jeudi 18 octobre 2007 par Notre Voie

Le président de la République Laurent Gbagbo, était hier l'invité de la RTI. Il a abordé avec les journalistes Pascal Brou Aka et Jean-Claude Bayala, de nombreux sujets liés à la vie de la nation. Sur le processus de paix, le chef de l'Etat a conseillé d'aller doucement pour ne pas rater l'objectif de sortie de crise. Sans croiser les bras.

Le président de la République a déclaré hier au cours de l'entretien qu'il a eu avec les journalistes de la Radiotélévision ivoirienne (RTI), Jean-Claude Bayala et Pascal Brou Aka, que tous ceux qui seront reconnus coupables de détournements seront traduits devant les tribunaux. J'ai demandé au procureur de la République de faire des enquêtes. Si j'ai des collaborateurs parmi eux, d'abord ils ne seront plus mes collaborateurs et s'ils sont coupables, ils seront poursuivis?, a clairement tranché le président de la République. Parlant de façon plus spécifique de la filière café-cacao, le chef de l'Etat a affirmé que c'est une affaire des paysans et non de l'Etat qui continue de percevoir ses impôts. Toutefois, selon lui, l'économie la Côte d'Ivoire dépendant essentiellement du binôme café-cacao, il a décidé d'y mettre de l'ordre par un procès. Sur le processus de paix, le président de la République a conseillé aux Ivoiriens d'agir sur le processus pour le faire avancer. Il y a un vieux Attié qui m'avait dit : Le serpent n'est pas mort. Il ne faut pas laisser tomber le bâton?. Je voudrais dire aux Ivoiriens que le mouvement se fait en marchant. On ne doit pas rester à Abidjan, et pleurnicher. Il faut forcer. Les gens de Kouibly ont organisé des convois, ceux de Danané sont partis.
Hier, face aux journalistes de la Radio télévision ivoirienne (RTI), Jean-Claude Bayala et Pascal Brou Aka, le président de la République a conseillé aux Ivoiriens d'agir pour concrétiser et parachever le processus de paix. Aux journalistes qui se faisaient l'écho des préoccupations du secrétaire général de l'ONU, Ban-Ki Moon, à propos des lenteurs du processus de paix, le chef de l'Etat à conseillé aux uns et aux autres d'accompagner les Ivoiriens au lieu de vouloir se mettre devant pour tirer tout le monde. Ils ne peuvent pas être plus pressés que nous?, a-t-il coupé. En rapport avec ce processus, aux journalistes qui s'inquiétaient de la difficile cohabitation entre les autorités préfectorales et les structures des Forces Nouvelles non encore dissoutes, le chef de l'Etat a clairement dit que les préfets et sous-préfets ont tort de ne pas retourner à leur lieu d'affectation. Parce que c'est en étant présents qu'ils feront prévaloir l'autorité de l'Etat sur toutes les autres considérations. Pour donner l'exemple, le président de la République a annoncé qu'il se rendra bientôt à Korhogo, Ferké, Bondiali.
Sur les audiences foraines, porte d'entrée du processus électoral, le président de la République s'est dit confiant malgré le rythme jugé lent par ses interlocuteurs. Pour lui, la faible affluence se justifie par le fait que non seulement 75% des Ivoiriens ont moins de 25 ans et possèdent donc leurs papiers et aussi parce que ces audiences ne sont pas des cérémonies pour attirer des foules ou pour distribuer des papiers. Sur la date des élections qui fait débat, le chef de l'Etat a dit que les tâches qui restent à faire peuvent être combinées pour permettre de gagner du temps. Une fois de plus, il a réaffirmé son engagement à aller vite aux élections qu'il continue de considérer comme la solution la plus fiable de sortie de crise. Demain nous y reviendrons.



Guillaume T. Gbato

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