Il y a eu beaucoup de pleurs à Adjamé le lundi 15 octobre 2007. Mais, heureusement, il n'y a pas de perte en vies humaines. Le marché noir est parti en fumée. Désormais, il n'existera que de nom. "C'est déplorable et inconcevable pour un pays comme la Côte d'Ivoire qui sort à peine d'une crise", lance Doukouré Vazoumana, président de la FENAC-CI (Fédération nationale des commerçants de Côte d'Ivoire). Surtout pour des pères et mères de familles qui se battent à longueur de journée, pour obtenir de quoi subvenir aux besoins de leurs enfants. Mais, ce qui irrite le plus les commerçants, c'est la façon dont le marché a été incendié. Ainsi, pour certains commerçants, l'incendie du marché noir est loin de ressembler à un cours circuit. Ils pensent plus à un acte volontaire et criminel. Ils disent avoir eu vent de ce que le Black Market d'Adjamé devrait être vendu à des opérateurs économiques chinois. C'est donc le refus de ceux-ci de céder ce marché qui aurait entraîné l'incendie dont les conséquences se chiffrent à des milliards de francs de pertes. M. Soumahoro Farikou, 3è adjoint au maire adjoint d'Adjamé, également présent sur le lieu du sinistre, a battu en brèche les propos des commerçants. Pour lui, ce qui est sûr c'est un accident que tout le monde doit déplorer, car, touchant tout le monde. Aux dires du maire d'Adjamé, ce qui importe, c'est comment aider les commerçants à surmonter les dégâts causés. Ce drame, rappelons-le, a commencé lundi 15 octobre à 05h 30mn du matin. Les flammes ont été maîtrisées aux environs de 11h. Mais, c'était trop tard. Puisque, plus des trois quarts des magasins ont été entièrement endommagés.
Honore Kouassi. L'Etat doit songer à l'équipement des hommes de feu. Le problème de l'équipement des Sapeurs pompiers demeure. Il est réel. Plusieurs fois, l'on a essayé de tirer la sonnette d'alarme. Le président de la Chambre du commerce et d'Industrie de Côte d'Ivoire l'a maintes fois souligné. Mais toujours rien. L'on a cru que l'incendie de l'immeuble du Trésor aurait fait bouger les choses. Apparemment, personne ne semble se soucier. On attend toujours le pire. Pendant ce temps, les marchés brûlent. Hier, c'était Cocody, aujourd'hui Adjamé. A qui donc le prochain tour demain. Pour l'histoire de l'humanité de demain, il n'est pas trop tard de réagir. Notons que les bornes d'eau d'Adjamé marchaient, mais, il n'y avait pas d'eau, et puis, qui a autorisé l'installation de l'électricité dans les hagars ?
H.K