jeudi 29 novembre 2007 par Fraternité Matin

Le séminaire de formation des agents de l'état civil a pris fin mercredi dernier à l'IIAO de Grand-Bassam. Au terme de trois jours de rencontre, les participants ont fait d'importantes propositions. En l'occurrence, la formation des officiers de l'état civil nécessitée par l'accompagnement de la politique de décentralisation et la maîtrise de la loi sur l'état civil. Afin de permettre à l'Office national d'identification (ONI), d'accomplir ses missions, les participants recommandent l'équipement des services d'état civil en matériel et fournitures. Ils préconisent en outre la mise à contribution des formations sanitaires s'agissant de la déclaration des naissances et décès. Ainsi que l'informatisation de la gestion de l'état civil accompagnée d'une réforme des textes le régissant. Cette recommandation sur l'informatisation est au c?ur de la problématique de la fiabilité et la viabilité de l'état civil. Dont dépendent notamment les données démographiques, la planification économique et sociale, l'identification des électeursLa crise politico-militaire est venue accentuer outre mesure les difficultés et les dysfonctionnements constatés à ce niveau. Selon une mission d'évaluation de l'ONI et de l'Union Européenne, la destruction des registres de naissance avoisine 76% à Vavoua, 43% à Bouaké, 35% à Danané et Man. Entre 2002 et 2006, on a noté une baisse de 24% de l'enregistrement des naissances en Côte d'Ivoire. Niveau qui était déjà faible : 72% en 2002 contre 55% en 2006. Dans la plupart de nos localités, les registres d'état civil ne sont pas informatisés et subissent de nombreux dégâts et fraudes. En initiant ces présentes assises, l'ONI, en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), visait la mise à niveau des bénéficiaires recrutés pour la plupart sur le tas . L'opportunité était donc offerte de combler ce déficit de compétence par la mise en ?uvre du projet d'appui à la reconstitution et la modernisation de l'état civil. A cet effet, les agents des collectivités locales et des sous-préfectures des départements d'Abidjan et de Bouaké ont suivi avec intérêt les quatre modules de formation sur la bonne tenue des registres et des archives grâce à une meilleure connaissance des textes régissant l'état civil. A la lumière du rapport de synthèse lue à la clôture des ateliers, les auditeurs sont unanimement satisfaits des contenus de formation et de l'animation de Jules Ballé, avocat général à la Cour d'Appel de Bouaké et de Emmanuel Dro, conservateur d'archives, spécialiste d'archives judiciaires. Mme Massandjé Sako, agent de bureau à la sous-préfecture de Bingerville dit avoir tiré grand profit des exposés et des travaux pratiques relatifs à l'entretien et la conservation des archives. Quant à M. Ahuadja Afran Jean-Baptiste, chef du service d'état civil à la mairie de la même localité, il dispose aujourd'hui de documents sur les décisions de justice, les arrêtés, la manière de rédiger et de transcrire les grosses du Tribunal. De même, la démarche de rectification de nom, prénoms ou d'adjonction de nom et prénoms. Pour M. Yao Koffi, agent d'état civil à la sous-préfecture de Bouaké, la tâche importante de reconstitution des registres totalement endommagés par la guerre sera facilitée par la formation reçue. Il reste pour lui et ses collègues que le souci d'avoir des centres performants est certes louable. Mais, songer à la mise en place du statut particulier du personnel est une source de motivation pour eux. A prendre en compte.

Seck Momar
Correspondant local

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