vendredi 30 novembre 2007 par Le Nouveau Réveil

Contrairement aux usages ailleurs, ici en Côte d'Ivoire, c'est le pouvoir minoritaire qui s'acharne, ou du moins qui se croit obligé d'attaquer son opposition majoritaire qui ne fait que lui rappeler son devoir et ses promesses pour lesquelles il a accaparé le pouvoir dans les conditions calamiteuses que tout le monde sait et dont nous vivons les conséquences aujourd'hui.
Hier, c'était Affi N'guessan le président ''par souci de représentation ethnique ''et sans pouvoir du FPI ; aujourd'hui, c'est au tour du député SOKOURY BOHUI, secrétaire national chargé des élections du FPI de se mettre dans la danse, espérant ainsi attirer l'attention du chef sur lui. Atteint lui aussi par la maladie de l'injure facile, il déverse sa bile sur son bienfaiteur d'hier, le PDCI - RDA qu'il ose taxer de ''coquille vide'', c'est -à -dire un parti politique fini. En effet, répondant à une question relative au listing électoral, dans une interview accordée au quotidien ''Notre Voie'' n°2842 du lundi 26 novembre 2007, l'élu de BAYOTA déclare ceci : " Nous avons aujourd'hui en Côte d'Ivoire deux blocs .D'un coté il y'a l'opposition qui est ammenée par deux leaders qui sont des candidats déclarés à l'élection présidentielle prochaine .Cette opposition qui est à l'origine de la guerre en Côte d'Ivoire et qui a soutenu la rébellion pendant la crise perd de ce fait du terrain .Elle perd également du terrain parce que ses deux leaders ne peuvent rien apporter aux Ivoiriens. L'un a atteint la ménopause politique et l'autre, véritable père de la rébellion, et qui ne jure que par ses parents pour gagner une élection en Côte d'Ivoire est en train d'être lâché par ces derniers " (SIC)
A mon sens, on peut jouer avec les mots. Mais il faut en savoir les sens réels et craindre les interprétations qui discréditent celui qui les emploie et malheureusement c'est le cas de ce monsieur, parvenu parmi les parvenus, aujourd'hui à la tête d'une fortune colosale aux origines douteuses. Ainsi donc, pour SOKOURY BOHUI, Bédié et le PDCI ont atteint leur ménopause politique.
C'est-à-dire qu'ils sont actuellement dans l'incapacité totale de produire quoi que ce soit et de se renouveler. Et pourtant, la ménopause est une étape de l'évolution biologique normale chez la femme qui atteint un certain âge. Elle ne saurait être assimilée à une tare comme semble le suggérer le député.
Ce qu'il oublie, c'est que toutes les femmes qui ont mené une vie correcte et qui ont atteint la ménopause aujourd'hui sont des femmes d'une maturité exceptionnelle. Ainsi, après avoir apporté tant de choses à la Côte d'Ivoire (miracle économique, social hardi, diplomatie ''qualifiante '', bien être social et moral) le PDCI- RDA, victime de l'ingratitude et de la méchanceté des refondateurs qui, dans le passé, ont tous bénéficié des largesses de ce parti (dans les archives duquel figurent encore les traces de leur adhésion) pour être ce qu'ils sont, se trouve aujourd'hui traité de tous les qualificatifs les plus inappropriés. Le PDCI a aujourd'hui plus de cinquante ans. En âge physique, cela peut être effectivement l'age de la ménopause. Mais sur le plan politique, ces cinquante années de vie en font un parti d'expérience et de savoir -faire, animé par des hommes avisés, des femmes de sagesse, et une jeunesse responsable et de qualité, qui ont apporté à la Côte d'Ivoire grandeur, richesse, stabilité politique et paix. Avec l'avènement du multipartisme, le FPI et ses refondateurs qui promettaient mieux faire et se disant capables d'apporter le ciel et la lune aux Ivoiriens ont plutôt plongé notre pays dans une cascade de types épileptiques. Leur arrivée au pouvoir nous a effectivement surpris comme une crise d'épilepsie. Et cela peut expliquer la léthargie dans laquelle les Ivoiriens se retrouvent aujourd'hui, inconscients et impuissants face aux turpitudes du pouvoir. Sinon comment comprendre que depuis que tout se dégrade en Côte d'Ivoire et que rien n'est fait pour l'organisation d'élections nouvelles, personne ne réagisse depuis fin 2005 ?
En effet, l'épilepsie surprend toujours le malade et son entourage. Le malade épileptique tombe dans un genre de coma.
Au sortir de cette inconscience momentanée, à durée plus ou moins longue, l'épileptique est le premier à se poser la question de savoir ce qui lui est arrivé, ou ce qui se passe, en voyant les âmes généreuses accourues autour de lui pour lui porter secours. Ce qui est la situation exacte de la Côte d'Ivoire d'aujourd'hui où les tenants du pouvoir comprennent mal ou pas suffisamment la présence de la communauté internationale pour nous aider.
L'attitude de SOKOURY BOHUI me rappelle malheureusement cette image calamiteuse de l'épileptique en pleine crise.
S'il était conscient, il saurait alors que les Ivoiriens préféreraient de loin aujourd'hui une mère ménopausée, pleine de tendresse et d'attention, soucieuse de l'avenir et du bien être de ses enfants et de ses petits enfants à une jeune mère épileptique qui abandonne sa progéniture dans la nudité la plus totale, la faim et la désolation ; à l'image du FPI. De toutes les façons, le moment venu, à compter de juin 2008, les Ivoiriens qui, comme je le disais tantôt, ont compris que ''les poules ne pousseront jamais de dents'' et que c'est pour les punir que Dieu a permis que le FPI soit au pouvoir, sauront dire à cette jeune maman épileptique et inconsciente, tout le mal et tous les torts qu'elle a causés.
Car, ils sauront voter juste pour mettre fin à la déchéance économique, politique et sociale de leur pays. A mon humble avis, au lieu d'insulter inutilement les autres, les élections claires et transparentes que nous exigeons ne sauraient signifier une chasse à l'homme (Pour que vous vous acharniez tant à disqualifier les autres avant terme ). En effet :
lElections = Confirmation ou renouvellement d'une classe politique ;
lConfirmation ou renouvellement d'une classe politique = légitimation de cette classe politique. lLégitimation de cette classe politique = crédibilité des dirigeants ;
lCrédibilité des dirigeants = confiance à l'intérieur comme à l'extérieur d'un pays ;
lConfiance entre habitants d'un pays suscite et garantit une paix durable. Monsieur SOKOURY BOHUI, votre réveil sera difficile.
Préparez-vous à ce réveil brutal dès maintenant, Parole de démocrate !
Bien fraternellement !
Le député Kouassi Allomo Ouffoué
Ex député de Bouaflé S/Préfecture
Allomopaulin@yahoo.fr

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023