mercredi 5 décembre 2007 par Fraternité Matin

L'événement a été célébré, hier, en présence du Chef de l'état et de nombreuses autorités. Le port de San Pedro doit à l'avenir être celui par lequel transitent toutes les marchandises de la Guinée et du Mali, a déclaré le Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, lors de la célébration, hier des 35 ans dudit Port (Pasp). Pour réaliser ce dessein qui, selon le Président Gbagbo, donnera à San Pedro et son port de tenir leur rang de pôle économique du Sud-Ouest, des axes routiers ainsi que des chemins de fer vont desservir cette ville. Nous avons programmé et eu des financements pour la route Tengrela-Boundiali. Nous avions eu le financement pour la route Boundiali Kankan en passant par Odienné. Nous allons réchauffer ceux qui étaient en partenariat avec nous .Vous allez dire pourquoi il parle de Boundiali alors que nous sommes à San Pedro. Ça, un rapport. Le port de San Pedro doit être le port par lequel transitent toutes les marchandises venant de la Guinée et du Mali. C'est pourquoi après avoir fait la route Boundiali-Tengréla, il nous faudra aussi faire San Pedro-Taï. Quand cela sera fait, San Pedro entrera dans sa grande activité de production. Nous négocions encore en ce moment avec les investisseurs privés parce que vous savez que sur toute la région de l'ouest il y a des minerais : du fer, de la bauxite, du manganèse. Et nous discutons pour construire un chemin de fer qui partirait de Touba jusqu'à San Pedro ; San Pedro aura un grand avenir, a prédit le Chef de l'Etat. Le Président ivoirien à saluer le premier Président ivoirien Félix Houphouet-Boigny pour la grande vision qu'il a eue très tôt, en décidant de bâtir à San Pedro, à l'époque petit campement de 40 cases, un deuxième pôle de développement du pays.
Dans le cadre d'un projet de développement visant la réduction des disparités régionales, le Premier chef de l'Etat ivoirien Félix Houphouet-Boigny a décidé, au début des années soixante, la construction de ce port auquel il attribuera des objectifs précis : San Pedro, c'est pour nous l'espoir, en donnant vie à une région, de fournir des emplois nouveaux en nombre considérable et aussi des terres à tous ceux qui auront le souci de les mettre en valeur, de créer, en définitive, un pôle de développement qui contribuera à l'équilibre de notre économie. C'est aussi un pari raisonnable, celui de l'enthousiasme, de la foi en l'avenir, de notre volonté de doter notre pays d'une infrastructure à la mesure de nos besoins. Ce projet a été repris en main par le Chef de l'Etat Laurent Gbagbo qui, en 2002, avait dit lors d'une visite dans cette localité, qu'il ne souhaitait pas que le Port de San Pedro soit un demi-port. Je veux qu'il soit un port à part entière. Je suis disposé à tout mettre en ?uvre pour qu'il en soit ainsi. Rappelant hier cette déclaration, le Président Gbagbo a expliqué que San Pedro ne doit pas être un demi port parce que la Côte d'Ivoire a besoin d'au moins deux ports. Le pays a besoin d'au moins deux grands pôles maritimes de développement . Il s'est voulu encore plus précis en disant que San Pedro ne sera pas seulement un complément au port d'Abidjan. Si San Pedro devient aussi grand que nous le rêvons. Et que Houphouet l'avait rêvé, la Côte d'ivoire sera tirée d'affaire. La Côte d'Ivoire se sera presque totalement tirée d'affaire. C'est donc logiquement qu'il a salué le travail réalisé par tous les directeurs. D'Emmanuel Dioulo à Désiré Dallo, l'actuel Directeur général de ce Port. Je salue l'imagination de Désiré Dallo, parce qu'effectivement, au moment où l'on le nommait, le port n'avait pas ce visage. Aujourd'hui, il a le visage d'un port moderne. Je voudrais devant vous le saluer et dire : courage, continue, a insisté le Chef de l'Etat. Le Président Gbagbo a également félicité la paire Yebarth Lucien, président du Conseil d'Administration du Port de San Pedro et Directeur général Désiré Dallo pour la complicité dont ils font preuve dans leur travail.Je voudrais aussi saluer le président du conseil d'administration que j'ai salué en 2002 et que je salue encore. A un moment donné, je me demandais s'il ne fallait pas changer la législation en cours en Côte d'Ivoire et concentrer tout le pouvoir dans les mains d'une personne et d'en faire un PDG. Mais après, je me suis rendu compte que dans certains domaines, le PCA et le DG étaient très complémentaires et faisaient du très bon travail. C'est le cas ici à San Pedro. Je voudrais saluer la paire PCA-DG et leur dire bon vent. Avant le Chef de l'Etat, le Directeur général du Port de San Pedro a retracé l'histoire de ce poumon économique du sud-ouest. Il a rappelé la transformation qu'a connue San Pedro grâce à son port : 226 milliards de produit intérieur brut en 2006, 40 000 emplois directs et indirect. Toutefois, souligne M. Dallo, le port n'a pu se développer selon les prévisions.
Bien mené de sa création à 1980, le Port va subir le contrecoup de la conjoncture de 1980 à 1999. Le coup d'Etat de 1999 et la crise qui mine la Côte d'Ivoire depuis 2002, ont rendu la situation plus difficile, selon le Directeur général. Mais loin de céder au découragement, M. Dallo, qui a déjà investi 23 milliards pour moderniser le Pasp, envisage d'en faire une société publique performante. Aussi, en collaboration avec la communauté portuaire, a-t-il édicté un livre blanc dans lequel est consigné le plan de développement du port ainsi que les entraves à sa réalisation. Une copie dudit livre blanc été remis au Chef de l'Etat. Des opérateurs économiques ainsi que les Directeurs généraux des ports de San Pedro et d'Abidjan ont été décorés. L'ancien DG du Pasp, M. Jean Michel Moulod, a été également décoré.
La cérémonie a pris fin par la pose de la première pierre du bâtiment des acconiers et l'inauguration du boulevard de la République rénové.


David Ya

Envoyé spécial à San-Pedro

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023