jeudi 20 décembre 2007 par Le Nouveau Réveil

Chaque fois que notre regard se porte sur les titres en rouge sur cinq colonnes à la une du quotidien NOTRE VOIE, nous y relevons matière à désinformation et à intoxication. Il en est ainsi de la livraison du n° 2858 du vendredi 14 décembre 2007 qui, sous la signature de M. Didier DEPRY, titrait : " Comment BEDIE a camouflé les 800 millions de francs du PDCI ". Passons sur le fond de cet article qui se veut exclusivement outrageant et calomnieux, puisque l'auteur lui-même avoue qu'il ne s'agirait que " de confidences d'un membre d'une structure spécialisée du PDCI-RDA ". Les faits rapportés ne sont donc ni établis, ni fiables ; le " confident " en question ne peut être qu'un des transfuges qui émargent à la cagnotte présidentielle. Interrogeons-nous donc sur les motivations et les mobiles qui animent l'auteur de cet article. Nous nous étonnons que ce journaliste ait passé du temps, encore une fois, à noircir du papier pour mentir aux Ivoiriens. La réponse du PDCI est brève. Les fonds publics légalement alloués au PDCI-RDA font l'objet d'une gestion comptable régulière, rigoureuse et conforme à la loi. Que M. Didier DEPRY veuille faire croire le contraire, c'est son droit ; mais la déontologie de sa profession lui commande d'en apporter la preuve au risque de tomber sous le coup de la diffamation gratuite. Mais les mercenaires de la plume ne sauraient s'embarrasser de telles exigences ! Ils ne servent qu'une seule cause : celle du dieu argent, attirés qu'ils sont par le besoin de profiter des largesses d'un pouvoir qui fait de la gabegie son activité principale. En effet, en bon spadassin, M. DEPRY est en mission commandée pour défendre ceux qu'il appelle lui-même " les traîtres " qui " jouent aujourd'hui contre le retour de BEDIE ". Il est également en mission de désinformation et d'intoxication.
L'intoxication, dans l'entreprise de désinformation, consiste à amener l'adversaire à prendre une mauvaise décision en lui faisant croire que celle-ci est bonne pour lui. D'où l'acharnement du FPI et de ses journaux à démontrer à satiété aux militants du PDCI-RDA " pourquoi Bédié n'est pas le bon cheval ".
Pourquoi le FPI se montre-t-il si soucieux d'une éventuelle débâcle du PDCI-RDA dans une compétition électorale qu'il se refuse à organiser ? Pourquoi le FPI ne se réjouit-il pas, au contraire, en silence, d'avoir en face de lui un candidat qui selon lui ne fait pas le poids ? Pourquoi vouloir, à tous prix, interpeller les militants du PDCI-RDA sur l'échec de son candidat à l'élection présidentielle alors que le rêve le plus cher du FPI est d'abattre le PDCI-RDA qu'il assimile à un " serpent " à décapiter. Pourquoi, depuis octobre 2005, l'élection présidentielle est-elle à chaque échéance reportée ? N'est-ce pas pour se maintenir au pouvoir sans élections, et sans scrupules?
Il faut voir dans cette attitude honteuse et antidémocratique une peur panique des refondateurs convaincus d'avance qu'ils perdront cette élection devant le candidat Henri Konan BEDIE.
Ce n'est donc pas étonnant que Notre Voie, journal du FPI, soit le seul quotidien à ne s'être pas fait l'écho des déclarations du président de la CEI relative à la date des élections.
On aura donc compris les motivations et les mobiles de M. Didier DEPRY !
Pour la gouverne de celui-ci, disons que le PDCI-RDA a une haute idée de l'art politique. Il ne saurait le ravaler à une vulgaire et vile entreprise de vengeance et de ressentiments. Faute de l'avoir compris, le FPI s'est fourvoyé dans l'aveuglement d'une recherche de revanche qui a conduit la Côte d'ivoire au chaos actuel.
Le PDCI-RDA rappelle à M. DEPRY que le FPI a reçu un montant équivalent à la dotation du PDCI-RDA : s'est-il inquiété de l'usage qu'en a fait ce parti qu'il sert en mercenaire ?
D'ailleurs, le PDCI-RDA croit que M. DEPRY pourrait trouver matière à réflexion, s'il consentait simplement à baisser les yeux sur la fange des affaires sordides et malodorantes dans lesquelles le régime FPI est trempé jusqu'au cou. Il a le choix entre les tueries, les assassinats, les enlèvements crapuleux, les détournements colossaux des deniers publics, des recettes pétrolières, des revenus des filières agricoles, bref, la mauvaise gouvernance dont le pouvoir FPI est coutumier, depuis son accession par effraction au pouvoir. Nous lui suggérons donc d'écrire sur le charnier de Yopougon, les escadrons de la mort et leurs sévices divers, l'assassinat de Jean Hélène, journaliste de RFI, la scabreuse affaire de Guy-André Kieffer et sa disparition, les tueries indiscriminées d'au moins 500 personnes en mars 2004, l'importation de déchets toxiques, les morts et les malformations de bébés qui en ont résulté, le partage scandaleux des 100 milliards d'indemnisation, les détournements massifs des fonds publics et dans les filières café cacao, le vol organisé des revenus des paysans, l'importation de voitures de luxe volées en France sous la bannière de dirigeants influents du régime et j'en passe. Avant de s'interroger sur la gestion des 800 millions légalement mis à la disposition du PDCI-RDA par l'Etat, nous invitons M. Didier DEPRY à nous dire un mot du budget de souveraineté actuel de 60 milliards de francs CFA de la Présidence de la République. Depuis sept ans, aucun investissement sérieux n'a été effectué dans ce pays alors que le budget national est régulièrement voté et exécuté chaque année. M. DEPRY pourrait-il nous éclairer sur la destination de tous ces fonds ? Où sont passés les revenus du pétrole qui, selon les experts de la Banque Mondiale et de l'UEMOA, se chiffrent à plus de 1500 milliards de francs CFA pour une production pétrolière d'au moins 80 000 barils/jour ? Nous saurions gré à M DEPRY d'éclairer, sur toutes ces affaires, l'opinion nationale avant de s'intéresser à la gestion des fonds légalement mis à la disposition du PDCI-RDA du fait de sa représentativité sur l'échiquier politique national. Nous conseillons vivement à M. Didier DEPRY de faire un usage plus rationnel de son temps et de ses talents de journaliste au lieu de le gaspiller dans la calomnie, le mensonge, la désinformation et l'intoxication. En réalité, la perspective du retour prochain du PDCI-RDA au pouvoir avec Henri Konan BEDIE, et donc le retour de la Côte d'Ivoire et de l'Etat à la normalité politique et administrative, inspire panique, crainte et frayeur. Dans cette psychose irrationnelle, Henri Konan BEDIE demeure, en permanence, l'homme à abattre et le PDCI-RDA, le parti qu'il incarne, le spectre de tous les fantasmes. Les Ivoiriens ne se laisseront plus abuser par les marchands d'illusions qui se sont fait passer pour une poche de moralité. Aujourd'hui, les écailles nous sont tombées des yeux et nous voyons le dos des nageurs en eaux troubles !
Fait à Abidjan, le 17 décembre 2007
Georges AMELEKIA
Président du Collectif des Secrétaires Généraux
de Section du District d'Abidjan.

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