mardi 16 octobre 2007 par Notre Voie

Le ministre de la Communication, Ibrahim Sy Savané, a décidé d'entreprendre une série de visites de courtoisie dans les entreprises de presse de Côte d'Ivoire. Après le groupe Fraternité Matin, il a longuement échangé, hier, avec les travailleurs du groupe Notre Voie. Dans les locaux de La Refondation, société éditrice de Notre Voie, sis aux Deux-Plateaux-7ème Tranche, il a été reçu par l'ensemble des agents conduits par la directrice générale adjointe de l'entreprise, Simone Hué Lou et le rédacteur en chef du groupe, César Etou.
Le ministre Sy Savané a lancé un appel à toutes les entreprises de presse ivoiriennes afin qu'elles s'occupent davantage des journalistes qui, selon lui, ne sont pas dans de bonnes conditions de travail alors qu'ils constituent leur poumon. Des conditions de traitement approximatif qui, pour le ministre, ne sont pas sans répercussions sur la qualité de l'information diffusée. C'est pour cela qu'il a appelé à de véritables entreprises de presse. Cette organisation prendra en compte, selon lui, les conditions sociales des journalistes (sécurité sociale, traitement salarial, couverture médicale, etc.) et de meilleures conditions de travail (locaux, véhicules de fonctions, téléphones).
Parlant de la ligne éditoriale de tout journal, principal objet de sa visite, le ministre de la Communication a indiqué qu'il n'est pas venu dicter ses consignes ou faire des critiques. Mais il faut que chacun soit capable d'assumer ses écrits et ne se laisse pas influencé par des pesanteurs. Il faut surtout travailler en toute responsabilité pour ne pas avoir honte demain de ses écrits d'aujourd'hui?, a-t-il conseillé. A en croire Sy Savané, pour contribuer à l'amélioration et à la santé des organes de presse, le gouvernement compte très rapidement mettre à la disposition des organes de presse un fonds d'aide estimé à 2 milliards FCFA. Ce n'est qu'une question de temps?, a-t-il assuré, tout en invitant les entreprises de presse à créer toutes les conditions légales afin être éligibles.
Sur la question relative à la distribution des journaux dans les zones ex-assiégées évoquée par ses hôtes, le ministre Sy Savané a annoncé une a annoncé une inspection pour voir les boulets d'étranglements? tout en indiquant que la loi fait obligation aux distributeurs de vendre partout sur l'étendue du territoire.
Concernant, enfin, la responsabilité des journalistes dans la crise ivoirienne, le ministre les a invités à faire preuve d'humilité : Jamais je ne dirai que la presse n'a aucune responsabilité dans la crise ivoirienne ; jamais je ne dirai non plus que les journalistes ont toute la responsabilité de cette crise?. Sy Savané pense plutôt que les responsabilités sont partagées d'autant plus que la crise ne date pas de 2002. En conséquence, il a invité les journalistes à ne pas donner l'occasion aux politiques de se dédouaner sur leur dos.
Après l'intervention du ministre, le rédacteur en chef de Notre Voie, César Etou, a fait un plaidoyer en faveur de l'application des dispositions pertinentes des nouvelles lois sur la presse qu'il juge capables d'assainir la profession et de garantir de meilleures conditions sociales et de travail aux journalistes. Sur la question, il a été rassuré par le ministre, tout comme Simone Hué Lou. La directrice générale adjoint de La refondation a, en effet, présenté son entreprise dont la vision coïncide avec celle évoquée par le ministre concernant une véritable entreprise de presse. Pour elle, les journalistes de La Refondation sont d'une assez bonne sécurité sociale mais comme toutes les autres entreprises, l'entreprise ne bénéficie d'aucun coup de pouce de l'Etat. En outre, elle a souligné ses difficultés pour faire aboutir des projets d'investissement en cours telle que la mise en marche prochaine d'une nouvelle rotative et la finition du nouveau siège du groupe de presse.

Guy R. Operri et Elisée Gonçalves
(Stagiaires)

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