Aïcha Koné une fois de plus distinguée. La diva de la musique ivoirienne parle de sa Sanza de M'Foa ? fraîchement reçue au Congo et de son award ? béninois. Elle n'oublie pas ses projets de spectacles. Entretien.
Notre Voie : Vous revenez du Congo-Brazzaville avec, sous les bras, deux trophées. Qu'est-ce qui vous vaut cette distinction ?
Aïcha Koné : On m'a remis le trophée Sanza de M'Foa? (il paraît que M'Foa est le nom originel africain de Brazzaville). Ce trophée est accompagné d'un autre, plus petit celui-ci. Cela me fait donc deux jolis objets d'art pour un prix. Selon les organisateurs des cérémonies de la Sanza de M'Foa? qui en était à sa 5ème édition, ces trophées m'ont été décernés dans la catégorie Meilleure voix d'Afrique? pour récompenser l'ensemble de mon ?uvre et ma constance sur la scène musicale internationale. A cette cérémonie, il y avait plusieurs sommités des arts et de la culture africaine, dont l'ancienne gloire de la musiqueRD-congolaise, Tabu Ley Rochereau, et le ministre de la Culture du Congo- Brazza.
N.V. : On se souvient que, bien avant le Congo, le voisin d'à côté, la RDC vous a distinguée...
A.K. : C'était dans les années 90, à travers les cérémonies des N'Gomo africa? qui n'existent malheureusement plus.
N.V. : Juste avant l'Afrique centrale, vous étiez, le 30 novembre dernier, dans la sous-région, au Bénin. Vous avez rapporté de là-bas une autre récompense...
A.K. : Au Black music awards? où j'ai reçu également un prix qui récompense les Grandes voix africaines?.
N.V. : Cela vous fait beaucoup de trophées, sans doute le 35ème de votre carrière...
N.V. : Effectivement, je pèse 35 trophées en une trentaine d'années de carrière. Ce qui va se fêter d'ailleurs dans un futur proche.
N.V. : Qu'allez-vous faire de toute cette collection ?
A.K. : Je continue de garder soigneusement ces trophées en attendant qu'on pense, un jour, à un musée afin de les y garder pour les générations futures. Peut-être que cela pourra les inspirer.
N.V. : Quelle est la suite de la carrière d'Aïcha Koné ?
A.K. : A la mi-janvier 2008, je joue à Dakar, dans le cadre de la réunion préparatoire du prochain Festival des arts nègres qui se tiendra là-bas, en 2009. Mais, bien avant Dakar, je suis attendue en février prochain à Mayence, en Allemagne, pour d'autres spectacles. Sans doute, dans ce mois de décembre, je vais honorer un contrat en Guinée. Pour l'instant, c'est ce qu'il y a à retenir.
Entretien réalisé par Schadé Adédé