jeudi 29 novembre 2007 par Le Nouveau Réveil

Depuis le 13 novembre dernier une crise secoue "Le Courrier d'Abidjan". Face à cette situation, M. Allan Aliali co-gérant de ladite entreprise prend position et accuse. Monsieur Aliali, vous êtes le co-gérant de "Le Courrier d'Abidjan". Depuis le 13 novembre dernier, une crise y a éclaté. Conséquence, le journal a fermé ses portes. Pouvez-vous faire l'état des lieux ?
Effectivement, les portes de "Le Courrier d'Abidjan" sont fermées et le journal est absent des kiosques depuis quelques jours maintenant. Et les 58 personnes que compte l'entreprise sont désormais au chômage. Mais avec la volonté de Dieu, le travail va reprendre bientôt. Tout est parti d'un problème de restructuration comme vous le savez. Nous avons racheté les parts d'actions de M. Théophile Kouamouo qui avait eu des incompréhensions avec M. Sylvestre Konin en son temps. Malheureusement nous sommes en train de vivre les mêmes réalités parce que l'homme reste intraitable. Nous avons trouvé une entreprise en faillite, des journalistes payés au noir, un manque de matériel roulant et même des problèmes de fiscalité et de légalité. En plus de tout ceci, une dette de 84 millions. Face à tout cela, nous avons demandé en accord avec M. Sylvestre Konin, de procéder à un audit. Ce qui a été fait. C'est d'ailleurs le résultat de ce contrôle que je venais d'énumérer préalablement. Sur ce, nous avons alors demandé qu'il y ait une restructuration. M. Konin se propose donc de nous présenter un plan de restructuration. Au jour d'aujourd'hui, ce plan n'est pas encore disponible. Cela nous a paru curieux. Nous nous sommes interrogés si ce rythme très lent ne profitait pas à notre co-gérant. C'est d'ailleurs mystérieux tout ça. C'est dans ce courant de temps que le SYNAPPCI est venu installer sa section qui sans doute aura été la goutte d'eau ayant débordé le base. L'origine vraie de cette crise est le refus de M. Konin de procéder à une restructuration. Par ailleurs, Konin se servait du canard pour diffamer des autorités à travers ses écrits. Rien que des articles injurieux. Nous avons dénoncé cet état de choses au point où nous avons voulu limoger l'actuel rédacteur en chef. Et Konin était favorable à notre proposition. C'est quelques jours après qu'il a changé d'avis. M. Emmanuel Grié, l'actuel rédacteur en chef le sait très bien. Stéphane Kipré est considéré comme étant le co-actionnaire de M. Sylvestre Konin. Est-il exact ?
C'est curieux pour moi, voire surprenant que le nom de M. Stéphane Kipré soit mêlé à cette affaire qui ne le concerne ni de près ni de loin. C'est le même Sylvestre Konin qui au cours de sa conférence de presse du 16 novembre dernier a cité Stéphane Kipré. Il est allé même plus loin en s'attaquant à sa vie privée ce qui juridiquement est condamnable. Mais je commence à comprendre que l'homme est manipulé par des mains occultes tapies dans l'ombre. Que vient alors chercher Stéphane Kipré?
Le co-actionnaire de M. Sylvestre Konin est M. Koffi Narcisse qui sur la base d'une confiance, m'a sollicité pour le représenter au sein "Le Courrier d'Abidjan". Il est comptable de formation. Puisque vous insistez, je reviens à Stéphane Kipré. Si Konin parle tant de lui, c'est parce que je suis lié à ce monsieur par un contrat de travail. Je suis chargé de communication et donc vous comprenez qu'il peut être quelques fois intéressé par ce qui me concerne.
Aujourd'hui, quel est le sort réservé aux confrères qui sont au chômage depuis bientôt un mois ?
C'est déplorable tout ça. Je profite de vos colonnes pour leur souhaiter beaucoup de courage. Nous mettrons tout en ?uvre pour qu'ils reprennent bientôt le service. C'est d'ailleurs leur combat que nous menons. N'eut été l'intransigeance de Konin nous n'en serions pas là. Il emploie des gens dont les conditions de vie et de travail ne font pas partie de ses soucis. C'est cruel, malhonnête.

A combien s'élève le coût des actions de Théophile Kouamouo que M. Narcisse a-t-il racheté ?
Il s'élève à 50%.

Vous parliez tantôt de mains occultes qui manipulent M. Konin. Voulez-vous revenir sur le Président de l'Assemblée nationale et son émissaire le député Williams Attéby ?
Nous pensons que cette question mérite d'être posée à M. Konin et au député William's Attéby. Puisque c'est par leurs déclarations que nous avons appris le nom du professeur Mamadou Koulibaly. Et cela mérite beaucoup d'interrogations de notre part. Ce qui nous fait dire qu'il y a des mains occultes c'est que Konin refuse de nous rencontrer pour discuter, il se moque de nos journalistes qui connaissent une situation très précaire. Pis, il veut politiser les débats. Sinon le professeur Mamadou Koulibaly est très respecté pour se mêler ou soutenir quelqu'un qui refuse d'appliquer la justice. Pensez-vous que M. Konin pourra revenir sur sa décision de reprise du service avec tous ces journalistes licenciés ?
Bien sûr puisqu'ils en ont le droit. Ce qui est déplorable c'est que M. Konin pense connaître les règles du milieu dans lequel il veut prospérer or il ne sait rien de la loi sur la presse. Sinon comment vouloir abusivement licencier des journalistes qui n'ont fait qu'installer la section de leur syndicat là où ils travaillent.
Interview réalisée par
Dieusmonde Tadé

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