On ne le dira jamais assez, le chemin de la paix est parsemé d'embûches. En témoignent les difficultés auxquelles sont confrontées les audiences foraines.
A l'instar des autres localités, la situation de Guiglo en ce qui concerne les opérations des audiences foraines n'est pas du tout reluisante. Les raisons ont été données par le juge Maurice Koné, responsable de l'opération à Guiglo. Ainsi, à mi-parcours de l'opération, il reste persuadé qu'au terme de celle-ci 70% des requérants aptes à recevoir des jugements supplétifs ne les auront pas ; pour la simple raison que le programme à leur donner ne leur permet pas d'établir les papiers dans le temps. Avec le programme, nous quittons les villages sans avoir fait les jugements supplétifs a affirmé le juge Koné. Et cette situation préoccupante qui n'est certainement pas l'apanage de Guiglo, mérite qu'on s'y penche sincèrement pour éviter de bâcler cette importante opération du processus de sortie de crise. Car il ne sert à rien de dire qu'on a fait des audiences foraines pendant qu'on a même pas pu produire des papiers à la moitié de ceux qui en ont droit. La précipitation doit être évitée dans cette opération qui est la fenêtre du processus électoral afin qu'à son terme, on ne se retrouve pas à la case de départ. Le premier ministre Soro Guillaume et son équipe doivent arrêter rapidement des mesures idoines pour éviter de prolonger la souffrance des populations.
François Kouassi