samedi 15 décembre 2007 par L'Inter

Le professeur Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du PDCI RDA et président du directoire du G7, était hier l'invité de la radio Onuci FM. Il a porté un regard sur l'opération des audiences foraines, et le rapprochement Forces nouvelles-Rhdp.
Mardi 11 décembre 2007, réunion de la direction du Pdci Rda. Un point à l'ordre du jour, le bilan des 70 premiers jours des audiences foraines. Alors que relevez-vous au tableau, d'abord comme point positif ?
Le point positif qu'on peut relever, c'est que les 25 équipes qui essaient de faire de leur mieux pour délivrer les documents à ceux qui sont demandeurs. Le processus ne va pas encore sur des chapeaux de roue, mais au moins, il a l'avantage d'exister. C'est déjà ça. Au tableau, que relevez-vous comme point d'ombre ? Le premier point d'ombre, c'est que la sensibilisation n'est pas ce qu'elle devrait être. Les partis politiques essaient de mobiliser leurs militants, mais du côté des administrations, l'information ne passe pas à temps, et cela n'entraîne pas toute la mobilisation qui aurait dû en résulter premièrement. Deuxièmement, c'est le problème de la programmation. On a un certain nombre de sites habités où il y a des milliers d'habitants qui sont à des distances importantes du point programmé, et malheureusement, ce n'est pas toujours que l'équipe accepte d'aller vers ces sites habités. Or, le principe de ces audiences foraines, c'est de rapprocher l'administration judiciaire de l'administré pour justement réduire ces inconvénients de déplacement. Mais enfin chaque fois que nous essayons d'intervenir au niveau du préfet, des solutions se trouvent, et il faut toujours être près du processus pour négocier. Mais pour le moment, ce n'est pas le rythme de croisière comme je l'ai dit. On a annoncé 55 équipes qui devraient être sur le terrain maintenant. Pour le moment, il n'y a que 25 qui sont déployées. Notre dernier pointage fait qu'il y a à peu près 23 exactement qui fonctionnent normalement. Il y a également des agents zélés qui essaient de faire deux poids deux mesures pour les justiciables qui se présentent. Dans certaines régions quand vous arrivez, les autochtones, on leur pose une ou deux questions, les autres Ivoiriens qui sont là bas depuis au moins 30 ans par exemple, on leur pose une centaine de questions avant de pouvoir leur délivrer leurs papiers éventuellement. Je pense que les mêmes questions doivent être posées à tous les Ivoiriens et qu'il ne faut pas faire deux poids deux mesures. En terme de recommandations, que dit le Pdci votre parti ? Il faut que le système soit intensifié dans sa mise en ?uvre. On nous a promis 111 équipes, on sait qu'il y a des difficultés de financement, mais au moins, les 55 premières équipes annoncées, qu'elles puissent être sur le terrain, que la mobilisation soit le fait de l'administration pour que tous les citoyens soient informés des points programmés, et quand c'est programmé, qu'on fasse en sorte que la justice soit juste devant tout le monde. Vous êtes, professeur Djédjé Mady, le président du directoire du G7. Quel est l'état de santé de cette coalition des partis Houphouétistes et des composantes des Forces nouvelles ?
La santé est bonne
Mercredi 12 décembre, vous avez deux heures durant, échangé avec le ministre Sidiki Konaté des Forces nouvelles. Alors un coup de fouet à l'idylle Rhdp-Forces nouvelles ?
Si vous voulez l'appeler ainsi, oui. Nous pensons simplement que nos partenaires du G7 qui avant l'accord de base de Ouagadougou nous avaient consulté pour aller négocier, qui nous ont consultés avant de le signer, s'il y a un accord complémentaire, c'est normal qu'il nous explique dans quel contexte ces accords complémentaires sont intervenus, l'accord de Ouaga II et III. C'est ce que nous avons fait. Vous aviez quelques points de non compréhension ? C'est même un problème de principe. Vous savez un texte qui est écrit ne prend toute sa valeur que quand on connaît le contexte dans lequel il a été pris. Donc c'est ce qui nous a été expliqué. Des questions ont été posées, des précisions ont été apportées. Pour bien défendre un dossier, il faut le connaître le plus complètement possible. Et c'est ce que nous avons cherché à faire parce que notre but, ce n'est pas de faire une querelle d'auteur, mais c'est de savoir dans quel contexte nous pouvons apporter le maximum de collaboration à la sortie de crise, et le plus pacifiquement possible Au terme de cette réunion du 12 décembre, le Pdci a-t-il donné son OK pour les accords complémentaires ?
Au cours de cette réunion, il ne s'agissait pas simplement du Pdci. C'était une rencontre en G7. Donc le Rhdp qui n'est pas co-signataire a eu les explications des Forces nouvelles. On était déjà d'accord pour l'accord politique de Ouagadougou, nous entérinons le nouveau chronogramme qu'on nous donne, nous aurons à nous retrouver le mercredi prochain pour faire un certain nombre de suggestions.

Source Onuci FM

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023