Le comité exécutif de la Fifa, réuni à Zurich a décidé de la suppression de la rotation concernant l'organisation de la coupe du monde. Aujourd'hui, la nouvelle est digérée selon qu'on se situe de part et d'autre de la trajectoire qui détermine les différents hémisphères. Les nations les plus nanties se frottent les mains. C'est le cas de l'Angleterre, candidate pour l'organisation du Mondial 2018. Mais le revers de la médaille est amèrement apprécié par les pays Africains. Eux qui n'ont pas les moyens pour être plus alertes et prompts quant aux livraisons des infrastructures pour le déroulement des festivités du mondial dans le délai prescrit par la Fifa. Certainement, les difficultés rencontrées par le pays des Bafana-Bafana, dans les travaux qui ont d'ailleurs fait jazzer plusieurs personnalités des instances de la Fifa, ont milité en faveur de l'abrogation de la décision de l'alternance qui date seulement de 2000. Aussi, les conditions requises de sécurité pour une organisation sans risque d'attentat sont précaires en Afrique. La preuve, le Reggaeman Lucky Dube de renommée internationale a été impunément assassiné au pays des Zulu à deux ans de la tenue de ce rendez-vous footballistique d'envergure. Ensuite, l'on craint les déviances qui pourraient subvenir de l'affluence dans les stades durant le tournoi. Autant d'éléments qui militent contre le continent noir. Et de peur que la rotation contraigne la Fifa à octroyer une seconde organisation à l'Afrique, le comité exécutif de la Fifa à cru avoir bien fait de surseoir à la formule de la rotation.
François N'GORAN