jeudi 20 décembre 2007 par Fraternité Matin

Des éléments des Forces armées des forces nouvelles ont manifesté, mardi, leur mécontentement à cause des primes alimentaires. Une centaine d'éléments des Forces de défense et de sécurité des Forces nouvelles qui (FDS-FN), qui, à la veille de la fête de la Tabaski, jusqu'à 12 h 00, n'avaient pas reçu leur prime alimentaire de 5 000 Fcfa, ont tiré à l'arme automatique.
Ces éléments mécontents sont venus de la base militaire d'Angouayaokro, qui sert de centre de formation aux commandos des Forces nouvelles avant de se rendre à l'état-major des Forces nouvelles, puis au centre-ville, précisément au rond-point de la gare routière de la ville de Bouaké. Cela a créé un vent de panique au sein des populations sorties massivement pour faire des achats. Mais vu l'atmosphère, les uns et les autres ont regagné, en courant, leurs domiciles respectifs, puisqu'ils n'y avaient plus de véhicule de transport en commun. Il en a été de même pour les commerçants qui ont été contraints de baisser rideau pour rentrer plus tôt que prévu chez eux. Laissant la ville déserte aux soldats mécontents qui circulaient à bord de véhicules qu'ils ont arrachés à des fonctionnaires de l'Etat, des agences humanitaires du système des Nations unies ou encore à des particuliers. Des soldats mécontents, ont, sous le couvert de l'anonymat, dit qu'ils craignaient qu'ils ne soient pas pris compte dans le processus de désarmement, qui doit débuter le 22 décembre prochain. Dans la mesure où leurs frères d'armes, qui ont déjà perçu leur prime alimentaire, se sont vus attribuer des numéros d'immatriculation, dans l'optique de l'opération de désarmement. Mais Kouhon Clément, secrétaire exécutif adjoint au cabinet du Secrétaire général des Forces nouvelles, a balayé ces accusations du revers de la main. Pour lui, il s'agit plutôt d'un problème de trésorerie. Il a indiqué que les soldats mécontents n'ont pas été oubliés et que c'est le manque de liquidités qui a causé le retard dans le payement de leur prime. Toutefois, le calme est revenu à partir de 17 heures. Les éléments mécontents ont regagné leur base grâce à la médiation entreprise par ?Petit major', le Sergent Kapélet et le MDL Barro Mamadou. Ceux-ci leur ont donné l'assurance qu'ils seront payés avant la fête de la Tabaski. Ainsi, ils ont remis, séance tenante, la quasi-totalité des voitures qui ont été arrachées à leurs propriétaires.

Adjé Jean Alexis
Correspondant régional


Sidiki Konaté : "C'est un malentendu"

C'est un malentendu dû au paiement des soldes des soldats. C'est en ces termes que le porte-parole des Forces nouvelles (Fn) a expliqué les troubles que des éléments des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) ont provoqués dans la ville de Bouaké, mardi dernier. Mais l'incident est clos. La vie a repris son cours normal quelques heures seulement après les manifestations des soldats mécontents?, a ajouté le ministre Sidiki Konaté que nous avons joint, hier en début d'après-midi, par téléphone. Selon ses explications, le malentendu a résidé en ce que sur 600 soldats, 150 n'avaient pu percevoir leurs primes alimentaires parce que le trésorier payeur était à court de liquidités?. Ces soldats, a poursuivi le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, se sont montrés impatients face aux explications du trésorier payeur qui leur demandait de lui accorder un petit temps pour renflouer ses caisses et continuer la paye. Très rapidement, ils (les soldats mécontents, ndlr) sont retournés dans les casernes, a précisé M. Konaté. Les véhicules qu'ils avaient arrachés, notamment au préfet et aux agents des audiences foraines, ont été retrouvés et remis à leurs propriétaires?. Pour prouver que le calme et la sérénité sont revenus dans la Capitale de la Paix (la ville est ainsi baptisée depuis qu'elle a abrité la cérémonie de la Flamme de la Paix le 30 juillet 2007), le porte-parole des Fn a relevé que la prière de la Tabaski s'y est déroulée sans aucun incident, en présence du préfet de Bouaké. Les discours ont été prononcés?. D'ailleurs, au nom du Premier ministre Guillaume Soro qu'il représentait à cette prière qui s'est déroulée à la grande mosquée de Dougouba, M. Konaté a présenté les excuses des Fn à la communauté musulmane et aux populations de Bouaké en général, pour les désagréments qu'ils ont subis du fait du mécontentement des soldats.

Pascal Soro

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