mardi 30 octobre 2007 par Fraternité Matin

Réunie en assemblée générale samedi à Yopougon, l'Union nationale des syndicats de l'enseignement privé laïc (USELCI) a décidé de mener désormais " une lutte radicale " pour faire aboutir ses revendications. Cette lutte sera constituée de sit-in, de grèves illimitées et de la mise en place d'une brigade qui traquera tous les imposteurs (enseignants et écoles boutiques). Ces revendications portent sur le phénomène des écoles boutiques et clandestines, les recrutements parallèles et l'envahissement des écoles privées par les enseignants du public, l'application de la convention nouvelle de l'enseignement privé, le réajustement salarial et le paiement des frais de scolarité dus par l'Etat aux établissements privés. Sur le phénomène des écoles boutiques et clandestines, établissements ne respectant aucune des conditions de création, l'Uselci entend arriver à leur fermeture et destruction Le recrutement parallèle sera toujours dénoncé, promet l'Union. Face à l'invasion du privé par les enseignants du public, l'Uselci se propose de les soumettre à la présentation d'une autorisation en bonne et due forme du ministère de l'Education nationale, faute de quoi, ils seront tout simplement récusés. Le président de l'Union, M. Yao Kouadio, leur impute le mauvais traitement salarial dont sont l'objet leurs homologues du privé de la part des patrons d'établissement. La crise de confiance entre ces enseignants et leurs patrons a refait surface à travers une résolution adoptée relativement au paiement des arriérés dus par l'Etat aux écoles privées. L'Uselci souhaite que le Trésor ne paye que sur présentation d'une attestation de non arriérés des salaires de leurs enseignants. Les jours prochains s'annoncent chauds. L'assemblée générale a, en effet, décidé d'assiéger très prochainement le SAPEP (Service autonome de promotion de l'enseignement privé) accusé de " ne pas faire son travail ", ainsi que le ministère de l'Education nationale et le siège de la FENEPLACI (Fédération des fondateurs d'établissements privés). A cette dernière, ils reprochent d'avoir détourné environ 400 millions, soit 30% de leurs avoirs sur les 14 milliards de l'Union européenne destinés à apurer les arriérés de salaires de leurs enseignants.

Bintou Linda Koné
Stagiaire

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023