mardi 16 octobre 2007 par Le Jour

La rédaction de la Radiodiffusion Ivoirienne Abidjan-Plateau a reçu la visite de la direction de l'Alliance Nouvelle Côte d'Ivoire (ANCI) hier. A cette occasion le Secrétaire Général Adjoint et porte-parole du parti de M. Zémogo Fofana, M. Ali Kéita a interpellé la classe politique ivoirienne qui se fait complice de la misère du peuple.

L'Alliance Nouvelle pour la Côte d'Ivoire (ANCI) était à la rédaction de la Radiodiffusion Ivoirienne. La délégation du Bureau Politique de l'ANCI conduite par M. Ali Kéita (SGA et porte-parole), Patrice Guéi et Adama Touré (Conseillers) a saisi cette tribune pour se prononcer sur l'Accord Politique de Ouagadougou. Et a interpellé toute la classe politique sur son rôle. L'Accord de Ouagadougou offre l'opportunité de nous asseoir et de donner de nouvelles orientations pour que la nouvelle Côte d'Ivoire naisse. La classe politique ivoirienne doit discuter de problèmes que vivent les populations au quotidien. Parce qu'ici, il y a des problèmes sur lesquels la classe politique devient consensuelle dans le silence. On ne doit pas être consensuel sur les misères du peuple a-t-il déclaré. Il note que la mission de l'ANCI est de permettre à tous les Ivoiriens opprimés et privés de liberté d'expression d'affirmer haut et fort ses opinions. Il ne doit pas y avoir de sujets tabous pour une nation en construction. Nous interpellons les parlementaires à se saisir de dossiers de crises qui minent la nation, car l'Assemblée Nationale est l'émanation du peuple ; que la classe politique arrête de se réjouir de la misère du peuple . Selon Ali Kéita, la Nouvelle Côte d'Ivoire doit voir disparaître toutes les pratiques qui ont causé la misère de plusieurs citoyens. Des intelligences ont été empêchées de s'exprimer, ont été étouffées dans plusieurs ministères par la peur de voir émerger d'autres compétences. Que l'on arrête de défendre son portefeuille. Un pays se construit avec toutes les compétences quels qu'en soient les bords politiques. Il faut s'unir pour bâtir la Côte d'Ivoire, car tout le monde peut apporter sa contribution à la construction de la Nation. Il faut alors éviter l'égocentrisme qui consiste à étouffer les autres pour lutter. Et l'Accord de Ouaga permet à tous les Ivoiriens de s'engager résolument sur le chemin de la paix a-t-il expliqué. En l'absence du président du parti Fofana Zemogo (malade), le Secrétaire Général Adjoint de l'ANCI, a souligné la réelle volonté du parti de mettre à contribution toutes les intelligences et les compétences à la renaissance de la Côte d'Ivoire. Nous sommes pour l'expression plurielle car nous sommes les premiers à avoir proposé la voie du dialogue direct qui s'est matérialisé à Ouagadougou, parce que l'histoire nous enseigne que ce sont les protagonistes qui s'asseyent et dialoguent. Nous sommes en partie centriste au-delà de toutes les diatribes car nous voulons changer autrement. Nous ne sommes pas pour l'opposition systématique, mais la collaboration de tous dans un esprit de consensus M. Ali Kéita annonce la tenue du premier Congrès après l'Assemblée Générale constitutive qui a porté M. Zémogo à la tête de l'ANCI. L'ANCI se réserve le droit de se prononcer et s'impliquer personnellement sur les problèmes des populations ivoiriennes telle la grève des médecins qui a enregistré des pertes en vies humaines. Nous devons saisir toute la portée et les implications dans ces meurtres, même si les médecins ont présenté leurs excuses au chef de l'Etat et à la Nation ivoirienne note-t-il.


Hervé Makré

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