mardi 16 octobre 2007 par Le Courrier d'Abidjan

Au c?ur de l'entretien entre le président Gbagbo et le Général de Division Bruno Clément Bollée, Commandant la force Licorne, la question de l'organisation prochaine du service civique, préoccupation majeure du président Laurent Gbagbo dans le processus de sortie de crise.
En effet, depuis près de trois mois qu'il commande les troupes de la force Licorne, Clément Bollée qui a eu une expérience poussée de l'organisation du service civique à Madagascar a été sollicité par le président Laurent Gbagbo pour partager son expérience avec la Côte d'Ivoire.
Depuis hier lundi, c'est chose faite. En compagnie de l'ambassadeur André Janier, le Général Bruno Clément Bollée a remis au président Laurent Gbagbo les fruits de sa réflexion. Je suis venu remettre au président de la République, comme un élève au lycée, les propositions de réflexion que j'ai pu tirer de mon expérience à Madagascar, a précisé le Commandant de la force Licorne. Il a jugé judicieux qu'une équipe ivoirienne aille s'inspirer de l'expérience malgache pour une bonne réussite de l'opération. Il y a trois mois, quand j'ai été présenté au président, il avait relevé que dans mon expérience passée, j'avais eu une expérience de service civique menée à Madagascar. Il m'avait donc mis au défi de réfléchir à la même chose et lui faire des propositions pour un service civique ivoirien parce que la Côte d'Ivoire réfléchit et tient beaucoup à ce projet, a tenu à relever le Général avant de préciser que dans le projet qu'il vient de remettre à Gbagbo, il a essayé de transposer l'idée malgache à celle de la Côte d'Ivoire. A en croire le Général, deux grands axes majeurs ont dominé son projet, à savoir la question concernant les jeunes et celle des ex-combattants. Pour le commandant de la force Licorne, le dossier de la jeunesse est permanent et nécessite un temps de formation qui est plus que urgent. Quant à l'insertion des ex-combattants qu'il trouve ponctuelle, Clément Bollée souhaite qu'elle soit centrée sur les micro projets qui leur permettront de vite oublier ce qu'ils ont vécu en tant que combattants pour se pencher sur la vie économique du pays mieux, pour gagner des ressources en vue de s'occuper de leurs familles respectives.
L'ambassadeur André Janier qui l'accompagnait a précisé qu'il est trop tôt pour dire que c'est une proposition française, étant donné que c'est le Général Bollée lui-même qui est venu faire part au chef de l'Etat de son expérience personnelle à Madagascar.

Nazaire Séry

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