De vingt-six mille entreprises en 2002, la Côte d'Ivoire s'est retrouvée, en fin 2006, avec treize mille entreprises?, déclare Jean Louis Billon, président de la Chambre de Commerce et de l'Industrie de Côte d'Ivoire. C'était à la conférence sur ??Entrepreneuriat : problèmes, enjeux et perspectives'', organisée par le CERAP (Centre de Recherche et d'Action pour la Paix), le vendredi 2 novembre 2007. Selon le conférencier, les problèmes de l'entrepreneuriat en Côte d'Ivoire se situent à trois niveaux. En effet, explique-t-il, l'action publique ( éducation, santé, formation) n'est pas suivie par l'Etat. Jean Louis Billon ajoute qu'il y a une absence de partenariat entre les entreprises et les établissements dans l'organisation. Il affirme que le déficit de la justice en Côte d'Ivoire chasse les opérateurs économiques. Par conséquent, précise le conférencier, il y a une régression du pays dans le développement. Concernant les enjeux futurs, Jean Louis Billon demande qu'un accent particulier soit mis sur le développement de la capacité de la jeunesse en entreprise. A l'en croire, 40% de jeunes en Côte d'Ivoire sont sans emploi. C'est pourquoi, le président Billon exhorte les décideurs du pays à s'inscrire dans la mondialisation. Pour lui, le défi nouveau de la Côte d'Ivoire est la mondialisation et non la conquête des marchés de la sous région. La Côte d'Ivoire a un fort potentiel économique, déclare-t-il en abordant les perspectives. Pour bénéficier de ce potentiel, il insiste sur la correction d'un certain nombre de comportements. Le président de la Chambre de Commerce et de l'Industrie de Côte d'Ivoire recommande que des solutions soient trouvées aux attentes de la jeunesse afin d'éviter d'autres crises.
C.S.