mercredi 31 octobre 2007 par 24 Heures

Le camouflet infligé lundi au Chef de l'Etat ivoirien à travers la nouvelle résolution sur la Côte d'Ivoire (1782) a provoqué un véritable désarroi, et surtout une colère indescriptible au palais Présidentiel.

Nos sources sont formelles.
L'atmosphère au Palais présidentiel au lendemain de la nouvelle résolution 1782 paraît invivable.
La colère était perceptible sur le visage de presque tout l'entourage du Chef de l'Etat.
La raison de cette mauvaise ambiance trouve naturellement sa justification dans le refus du Conseil de sécurité de maintenir pour au moins un an encore (en tout cas) l'embargo sur les armes.
Et les sanctions ciblées contre Charles Blé Goudé et Eugène Djué de la galaxie patriotique, et Martin Kouakou Fofié (Forces Nouvelles).
Agissant en vertu du chapitre VII de la charte des Nations Unies, le Conseil de sécurité décide de proroger jusqu'au 31 octobre 2008, les dispositions des paragraphes 7 à 12 de la résolution 1572 (2004) et du paragraphe 6 de la résolution 1643 (2005) , stipule la résolution 1782.
En fait, la dernière résolution onusienne déjoue un tant soit peu le piège du camp présidentiel qui tenait à une levée partielle de l'embargo sur les armes.
Officiellement, pour que le gouvernement puisse équiper en armes légères, la police et la gendarmerie nationales pour le maintien d'ordre.
Mais officieusement, ceci dans le secret espoir de faire acheminer l'armement acheté et stocké en Angola et en Afrique du Sud.
En effet, plusieurs sources concordantes soutiennent que des hélicoptères de combat, des armes légères, des équipements militaires achetés en Europe de l'Est sommeillent dans les deux pays cités plus haut, pour cause d'embargo.
Le Palais d'Abidjan est donc outré par le fait que le Conseil de sécurité n'ait pas été sensible à la plaidoirie de Laurent Gbagbo.
Qui, le mercredi 26 septembre dernier, devant l'Assemblée générale des Nations Unies, a plaidé pour la levée de l'embargo sur les armes et les sanctions.
A la vérité, le Conseil de sécurité ne s'est pas laissé attendrir par le discours spécieux du Chef de l'Etat sur l'évolution de l'application de l'accord de Ouaga.
Les membres du Conseil de sécurité trouvent à travers le durcissement de leur position que, outre les actes symboliques comme la flamme de la paix du 30 juillet à Bouaké, du départ du Premier ministre à Gagnoa que, rien n'est encore fait concrètement dans le sens de l'application intégrale de l'accord politique du 4 mars 2007 sur le terrain.
En effet, le démantèlement des milices et le désarmement des ex-combattants continue de traîner.
Laurent Gbagbo a perdu également la bataille, sans doute à cause de l'acharnement de son Ambassadeur à l'ONU, Alcide Djédjé, contre la France.


Presthone Brou

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