mardi 16 octobre 2007 par Le Jour

Morofê, village natal de l'ex-Premier ministre Charles Konan Banny a failli être le théâtre hier d'un affrontement entre les miliciens du FSCO et les populations venues des villages environnants. Les éléments de la force de défense et de sécurité, tout corps confondu, les populations venues de sept villages Akouè, jeunes, vieux, femmes et hommes avaient pris d'assaut le domicile du Premier ministre Charles Konan Banny. Et pour cause, le Front de sécurité du Centre ouest commandé par Gnatoua Marc, menaçait d'occuper le domicile de l'ex-Premier. Selon Michel Ballo, président d'un mouvement de soutien à Charles Banny, (CNKB), le FSCO fait état d'une promesse d'intégration dans l'armée faite par l'ex-Premier ministre au cas où il demeurait chef du Gouvernement. Pour promesse non tenue selon les miliciens FSCO pour la deuxième fois, ils veulent faire un sit-in à son domicile familial situé au quartier Morofê. Mais cette fois, la population de la capitale politique en général, et particulièrement les Akouè, annoncent une sortie guerrière. Pour Michel Ballo, Charles Banny, n'est plus premier ministre. D'ailleurs l'administration est une continuité. Si les miliciens du FSCO pensent qu'ils peuvent servir sous le drapeau ivoirien qu'ils s'adressent à Soro Guillaume. C'est lui et Gbagbo qui sont les protagonistes de cette crise. C'est Gbagbo qui les a recrutés et lui seul peut faire d'eux ce qu'il entend. Yamoussoukro ne toléra plus jamais des attaques commanditées contre la personne de Charles Banny. Et d'ajouter : Le peuple Akouè, de sa signification démonstration guerrière, est mobilisé et utilisera tous les moyens possibles pour mettre fin aux menaces de ces jeunes délinquants . Depuis dimanche, dès l'annonce par courrier de l'arrivée des éléments du FSCO à Morofê, les populations veillent au grain. Hier, les forces de défense et sécurité, conduite par le préfet de région, le commandant de légion de la gendarmerie, les commissaires de police, la garde républicaine et les éléments du théâtre des opérations sont en alerte maximale et ont pris d'assaut le quartier Morofê. Dégaï Kouadio, un des fils et cadre de ce village devenu quartier de Yamoussoukro, est sans équivoque. Nous sommes prêts à tout . Cette affaire ne date pas d'aujourd'hui. Il y a deux mois, les mêmes éléments du FSCO avaient assiégé le domicile de Charles Banny. Les jeunes indique-t-on, voulaient en finir avec eux. C'est grâce aux sages qui ont préconisé la méthode du dialogue que le premier affrontement a été évité de justesse. Mais cette fois les deux camps semblent déterminés de part et d'autre.


Ernest Kouassi correspondant régional

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