jeudi 25 octobre 2007 par Le Rebond

L'administration ivoirienne ainsi que ses diplômes, ont perdu de leur crédibilité à cause de la corruption instituée par le Fpi dès sa prise de pouvoir.

Plus rien ne va sous la refondation. Réussir à un concours ou à un examen aujourd'hui en Côte d'Ivoire est devenu un casse-tête chinois. Depuis quelques années, la qualité de l'enseignement dispensé ainsi que la transparence et la rigueur dans l'organisation des différents concours administratifs et les examens publics, ont foutu le camp. Peut-être pour de bon. La corruption bat actuellement son plein. Les places aux différents concours et examens sont réservées aux plus offrants. Les enfants de pauvres voient ainsi leurs chances de réussite réduites sous un régime dit socialiste. Presque tous les secteurs sont touchés par ce phénomène. Même le chef des refondateurs n'a pas réfuté cette information. Je ne peux pas dire si la corruption existe ou pas. Mais puisque plusieurs personnes en parlent c'est qu'il y a une part de vérité , affirme Laurent Gbagbo. Dès lors on peut affirmer que les informations qui nous parviennent de façons récurrentes sont loin d'être des contres vérités. Plusieurs candidats au concours de l'ENA (Ecole Nationale d'Administration) ont été victimes de cette pratique instituée par le Fpi. Les candidats au concours de l'ENA sont contraints à passer à la caisse pour ceux qui veulent faire parti des admis. Les sommes exigées oscillent entre 2 et 3 millions Fcfa. Mais ce n'est pas toujours évident d'être retenu parmi les admis. Au cas où des individus proposent mieux, des noms sont toute suite remplacés. La police, la gendarmerie, l'ENS et autres concours de la fonction publique sont également des secteurs qui baignent dans la corruption. Les refondateurs font ainsi la promotion de la médiocrité et du moindre effort. Selon une source proche du camp présidentiel, des ministres et directeurs d'examens et concours sous la refondation n'ont pu résister aux différentes propositions des corrupteurs qui ont choisi le raccourci pour réussir. Habitué à recevoir des pots de vins, ces derniers n'attendent plus que des propositions. Ils posent comme conditions aux candidats de débourser de l'argent pour être admis. Mieux, ils deviennent exigeants et instituent la corruption à chaque concours. Aux différents examens les candidats ne sont pas épargnés. Le CEPE, le BEPC, le BAC et même les diplômes universitaires ne se méritent plus mais plutôt ont un coût. Un an seulement avec l'accession du Fpi au pouvoir, l'université a enregistré son premier plus grand scandale. Charles Blé Goudé, proche du couple présidentiel ivoirien, était accusé de fraude sur la licence en anglais qui lui permet de s'inscrire à la prestigieuse université de Manchester sous le parapluie présidentiel, était au c?ur de ce scandale. Le filleul de Gbagbo n'aurait pas obtenu ce précieux sésame avec honnêteté. Mais cette affaire est vite classée. Aujourd'hui ce phénomène honteux institué par la refondation vaut aux diplômes ivoiriens de ne plus être reconnus à l'extérieur, l'école d'élite qu'est l'ENA a perdu de sa crédibilité, des incompétents et des médiocres enfilent la tenue militaire et policière, quand certains occupent de hauts postes dans les différentes administrations. Triste est de savoir que c'est sous le pouvoir de ces universitaires et chantres proclamés de la démocratie, de la justice et de l'excellence que la machine administrative ivoirienne est si rouillée. Que l'école ivoirienne est balafrée. Que l'armée, la gendarmerie et la police sont plus partisanes que républicaines.

Lance Touré




Gbagbo blanchit le Pdci

La démagogie et la langue de bois sont, on le sait très prisées par le refondateur en chef. Et cela a été une fois de plus démontré par le promoteur du ??gouverner autrement''. Au cours de son intervention radiotélévisée, du mercredi dernier, Laurent Gbagbo affirmait peut-être sans le savoir que les examens et concours publics sous le Pdci-rda n'étaient soumis à aucun calcul. Mieux sous Houphouët et Bédié, le système scolaire et universitaire était non seulement envié mais crédible. Morceaux choisis de cette intervention. Je me rappelle que lorsque j'étais encore chercheur, une jeune fille était venue me voir à l'université afin que je l'aide à réussir à un concours qu'il présentait à cette époqueMais j'ai refusé et lui ai ramené à ses cours, de façon subtileQuelques temps après, le même jeune homme revenait me voir mais cette fois avec un mouton, pour dit-il me remercierJe lui ait dit ce jour là que le mouton lui revenait de droitet que s'il y avait quelqu'un qui devait être encouragé, c'était bien luiParce que c'est à la sueur de son front qu'il a été reçu à son concours . Venant de l'ancien pourfendeur des régimes Pdci, il urge de recentrer le débat. Et une seule vérité saute à l'?il : les régimes Houphouët et Bédié réunis sont mille fois mieux que le régime des refondateurs en matière de transparence dans les examens et concours et de rigueur dans la gestion de la chose publique malgré leur longévité politique. Mais en l'affirmant la main sur le c?ur le mercredi dernier à la télévision nationale, l'ancien président du Front Populaire Ivoirien (Fpi) blanchit le Pdci-rda de tous ces maux à savoir corruption, recrutement parallèle, clientélisme, copinage et j'en passe, qu'il ressassait contre l'ancien parti au pouvoir du temps où il battait encore le pavé. Or donc sous le Pdci-rda, un étudiant de famille modeste pouvait passer un concours ou examen public et être sûr d'être réussi à la sueur de son front. C'est-à-dire à partir de sa propre valeur intrinsèque. Rideau.

B.G

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