lundi 3 décembre 2007 par Notre Voie

Après l'assemblée fédérale de réconciliation convoquée le 18 novembre dernier par le président du Front populaire ivoirien (FPI, au pouvoir), M. Affi N'Guessan, nous avons approché le doyen Georges Bléoué Aka, planteur et conseiller économique et social, l'un des protagonistes dans la crise qui a secoué le FPI dans la fédération d'Aboisso. Dans cet entretien, il promet de travailler davantage pour son ami Laurent Gbagbo.

Notre Voie : Monsieur le conseiller économique et social, il se raconte que vous êtes toujours fâché et mécontent. Qu'en est-il exactement ?
Georges Bléoué Aka : Pourquoi serais-je content ? Avant 1990, j'ai travaillé pour le FPI. Je l'ai fait pour mon ami Gbagbo. Je ne travaille pas pour prendre la place de quelqu'un. Je suis planteur, ça me suffit largement. Je n'approuve pas la façon de travailler du directeur départemental de campagne (DDC).

N.V. : Il semble que vous n'avez pas totalement pardonné tout ce que s'est passé, malgré l'insistance du président du parti.
G.B.A. : Pour moi, c'est fini. Il faut que M. Affi N'Guessan continue de donner des conseils au DDC. Depuis l'assemblée fédérale, il n'est pas encore passé me voir. Cela fait une semaine que la réunion a eu lieu. Je ne pense pas que le DDC puisse changer de comportement. Je ne peux pas travailler avec des gens qui ne respectent pas. C'est à cause du comportement des leaders locaux que le FPI a perdu aux élections à Aboisso. Ils n'ont pas de respect pour les militants.

N.V. : Pensez-vous que le FPI a des chances de remporter les élections prochaines sur le plan locale ?
G.B.A. : Pourquoi pas ? Je tourne beaucoup. Je connais la mentalité de nos populations. Je travaille avec mes propres moyens. Les tonnes de ciment que je donne par-ci et les dons que je fais par-là, c'est pour le FPI, et surtout pour mon ami Gbagbo. Les gens comprennent. Je continuerai de travailler sans relâche pour la réélection de Gbagbo. C'est un homme simple, humble et courageux. Le DDC de Gbagbo doit avoir les qualités de cet homme.

N.V. : Est-ce vrai que le président Gbagbo vous a rendu visite le vendredi 9 novembre dernier ?
G.B.A. : Effectivement, le président Gbagbo m'a rendu une visite de courtoisie le vendredi 9 novembre. Tout le monde le sait. Encore une fois, je répète qu'il est simple et humble. A cause de lui et du FPI, on a perquisitionné à deux reprises mon domicile avant l'avènement du FPI au pouvoir. On a tout mis sens dessus-dessous. Ce n'est pas à cause d'une personne que je tournerai le dos au FPI. Le parti n'est la propriété de personne.







Entretien réalisé par Sam Kadet

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