On l'a présenté et on s'évertue de la présenter comme l'accord le plus parfait. Parce que signé, dit-on, par les Ivoiriens eux-mêmes. A ce titre, on n'a pas hésité à le qualifier de seul accord à même de sortir la Côte d'Ivoire du tunnel. Sept longs mois après sa signature, l'Accord politique de Ouaga a bien du mal à tenir sur ses deux "jambes". A l'instar d'un bébé qui apprend à faire ses premiers pas, l'accord de Ouaga peine à se maintenir. Prévu pour tenir sur dix mois, il en a déjà grillé sept. Mais n'est toujours pas parvenu à régler les grands problèmes qu'il était censé résoudre. Les grands compartiments que sont les audiences foraines, le désarmement, l'identification et tous les autres grands chantiers qui le meublent sont au point mort. Annoncé à grand renfort de publicité et "mis en route" concomitamment à Mama et à Ferké, les deux localités dont sont originaires le chef de l'Etat et son protagoniste de Premier ministre, les audiences foraines, porte d'entrée de l'identification, tardent à prendre leur envol. En tout état de cause, Ouaga n'avance pas au rythme voulu par le chronogramme. La preuve, l'ONU elle-même en a fait le constat. En affirmant clairement que l'accord est trop lent dans sa mise en ?uvre. Ainsi que dans son évolution.
YMA