mercredi 24 octobre 2007 par Fraternité Matin

Une nouvelle formation sanitaire a été réalisée au profit des communautés les plus démunies, pour réduire davantage les risques de mortalité maternelle. Les femmes de Zimbabwe, cet autre bidonville de San-Pedro n'éprouveront plus de peine à accoucher dans une maternité. La représentation ivoirienne de l'UNFPA (Fonds des Nations unies pour la population), vient de leur en offrir une dotée des équipements appropriés. Initiés par la mairie, les travaux de construction de cette maternité avaient été suspendus depuis 1998. Une suspension de longue durée qui avait fini par entraîner l'usure du bâtiment, au point de nécessiter son entière réhabilitation par l'UNFPA qui l'a également équipée. Le tout, à hauteur de 60 millions de Fcfa. La nouvelle infrastructure sanitaire disposant d'une capacité de 16 lits avec possibilité d'accroissement de ce nombre, est perçue par les spécialistes de la santé maternelle, comme une solution idoine à la mauvaise habitude que de nombreuses femmes de Zimbabwe ont prise, d'accoucher à domicile. Cela, du fait de l'éloignement de la maternité Henriette Konan Bédié du Bardot, qui était jusqu'ici la seule infrastructure du genre, dans les environs.
En fait, sur les 3800 parturientes annuellement, 30% issues de Zimbabwe, accouchent d'abord à domicile avant de se rendre à ladite maternité. Une pratique vivement déplorée par M. Philippe Delanne, Représentant résident de l'UNFPA en Côte d'Ivoire, qui s'est réjoui de remettre les clés de la maternité à M. Tra Bi Irié, Directeur des infrastructures et équipement au ministère de la Santé, représentant le ministre Allah Kouadio Rémi. A cette action majeure menée pour la réduction de la mortalité maternelle qui, révèle M. Delanne touche quotidiennement 16 femmes à travers le pays, d'autres initiatives suivront toujours dans la même veine. Ce sont notamment, l'exécution de projets de formation et d'équipement de structures médicales dans le district sanitaire de Tabou, la réhabilitation et l'équipement du bloc opératoire de gynécologie de la maternité du CHR de San-Pedro, en partenariat avec l'ONUCI. Les départements de Soubré et de Sassandra ne sont pas omis. Puisqu'ils verront très prochainement leurs hôpitaux généraux et centres de santé ruraux, réhabilités et équipés. De même que leurs personnels bénéficieront de formation. Plus que jamais, l'UNFPA apparaît aux yeux du ministère de la Santé comme l'institution résolument engagée à ses côtés dans la résolution des problèmes de santé publique. Et singulièrement ceux relatifs au bien-être de la femme. Un apport d'autant plus appréciable que révèlera M. Tra Bi Irié, 6000 femmes meurent chaque année en Côte d'Ivoire, de complications liées à l'accouchement. Au nombre des raisons de ce fait figurent les difficultés à recevoir à temps et convenablement les soins prénataux. Et pour les surmonter, il faut avant toute chose, des maternités et des équipements. Une réalité expliquant toute la noblesse des actions de l'UNFPA, soutient M. Tra Bi Irié, qui a par ailleurs indiqué la réhabilitation prochaine par ladite institution de 30 formations sanitaires ivoiriennes. Reste à présent à la mairie de jouer sa partition, en donnant l'eau et l'électricité à la nouvelle maternité du quartier Zimbabwe, afin de la rendre effectivement fonctionnelle. Une action indispensable que les bénéficiaires souhaitent imminente.

Moussa Touré

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