mardi 6 novembre 2007 par Fraternité Matin

Après les obsèques de l'ancien aide de camp du premier Président de la République de Côte d'Ivoire, le Général Zézé Barouan, nous avons rencontré, le week-end dernier, à Daloa, la Cité des Antilopes, le maire Frédéric Guédé Guina. Dans l'entretien qu'il nous a accordé, à son cabinet, M. Guédé Guiba a évoqué la situation socio- politique engendrée par l'Accord de Ouagadougou signé par les deux ex-principaux belligérants, le Chef de l'Etat Laurent Gbagbo et le secrétaire général des Forces nouvelles, Soro Kigbafori Guillaume. Entouré de son premier adjoint, Diabaté Kramolo et de son directeur de cabinet, le maire de Daloa, tout en se félicitant de la signature dudit Accord, exprime toutefois une préoccupation : "Il faut que le gouvernement travaille vers une paix effective en appliquant ledit Accord". Et d'ajouter : "La paix ne doit pas être symbolique. Nous devons respecter les Accords que nous signons". Une autre préoccupation du premier responsable de la commune de Daloa, c'est que : " les élections ne doivent pas être l'échéance devant ramener la paix. C'est dangereux. Nous devons faire en sorte que la paix revienne avant les élections ".
Selon lui, la paix se cultive. Aussi, souhaite-t-il que "les insultes publiques s'arrêtent". Dans le même ordre d'idée, Frédéric Guédé Guina demande aux forces de défense et de sécurité de se ranger : "Ce sont des forces de l'ordre et non de répression. Malheureusement, elles créent le remue-ménage au lieu d'établir l'ordre. Oubliant que l'armée, c'est le rempart de la population et non celle qui doit taper sur elle". Le maire qui reconnaît que sa commune a connu, lors des dernières élections, législatives et départementales surtout, beaucoup d'exécutions, soutient que les Ivoiriens attendent la paix, à l'intérieur du pays. "Tout le monde doit circuler librement. Nous pensons que si tous les abus sont réglés, nous allons aller à la paix. Nous sommes sortis des turbulences donc nous devons nous pardonner les uns les autres, nous rendre visite, manger ensemble", dit-il.

Emmanuel Kouassi
Envoyé spécial à Daloa

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