mardi 16 octobre 2007 par L'intelligent d'Abidjan

En prélude à son message à la Nation ce mercredi sauf changement, le Chef de l'Etat multiplie les réunions de crise et les consultations au téléphone, en tête-à-tête, ou en comité restreint. Laurent Gbagbo tient à prendre le pouls de la situation en vue de dire une parole qui apaise les Ivoiriens, alors que les scandales économiques et les crises sociales semblent étouffer l'action du gouvernement dans le cadre de l'Accord de Ouaga. Affaire à suivre
Damo Barro Justin proclamé gouverneur de la Bceao par la France- Ce mardi à Paris a lieu une conférence de presse à l'issue de la réunion des ministres de l'économie et des finances de la zone franc qui a débuté hier. Le hic, c'est que dans le communiqué de Bercy qui informe et invite les journalistes, la mention d'intérimaire, n'est pas faite devant la qualité du patron par intérim de la Bceao. Par décision des chefs d'Etat, Justin Damo Barro n'est pourtant que gouverneur intérimaire. Cela est important à relever. Henri Amouzou est bel et bien là- Le président du Conseil de gestion du FDPCC est bel et bien là. Il n'a pas fui le pays comme l'ont annoncé des rumeurs qui circulent, depuis la décision du chef de l'Etat d'enquêter sur la gestion des dirigeants de la filière café-cacao. L'université de Cocody accueillera 6140 nouveaux étudiants cette année- 6140 nouveaux bacheliers, c'est le nombre d'étudiants que pourra recevoir l'université de Cocody (la plus grande du pays), sur les 33 000 bacheliers. Ces nouveaux arrivants porteront la capacité de cette université à 61140 étudiants. L'université de Cocody avait été créée pour recevoir 5000 étudiants au maximum.
Bangolo : la santé des populations aux mains de MSF- L'hôpital général de Bangolo doit son salut à l'organisation internationale Médecins Sans Frontières. C'est cette organisation caritative qui administre les soins de première nécessité et d'urgence aux populations. La période de guerre ayant emporté les infrastructures de la commune de Bangolo aurait connu la catastrophe, sans la présence de MSF. Méité Sindou apprécie Gbagbo- Meité Sindou, porte-parole du Premier ministre Guillaume Soro n'a pas manqué récemment d'exprimer son admiration pour le chef de l'Etat. Pour lui, le chef de l'exécutif ivoirien est un homme qui respecte sa parole. En tout cas, tout ce qu'il a promis au Premier ministre, il l'a fait?, avoue-t-il. La Fesci apporte son soutien aux préinscriptions en ligne- La Fesci approuve la direction de l'université de Cocody de rendre obligatoire la préinscription sur Internet pour les nouveaux bacheliers. Selon certains responsables de cette structure, leur association a été longtemps accusée de favoriser les fraudes lors des précédentes préinscriptions. Ce sera donc une façon pour eux de prouver qu'ils n'ont rien à voir avec les magouilles. Noutoua au four et au moulin- Le président du conseil général de Danané ne parle plus, mais travaille. Depuis son audience avec le Chef de l'Etat, Célestin Noutoua Youdé consacre désormais toutes ses énergies aux préparatifs de la visite du Président de la République à Danané.
Le grand déballage de Ben Soumahoro continue- Mamadou Ben Soumahoro va faire le grand déballage sur la maison Ouattara au cours de deux grands événements. D'abord ce jeudi 18 octobre 2007, le député de Bako sera face à la presse nationale et internationale, à l'hôtel Ivoire et le samedi 20 octobre, il animera un grand meeting à la place Ficgayo de Yopougon. Yed Denos est le patron de Yedcor International- Il y a quelques mois l'entreprise Yedcor International avait fait parler d'elle, à travers un contentieux sur des conteneurs. La proximité des bureaux avec le cabinet privé de M. Ouattara avait donné lieu à une petite polémique dans la presse. Frère aîné de Stéphane Yed, le milliardaire Yed Denos est le patron de la boîte. Le Commandant de la Licorne reçu par Gbagbo- Le général de Division, Clément Bollet commandant de la Force Licorne a été reçu en audience par le président de la république. Les deux hommes ont échangé sur le service civique. L'officier français qui jouit d'une expérience en la matière est selon ses propres termes venu ?'remettre son devoir'' au chef de l'Etat sur le sujet. Enquête dans la Filière café/cacao
De nombreuses têtes vont tomber. Le président Laurent Gbagbo a saisi le procureur de la République pour enquêter sur la gestion de tous les dirigeants de la filière café/cacao. Toute la nation attend avec impatience ce que donnera l'enquête sur la gestion de la filière café/cacao depuis qu'elle a été libéralisée en 2000. Si la décision du président de la République a été appréciée diversement, force est de reconnaître que le choix du Procureur de la république pour enquêter sur cette filière doit nous amener à émettre des réserves. Tout le monde le sait, pendant plus de quatre mois, les producteurs de café cacao se sont empoignés au Tribunal d'Abidjan et à la Cour suprême. Toutes les plaintes contre le FDPCC, le FRC et la BCC, l'on se souvient, sont passées sur la table du Procureur de la République. Qui a qualifié ces dossiers de vides. Le Procureur Raymond Tchimou connaît bien le dossier sur la filière café/cacao pour s'être déjà prononcé le dessus. Et il ne faut pas oublier que les producteurs ont attaqué toutes les structures de la filière cette année en justice. Ils ont été tous déboutés. Dans une telle situation, l'on se demande sur quoi enquêtera le Procureur de la République qui a, il y a quelques temps, donné sa position sur le dossier filière café cacao. Pourquoi le Procureur Raymond Tchimou qui a constaté en son temps beaucoup de bruits dans cette filière ne s'est-il pas auto saisi de ce dossier au lieu d'attendre que le Président de la République lève le ton ? C'est le même constat que l'on fait dans l'affaire de blanchiment d'argent où l'Etat de Côte d'Ivoire a été cité. Ici la loi autorisait bien le procureur de la République de s'auto saisir de ce dossier pour entendre les dirigeants du FRC impliqués dans l'achat de l'usine à Fulton aux Etats Unis.
L'enquête doit aller jusqu'au bout
Enquêter pour arrêter, si les preuves de détournement sont avérées, des dirigeants de la filière qui seront épinglés. Une bonne initiative du Président de la République, si l'enquête va jusqu'au bout et aboutit. Il n'y a pas que des dirigeants de la filière café cacao qui doivent être arrêtés. L'enquête doit concerner aussi des membres du gouvernement qui se sont succédé à la tête des ministères impliqués dans la gestion de la filière depuis sa libéralisation, voire l'Etat. Qui, l'on le sait, a réussi à déloger l'épargne des producteurs pour la transférer à la BNI afin d'en être maître. Depuis trois ans les vergers des producteurs ne sont pas traités par manque de produits phytosanitaires. Depuis trois ans, les producteurs n'ont plus de nouvelles de leur épargne. A qui ont profité toutes ces mannes financières de 2004 à aujourd'hui. La justice doit apporter des réponses à toutes ces questions. L'on est aussi pressé de savoir à quoi ont servi plus de 500 milliards de Fcfa représentant la réserve de prudence des producteurs dont la gestion a été confiée au FRC. Il est vrai que le Président Laurent Gbagbo veut certainement montrer aux bailleurs de fonds, à l'opinion nationale et internationale qu'il n'a rien avoir avec l'argent du cacao. Partant de ce fait, il doit donner tous les moyens qu'il faut à la Justice pour mener une enquête crédible.

Huberson Digbeu

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