L'abattoir de Port-Bouët est en proie en ce moment à de fortes dissensions après l'arrestation de deux gros marchands de bétail pour non-respect d'obligation fiscale?. C'est pourquoi M. Boni Roger, président de la coordination interprofessionnelle de la filière bétail et viande a appelé dimanche dernier, au cours d'une conférence de presse, à l'abattoir de Port-Boët, les commerçants et vendeurs de bétail de l'apaisement et à la retenue. A la veille des fêtes de fin d'année, s'il y a des manifestations, les ivoiriens risquent de ne pas s'approvisionner en viande et protéïnes animales. Nous demandons à nos frères maliens et burkinabé de ne pas s'empoigner? a suggéré M. Boni Roger. Le président de la coordination interprofessionnelle a fustigé l'arrestation de Kagouro, chef du parc à bétail et de Landouré, gros marchand de bétail , qui se sont opposés au paiement de la taxe de 100FCFA sur chaque b?uf dite taxe de divulgation des animaux? qui ne s'impose plus. Selon le conférencier, la confédération de la filière bétail de l'UEMOA ne saurait se substituer à une structure nationale pour encaisser cette taxe. C'est pourquoi il a invité la justice à pas envenimer la situation de l'abattoir de Port-Bouët avec cette deuxième convocation de deux autres marchands de bétail dont l'audition est prévue cet après-midi au 7e cabinet d'instruction. M. Boni Roger s'est réjoui de la gestion de l'approvisionnement et de la vente du bétail au niveau de l'abattoir de Port-Bouët par le district d'Abidjan. Depuis que le district d'Abidjan s'est saisi du dossier, il n'y a plus de bruit à l'abattoir. Je souhaite qu'il en soit de même pour la taxe de 100 FCFA en confiant sa collecte à une structure économique étatique?, a ajouté M. Boni Roger. Il a enfin rassuré les ivoirien que sa structure a tout mis en ?uvre pour qu'ils aient assez de viande sur le marché en cette période de fêtes.
Didier Kéï