samedi 27 octobre 2007 par Le Patriote

L'ancien président du Front populaire ivoirien est à sa septième année d'exercice de pouvoir. Il ne serait pas malhonnête d'affirmer que la moisson est bien maigre. De toutes ses promesses d'opposant, Laurent Gbagbo n'a tenu aucune. Donnez moi dix milliards et je règle le problème des étudiants , disait-il. Tout en promettant qu'il s'y attellera lorsqu'il viendrait au pouvoir. Aujourd'hui, le chef de l'Etat a 35 milliards de budget de souveraineté. Mais le problème de l'Université demeure entier. Pis, la situation sur le campus s'est aggravée. A la place des stylos à bille, ce sont les machettes qui ont surgi. Ses filleuls, les activistes de la FESCI violent et tuent en toute impunité. La pensée unique a pris le pas sur les franchises universitaires. Dans le secondaire et le primaire, la situation n'est guère reluisante. Si ce ne sont pas les grèves intempestives dues au non respect des promesses, c'est le manque d'infrastructures et de matériels didactiques qui vient sérieusement hypothéquer l'avenir des pépinières de la Nation. C'est un secret de polichinelle. L'Ecole sous Gbagbo est en ruine. Le culte de la médiocrité est célébré au détriment de l'excellence. La Refondation a tué l'émulation et l'intelligence. La tendance aujourd'hui est à la facilité exacerbée par le clientélisme et le népotisme qui fait rage dans les différents examens et concours publics. La promesse de la gratuité de l'école reste un v?u pieux. Les tout-petits attendent toujours leurs livres et leurs cahiers. Que dire de la gratuité des soins médicaux sinon qu'elle se révèle aujourd'hui comme une escroquerie politique ? L'Assurance maladie universelle qu'on a annoncée à cor et à cri comme la panacée a été rayée des tablettes de la Refondation. Surtout qu'on n'évoque pas la guerre pour justifier le coup d'arrêt du projet ou le manque d'argent dû à la crise. Sinon comment expliquer que les Ivoiriens ne voient même pas le diable pour lui tirer la queue pendant que Gbagbo et ses proches roulent carrosse ? La vérité est que l'actuel chef de l'Etat et son entourage veulent cacher leur incompétence derrière une crise dont les germes ont été semés par eux-mêmes. Mais aujourd'hui, les Ivoiriens restent convaincus d'une chose. Les grands diseurs ne sont pas de grands faiseurs. Laurent Gbagbo et son équipe de théoriciens à la pratique du pouvoir se sont fourvoyés. Ils se sont désormais disqualifiés pour les futures joutes électorales. C'est aux Ivoiriens de le comprendre et de ne plus leur accorder leur confiance. A moins que comme des masochistes, ils tirent leur plaisir dans la souffrance.
Jean-Claude Coulibaly

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