Les différentes sorties de Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro, face aux inquiétudes de l'Onu sur le processus de paix en Côte d'Ivoire, donnent à réfléchir sérieusement sur la date des élections dans ce pays détruit par cinq années de guerre fratricide.
La date des élections en Côte d'Ivoire inquiète tout le monde sauf Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, les deux protagonistes dans la crise ivoirienne. La communauté internationale par la voix du secrétaire général des nations unies, M Ban Ki Moon a dit son inquiétude quant à l'avancée du processus de paix, qui avec l'accord de Ouagadougou devrait aboutir à des élections présidentielles. Pour le S.G de l'Onu, les choses semblent piétiner, a tel point qu'on ne perçoit pas véritablement le bout du tunnel. Les audiences foraines, la porte d'entrée du processus de paix, ont démarré avec 5 mois de retard. En effet, prévues selon le chronogramme de l'accord de Ouaga pour le 22 avril, les audiences foraines ont débuté effectivement le 25 septembre dernier. Mais cela ne semble pas émouvoir Laurent Gbagbo encore moins son premier ministre. Car si pour le premier, il y a eu beaucoup d'avancées notables, le second reste toujours en phase avec son tout premier discours qu'il a tenu en sa nouvelle qualité de premier ministre. En réponse aux inquiétudes légitimes de Ban Ki Moon, Guillaume Soro par la voix de Meïté Sindou, a encore demandé aux uns et aux autres de sortir du fétichisme des dates. Cependant une chose est claire, les ivoiriens dans la grande majorité veulent des élections le plus tôt possible pour sortir des cinq années de guerre que connaît la Côte d'Ivoire. Face à un premier ministre censé organiser des élections qui ne fait pas de leur date un souci majeur, l'on est en droit de se demander à quand les élections présidentielles en Côte d'Ivoire ? Sûrement pas en 2007, encore moins en 2008, peut-être en 2009, pourquoi pas en 2010 ! Dans tous les cas, on peut toujours spéculer surtout qu'on doit sortir du fétichisme des dates.
Api Ahissan