mardi 23 octobre 2007 par Le Temps

La poule B est assez équilibrée. Chacune des quatre équipes la composant (Côte d'Ivoire, Mali, Nigeria, Bénin) a ses atouts et ses faiblesses. Dans la jungle typiquement ouest-africaine qu'est la poule B, les Super Eagles du Nigeria (tête de poule), les Eléphants de Côte d'Ivoire, les Aigles du Mali et les Ecureuils du Bénin, ont quasiment le même niveau. Chacun de ses animaux de la forêt? a ses forces sur lesquelles il compte pour empêcher les autres de le capturer, de le bouter hors compétition. Mais ils ont également leurs faiblesses qui pourraient leur être préjudiciable dans la lutte qui sera, à n'en point douter, très acharnée. Les Super Eagles du Nigeria, des ambitions à l'image du pays
Forces. Les Nigérians font partie des favoris de la 26e édition de la CAN 2008 qui se déroulera du 20 janvier au 10 février 2008 en terre ghanéenne. Ils ont l'expérience de la haute compétition. Ils ont, en effet, participé à 3 Coupes du Monde : 1994, 1998 et 2002. Ils sont à leur 15e participation, et ont remporté les CAN 1980 et 1994. Les Nigérians ont un mental fort, le fighting- spirit, comme ils le disent eux-mêmes. En attaque, les Supers Eagles savent se faire respecter. En atteste les 10 buts (dont 3 pour le virevoltant Ayegbeni Yakubu) qu'ils ont inscrits en 6 matches, lors de la phase éliminatoire. Soit une moyenne de 1,66 but par rencontre. Ce qui constitue un réel avantage. Car à ce rendez-vous des meilleures équipes d'Afrique, un seul but marqué vaut son pesant d'or. Le bastion défensif nigérian est lui aussi intraitable. Il n'a encaissé que 3 buts à l'issue des éliminatoires. Quand on sait qu'une bonne défense est une source supplémentaire de motivation pour toute l'équipe, tout porte à croire que le Nigeria aura son mot dire. Faiblesses. Le Nigeria dispose d'un gros potentiel de joueurs les uns aussi talentueux que les autres. Mais le hic est que les sélectionneurs qui se sont succédé jusqu'à présent se sont heurtés à la difficulté liée au choix des joueurs. Grand pays de football, au figuré comme au propre, le Nigeria regorge d'une ribambelle de talents dispersés dans le monde entier, qui font les beaux jours des équipes et championnats européens. Si le sélectionneur allemand Berti Vogts parvient à faire le bon choix, nul doute que Obi Mikel et ses camardes n'iront pas faire de la figuration au Ghana. Les Eléphants de Côte d'Ivoire, pour la confirmation. Forces. Les vice-champions d'Afrique font partie des favoris de la prochaine CAN. La sélection nationale de Côte d'Ivoire a du beau monde dans les 3 compartiments de jeu. De la base arrière aux avant-postes en transitant par le secteur médian, les Eléphants font partie des meilleurs du monde. Le Ballon d'Or africain 2006, Didier Drogba et ses coéquipiers effraient plus d'un. A l'issue de ses 4 matches de la phase éliminatoire, l'attaque des Ivoiriens a fait parler d'elle 13 fois, soit une moyenne de 3,25 buts par match. Quant à la défense, elle n'a concédé aucun but. Aussi, les Eléphants ont-ils désormais l'expérience des grands rendez-vous internationaux. Ils sont à leur 17e participation. Ils viennent de participer au dernier Mondial où, n'eût été certains paramètres que l'entraîneur d'alors (Henri Michel) et quelques joueurs n'avaient pu maîtriser, le rendement serait meilleur. La Côte d'Ivoire est 27e mondial au classement FIFA ; c'est un atout psychologique non négligeable. Après avoir manqué de peu de remporter pour la 2e fois (après 1992) le prestigieux trophée il y a 2 ans en Egypte, les Eléphants ont toutes les chances de monter sur la plus haute marche. Le public ivoirien qui ne se fera pas prier pour se rendre à Sekondi pour constituer le 12e homme, comptera dans la balance.
Faiblesses. Si la qualité intrinsèque des Eléphants de Côte d'Ivoire n'est plus à démontrer, force est de reconnaître qu'il leur manque, un tant soit peu, la lucidité en attaque et en défense ; et surtout la rage de vaincre. Le 8 septembre dernier à Libreville, il s'en est fallu de peu qu'ils plient l'échine devant la tendre formation du Gabon (0-0). Excès de confiance ou signes prémonitoires de fébrilité ? Toujours est-il que ces mêmes remarques ont eu droit de cité face aux Autrichiens, le 17 octobre dernier. Date à laquelle Ulrich Stielike, le sélectionneur national, baissa la tête (2-3) pour la 1ère fois, depuis son avènement. Les Eléphants gagneraient à ne négliger aucun adversaire. Les Aigles du Mali veulent voler haut
Forces. Les Maliens font partie des sélections montantes de ces dernières années, en Afrique. La nouvelle génération de joueurs maliens a ceci de particulier qu'elle joue sans complexe, même en terre étrangère. Ils ont le mental fort, en atteste leur brillante victoire (2-0) sur les Togolais, au Togo. Frédéric Kanouté et ses camarades jouent, à chacune de leur sortie, leur carte à fond. Les Aigles du Mali, finalistes malheureux à la CAN 1972, sont à leur 5e participation. Et même s'ils n'ont pas brillé, comme la Côte d'Ivoire, par leur régularité, le Mali revient en force avec sa pléthore d'internationaux. Dans un groupe 9 très équilibré (avec le Bénin le Togo et la Sierra Leone) il a, avec courage et abnégation, terminé en tête avec 12 points, à une longueur d'avance sur son concurrent direct, le Bénin (11 points). Le capitaine malien, Mahamadou Diarra, Cheick Oumar Dabo, Sammy Traoré, et autres Alassane Fayçal, Djimi Traoré ont pour eux, leur jeu collectif et leur solidarité. Ils ont, en 5 matches, inscrit 10 buts, contre 1 seul encaissé. L'attaque et la défense, leurs principaux atouts.
Faiblesses. Face à des adversaires de même acabit, les Aigles du Mali peinent. Ils n'arrivent pas toujours à trouver solution à l'équation qu'on leur pose. Ils manquent même de peu de s'incliner. Ce fut le cas, le 3 septembre 2006, face à la sympathique équipe de la Sierra Leone (0-0). Les Maliens vont concédé deux autres matches nuls (1-1) sur leur terrain, le 25 mars et le 3 juin derniers (1-1 encore) au Bénin. Si rien n'est fait, ils auront du fil à retordre face aux Ivoiriens et Nigérians. Les Ecureuils du Bénin, les trouble-fêtes. Forces. Les Béninois ont avec eux, tous les Béninois. Ils ont le soutien de tout le peuple qui ne jure, désormais, que par eux. Les Ecureuils qui en seront à leur 2e CAN (après Tunisie 2004) font rêver les sportifs béninois. Le gardien de but et capitaine Chitou Rachad, et ses coéquipiers sont, désormais, comme des héros dans leur pays. Dans un groupe 9 où le suspense était à son comble jusqu'à la dernière journée, les Ecureuil ont composté leur ticket parce qu'ils avaient confiance en eux. Certes ils sont 82e au classement FIFA, ils n'ont pas été du tout influencés outre mesure. C'est fort de ces prouesses que le gouvernement béninois a décidé de gratifier chaque joueur de 5 millions de F CFA, au cours d'un concert géant organisé à leur honneur, en présence de leur Président, M. Yayi Boni. D'autres mécènes leur ont également promis 2 millions de F CFA, pour chaque but que les Ecureuils marqueront à la CAN. Et très bientôt, grâce toujours au Président Yayi, ils iront en stage au Brésil, dans quelques jours. Faiblesses. Le plus gros handicap que rencontreront les Ecureuils du Bénin, sera leur manque d'expérience. Car ne gagne pas la Coupe d'Afrique des Nations qui veut. Car seules les motivations pécuniaires ne suffisent pas aux prédateurs que sont les Eléphants et les Super Eagles. Auquel cas, les pays les plus riches du monde, comme les USA, le Japon, la Chine seraient inégalables en titres internationaux. Une CAN ne se prépare pas en un trimestre. Mais longtemps avant. Le coach Wabi Gomez et ses poulains Alain Gaspoz, Stéphane Séssegnon, Moussa Latoundji pêcheront à ce niveau là.
J. B. Acklot Après le lancement officiel du nouveau Permis, mercredi
Les difficultés du premier opérateur levées
On croyait que tout était fin prêt ce mercredi 17 octobre 2007, jour du lancement du nouveau permis, en présence de nombreuses autorités et la presse, au siège de Interflex Africard-CI et de Staten-Technologie, à Angré. A l'occasion, étaient présents le Directeur du Protocole d'Etat, Eugène Allou, le Directeur du Cabinet du ministre des Transports, M. Albert Flindé, le PCA de la Sonatt, M. Kato Gilbert, le DG de la RTI, Brou Amessan qui a pu avoir son nouveau permis sur-le-champ, le DG de Frat-Mat, et bien d'autres personnalités. Mais Staten-Technologie, chargée des pré-enregistrements a montré ses limites dès le lendemain. Où la dizaine de candidats qu'elle a reçue est retournée bredouille, parce que Staten n'a pas pu accomplir le pré-enregistrement, faute de logistique adéquate. Mais voyant au deuxième jour qu'elle risque de bloquer ce travail à la chaîne, selon certains de ces candidats, les autorités de Starten auraient eu l'honnêteté intellectuelle d'avouer leurs difficultés et de demander à la SONATT de les résoudre en attendant, pour que ce projet important ne prenne pas un coup. A la cérémonie même, M. Michel Angora, le DG d'Interflex Africard-CI, a dit que le rôle de sa structure est d'éditer le permis de façon à ce qu'il soit véritablement sécurisé. Le Directeur de Cabinet du ministre des Transports a déclaré que ce projet se réalise dans le cadre de la réforme engagée par le Gouvernement dans ce secteur. La Sonatt agit en tant que maître d'?uvre du travail des deux entreprises. Pour M. Kouao Niamoutié, PCA de Interflex, qui a énormément investi en équipements techniques pour ce projet, les sites d'édition vont être représentés sur toute l'étendue du territoire, et cela va se faire progressivement. Ce permis a une durée de vie de 10 ans, selon la convention de l'Etat. La présence du Directeur du protocole d'Etat, Eugène Allou Bitty W., à cette cérémonie, est tout un symbole. Cela signifie que le chef de l'Etat veille à sa réussite. Le promoteur-éditeur du permis crée des emplois à travers plusieurs sociétés dont il est le patron. Cette politique est encouragée par le Président Gbagbo. Pour changer de permis, il faut payer 40 000 FCFA. Alors qu'il faut 50 000 pour en acquérir un nouveau.

Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr

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