samedi 15 décembre 2007 par L'Inter

Face à la prolifération des sociétés privées de sécurité ces dernières années et l'anarchie qui règne dans ce milieu, l'Union nationale du patronat des entreprises privées de sécurité de Côte d'Ivoire (Unapeps-ci), dernière née des unions patronales de ce secteur, est montée au créneau jeudi dernier 13 décembre pour dénoncer cet état de fait. C'était au cours d'une conférence de presse qui s'est tenue à l'hôtel Ivoire. A cette occasion, M. Edy Koula, président de ladite union patronale n'est pas allé par quatre chemins pour asséner ses vérités et accuser l'Etat d'être à la base de cette anarchie. Il a notamment dénoncé la morosité avec laquelle l'Etat gère le secteur privé de la sécurité. ?' L'Etat est le seul responsable de tout ce qui se passe dans le secteur privé de la sécurité. Voilà un secteur d'activité qui n'est régi par aucun texte réglementaire ni juridique. Depuis que ce secteur existe en Côte d'Ivoire, il n'y a aucune convention. Ce qui explique cette anarchie dans le milieu de la sécurité privée. Anarchie qui se caractérise par le foisonnement des sociétés privées de sécurité. On dénombre actuellement 195 sociétés officiellement recensées par la DST. Mais en réalité, il en existe bien plus. Aujourd'hui, il suffit d'un récépissé pour ouvrir une société privée de sécurité. Toutes les sociétés existantes fonctionnent sur des récépissés'', a révélé et dénoncé M. Edy Koula. Selon le conférencier, cette situation est incompréhensible surtout au vu de l'appui considérable que les agents des sociétés privées de sécurité apportent aux forces classiques de sécurité, dans le cadre de la lutte contre l'insécurité. ?'Nous avons aujourd'hui besoin d'un cadre juridique clair pour évoluer dans le secteur'', a indiqué le président de l'Unapeps-ci. Cela permettrait selon lui d'assainir et de professionnaliser le milieu.


Franck SOUHONE

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