lundi 24 décembre 2007 par 24 Heures

Le président de la République, Laurent Gbagbo, et le Premier ministre, Guillaume Soro, ont procédé hier au retrait des lignes de front des ex-combattants.

Depuis samedi, il n'y a plus de front de combat comme l'a affirmé le président Laurent Gbagbo qui a présidé en personne la cérémonie de désengagement des soldats Fds-Ci et Fa-Fn respectivement de Tiébissou et de Djébonoua, les deux postes avancés des ex-belligérants sur l'axe Abidjan Bouaké.

En effet, 150 soldats des Forces armées des Forces nouvelles regagnaient Bouaké pour y être regroupés aux camps du 3ème Bataillon et du Génie militaire. Une heure auparavant, près de 300 autres de leurs frères d'armes du 3ème sous-groupement basé à Tiébissou s'étaient repliés sur Yamoussoukro au camp de la garde républicaine.

La cérémonie a réuni dans la petite ville martyre de Tiébissou et ensuite à Djébonoua, autour du président Laurent Gbagbo et le Premier ministre Soro Guillaume, M. Choi, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, M. Baldini, représentant le facilitateur de l'Apo, les chefs de plusieurs representations diplomatiques les commandants des forces impartiales (Onuci et Licornes), M. Michel Aarion, le chef de la délégation de l'Union européenne, plusieurs chefs des institutions de l'Etat et des ministres. Les autorités administratives, politiques et coutumières de Tiébissou étaient présentes. C'est devant cette assemblée, qu'après les honneurs militaires, que se sont succédé à la tribune les deux chefs d'état-major, le ministre de la Défense, le Premier ministre et le chef de l'Etat. Tous ont relevé l'importance de la cérémonie, signe présage de la formation d'une nouvelle armée républicaine au service des Ivoiriens. Pour le général Soumaila Bakayoko, Cema des Forces armées des Forces nouvelles, cette opération doit nécessairement réussir pour garantir un Ddr également réussi. C'est pourquoi la prise en charge des ex-combattants au cours du regroupement est déterminante . Aussi a-t-il insisté sur la sensibilisation des soldats afin qu'ils s'approprient l'idée du regroupement et y adhèrent. Car, pour lui, le désarmement qui, en aucun cas ne peut être forcé, doit aboutir à la résolution des grands problèmes de la crise ivoirienne, à savoir l'identification des populations sur l'ensemble du territoire, l'acquisition des cartes nationales d'identité et une sécurité pour tous garantie par une restructuration et une refondation des deux armées en vue de la mise en place de nouvelles forces de défense et de sécurité attachées aux valeurs d'intégrité et de moralité républicaines . Quant au Cema des Fds-Ci, le général Philippe Mangou, il voit en cette cérémonie un don divin, celui d'offrir à notre pays, la paix, la véritable paix, la paix définitive . Cet événement qui s'inscrit dans le cadre de l'accord de Ouagadougou est à ses yeux très important. Les actes que nous menons et qui doivent impérativement nous conduire à la paix sont irréversibles. Pour nous, nous nous acheminons vers une paix totale et définitive . Une profession de foi qui a généré des applaudissements nourrits. Pour M. Amani Michel N'Guessan, le ministre de la Défense, le désarmement, après plusieurs tentatives avortées, devient une réalité. Aux soldats, il s'est dit ouvert à tous en cultivant nos valeurs réconciliatrices que sont la tolérance, le pardon et l'amour?. Pour lui, des difficultés vont sûrement jalonner ce chemin, mais, au regard des sacrifices que vous avez consentis, allant souvent jusqu'au sacrifice suprême, je demeure convaincu que vous surmonterez toutes ces difficultés pour offrir à la Côte d'Ivoire la paix véritable tant attendue.



Ousmane Diallo, Correspondant régional

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