mardi 11 décembre 2007 par Le Nouveau Réveil

A l'issue de l'Assemblée générale de la Fédération Ivoirienne de Boxe qui a eu lieu le samedi 08 décembre dernier, Yobouët Arsène a été élu à la majorité relative. Il nous livre ici son programme d'activités pour la FIB. M. Yobouët Arsène, vous êtes le tout nouveau Président de la Fédération Ivoirienne de Boxe. Vous attendiez-vous à cette élection ?
Je voudrais tout d'abord remercier le ministre de la Jeunesse, du sport des loisirs, Dagobert Banzio, pour cette transparence et ce travail ingénieux qu'ils ont réalisé pour qu'enfin la Fédération ivoirienne de Boxe puisse avoir un nouveau président et du coup mettre fin à cette crise qui ne dit pas son nom. Aujourd'hui, élu à la tête de la FIB, j'ai un programme d'activités bien ficelé depuis de longues dates. J'ai les moyens financiers, intellectuels et humains pour gérer cette fédération. C'est dire que je m'attendais à cette élection. Est-ce que vous comptez travailler avec les candidats qui ont perdu, dans votre politique de gestion ?
Il faut respecter les textes, nous avons un statut qui stipule qu'il faut 15 jours pour pouvoir mettre en place un comité directeur. Nous allons respecter ce statut et faire savoir ceux qui vont faire partie du comité directeur. Nous venons de sortir fraîchement des élections et jusque-là, je n'ai eu aucun contact avec mes adversaires. La boxe ivoirienne a longtemps été secouée par des crises. Peut-on savoir l'orientation que vous allez donner au noble art ivoirien?
Bien sûr. J'ai axé mon programme d'activités sur quatre grands points : l'encadrement, les compétitions, la mise en place des structures et les clubs. Au niveau des compétitions, comment allez-vous vous y prendre étant donné que cela nécessite de gros moyens ?
Avoir les moyens, c'est dans un premier temps avoir les hommes. Et nous avons les acteurs, les boxeurs. Concernant les moyens financiers, nous avons aujourd'hui l'appui du ministère des Sports avec l'avènement de la parafiscalité. Il y a une parafiscalité annuelle, cette manne d'argent doit servir à réaliser les championnats. Il y a aussi une parafiscalité mensuelle. Ne serait-ce qu'avec ces deux parafiscalités, le tour est joué. Mais nous autres, en tant que présidents des clubs, nous avions nos fonds propres. Pensez-vous que votre élection va ramener effectivement la paix dans votre milieu étant donné que le président sortant conteste votre élection ?
N'datchi fait partie du passé. Nous tournons aujourd'hui la page. N'datchi n'est qu'un individu, il ne peut pas être au-dessus de la loi. Le ministère de tutelle qui gère toutes les fédérations a pris un arrêté pour dissoudre le comité directeur de N'Datchi et nous conduire aux élections. La CAB a été saisie par N'Datchi et la Confédération Africaine de Boxe voulait en savoir un peu plus. Le ministère a envoyé tous les éléments concourant à l'éviction de N'Datchi parce qu'il a commis des fautes très graves. Et la CAB a compris, à travers son secrétaire général qui a eu des discussions franches avec M. Boguinard Lucien, le Directeur des sports de haut niveau. Elle a pris note et a déclaré chaque fédération nationale autonome. La CAB n'a pas de loi à nous dicter.
On vous a toujours accusé de rendre la vie dure à vos prédécesseurs. Ne pensez-vous pas qu'ils puissent vous rendre la monnaie maintenant que vous êtes président ?
M. Yobouët n'a jamais rendu la vie dure à un prédécesseur. Bien au contraire, je suis venu comme un envoyé de Dieu pour assainir le milieu. Il n'y avait pas de statut. C'est sous mon association ivoirienne des présidents de clubs de boxe que je me suis battu pour que nous ayons un statut. C'est celui-là que nous avons aujourd'hui. C'était en 2004-2005 sous Rash N'guessan. Alors faire sortir un texte qui représente une boussole pour la fédération est-il synonyme de meneur de troubles ? Je suis comme un baobab et je demeure planté, imperturbable.
Vous avez été élu à la majorité relative. Cela ne représentera-t-il pas un handicap pour vous dans la gestion de la FIB ?
Nous sommes régis par nos textes. Pour qu'il y ait une ligue, il faut trois clubs. Pour être fédération, il fut 10 clubs. J'ai eu 12 clubs de suffrages. Et ce sont des clubs réels. Quand un président élu n'a pas de clubs, il tombe quand il y a une dissidence. Moi, j'entretiens ces clubs depuis fort longtemps. En 2005, j'ai eu 15 voix. Et 3 parmi elles n'ont pas pris part aux compétitions de cette année car N'Datchi avait augmenté l'affiliation à 25000F par club. Moi, j'ai les clubs et les hommes et nous allons finir notre mandat proprement.
Concernant les clubs, quelle politique allez-vous mettre en place pour aider leurs présidents financièrement ?
Ça fait partie de mon programme. Aider les clubs démunis. Il faut leur donner le minimum. Il faut travailler pour avoir un salaire. Nous allons leur fournir le matériel de boxe pour les compétitions (les gants, les casques, les protèse-dents, les coquilles). En second lieu, nous allons leur donner une partie de la subvention en fonction des points qu'ils auraient engrangés depuis le comité directeur passé pour qu'ils puissent se mettre en activité et lancer les compétitions. Nous allons distribuer aux clubs une partie de la parafiscalité pour qu'ils puissent souffler un peu et repartir de plus belle. Cette parafiscalité est liée au fonctionnement des activités de la fédération?
Les activités de la fédération c'est quoi ? C'est de faire les championnats, les compétitions. S'il y a de l'argent et que les clubs sont démunis ils ne peuvent pas venir compétir, il n'y a pas d'activités de la fédération, l'activité, ce sont les compétitions.
Peut-on avoir l'assurance que la boxe ivoirienne, en passant dans les mains d'un ancien boxeur, peut espérer un avenir radieux ?
D'abord, c'était l'un des points de mon combat. Nous avions confié la boxe à des intellectuels, des personnalités du pays, des docteurs, des journalistes, des hommes de forces de l'ordre etc Quel est le résultat ? Depuis 1976, j'étais boxeur sous Henry Bourgoin, de 1976 à aujourd'hui, je suis membre fédéral et je viens d'être élu président de la FIB. Aujourd'hui, j'ai toute l'intelligence et les capacités pour gérer cette fédération.

Interview réalisée par
De Bouaffo
Coll : J. M

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