat. Si le ton était franchement sentencieux, il importe de signaler que le discours n'est pas nouveau. Il rejoint deux précédents de la même veine, notamment ceux de Mamadou Koulibaly et de la Première Dame, Simone Ehivet Gbagbo. Dans un texte au vitriol, le blues de la République , le patron avait fustigé les maux qui minent sa formation politique. Lui aussi avait porté un doigt accusateur sur l'enrichissement des proches de Gbagbo, la course à la prédation et à la prévarication des deniers publics. Il a même signifié que Gbagbo ne peut pas ne pas être au courant de ce qui se passe autour de lui. De son côté, Simone Gbagbo avait décrié l'amour excessif pour les femmes qui s'érige pratiquement en culture au c?ur de la refondation. Elle n'a épargné personne. On eût dit qu'elle était en train de vider des contentieux qui fâchent. Un autre point commun aux sorties de Koré, Koulibaly et Simone. Tous les trois ne s'attaquent qu'à l'entourage de Gbagbo Laurent. C'est lui qui porte tous les pêchés d'Israël. On en est alors à se demander, et Gbagbo dans tout ça ? Si ses proches sont coupables de tant de vilenies, pourquoi reste t-il silencieux ? Ou tout simplement, cautionne t- il ces forfaitures ? Depuis le temps que les critiques fusent, sans qu'il ne dise mot. A ce jeu là, il donne raison aux chanteurs Zouglou, Yodé et Siro , qui disent qu'à défaut de coupables, il doit se résoudre à assumer la paternité des différents scandales qui rythment le quotidien des Ivoiriens, notamment l'affaire des déchets toxiques. Et le philosophe Jean Paul Sartre ne dit pas autre chose : les crimes que l'on commet en notre nom, il faut bien que nous en soyons responsable . C'est bien de critiquer, mais les donneurs de leçons d'un autre ordre doivent avoir le courage de porter la contradiction à Laurent Gbagbo, d'autant plus que ces hommes et femmes qui donnent dans l'impunité, comptent bien sur quelqu'un pour agir de la sorte. Bakary Nimaga

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