lundi 15 octobre 2007 par Le Rebond

Il était une fois un pays connu sous l'appellation de Côte d'Ivoire. Ce pays, naguère la benjamine des colonies françaises, situé en Afrique occidentale récupéra la plénitude de sa souveraineté le 7 août 1960 sous la conduite éclairée d'un guide clairvoyant et prévoyant, au doux nom de Dja Houphouët. En moins de trois décennies, il fit prospérer la Côte d'Ivoire. Ce qui lui a valu l'appellation de ?'miracle Ivoirien'' par les spécialistes en développement. La Côte d'Ivoire d'Houphouët Boigny faisait sensation dans tous les domaines. Et sa place était le premier rang partout : 1er producteur de café, de cacao, de palmier à huile, d'hévéa, de banane et que sais-je encore. Le tissu économique était des plus resplendissants. Son industrie surplombait celle des autres pays d'Afrique noire sauf celle de l'Afrique du sud. Bref, dans tous les domaines, la Côte d'Ivoire était citée en exemple. Notre pays devient la capitale de l'Aof et de l'Aef confondues quelques années à peine, après les indépendances. Houphouët ?'l'immortel'' disparaît le 7 décembre 1993 pour laisser briller une lune aux rayons paisibles : Henri Konan Bédié. Durant 7 années, la conscience dans l'ombre, en matière de développement d'Houphouët Boigny, Bédié prolonge la prospérité et le bonheur des Ivoiriens ; quand brutalement Robert Guéi endossa un coup d'Etat dont il n'était pas le concepteur. Alors le malheur s'est abattu sur les braves populations de notre pays. Mais on n'avait rien vu encore.

L'origine de tous les maux

Avec l'arrivée de la Refondation, la Côte d'Ivoire devient le pays de toutes les calamités : des guerres successives, l'exode des populations, le pillage et la destruction de biens d'autrui, la chasse aux étrangers surtout les Français, la mévente des produits de rente, la hausse vertigineuse des prix des produits de grande consommation, la prostitution vertigineuse des jeunes et vieilles filles, la distribution consciente du Sida par les Refondateurs. Gâteau sur les cerises, les déchets toxiques mortels, la destruction des traces de crimes économiques par les flammes : la cité financière 12e et 11e étages, poumon de la trésorerie ivoirienne, le marché de Cocody et hier encore la découverte de plusieurs millions de faux dollars non loin d'un bunker de la Refondation, signe de réussite sociale. Ah ! le règne de la médiocrité quand tu nous tiens ! Les enquêtes tenez-vous bien, n'aboutiront point tant qu'on sera sous le régime d'une Refondation gourmande, voleuse et assassine. Les journalistes ont payé le lourd tribut. Jean Hélène, à bout portant a été fusillé. L'évaporation mystérieuse de Guy André Kieffer qui prouve le professionnalisme du régime Fpi en matière de crime. La presse nationale dans la ligne de mire : le bâillonnement ou la disparition. On travaille en regardant derrière. Les enlèvements. Fin des libertés.

Dictature et corruption

Personne n'a le droit de dire ce qu'il pense. Dictature et corruption. Marches interdites pour un régime qui a pris possession du pays par des courses marathons à travers les rues d'Abidjan. L'opposition ivoirienne regroupée dans le Rhdp se souviendra longtemps d'une marche programmée mais non réalisée. Déjà plus de 150 morts selon l'Onu. Pour le Rhdp plus de 500 tués. On appelle cela la célébration du sang par le régime Fpi. Depuis, la peur lacère les triples de l'opposition presque divisée. Chaque leader veut être Président de la République. Pure bêtise. Et vanité des vanités. Leurs militants pensent que c'est une stratégie politique pour finir avec la Refondation le moment venu. Le cas contraire, c'est l'orgueil qui précède la chute. A méditer, car il y a place pour tout le monde. De tous les crimes commis par le régime Fpi, le crime sur l'hypothèque de l'avenir du pays, c'est-à-dire de l'avenir de nos enfants et de la Côte d'Ivoire, parait la calamité de toutes les calamités. Demain, ce sont les enfants cancres de la Refondation qui garderont les rênes du pays. Ce sera le règne de la médiocrité et de l'épée. Sous le régime du pire, on a sacrifié la formation. En lieu et place d'une formation rigoureuse et de sélection qui répond aux normes intellectuelles, c'est la complaisance. On fait des recrutements de complaisance et tribaux. Partout on fait des recrutements au lieu d'un concours où les meilleurs sont retenus. Ainsi on retrouve des vendeuses d'Aloko à l'Ena et des élèves policiers qui viennent chercher à la rentrée, l'école de police au Plateau. Ne riez pas, c'est triste. Pleurez pour l'avenir de la Côte d'Ivoire.
Les élections pour rétablir la légalité constitutionnelle tardent à venir. Pourquoi ? Parce que le régime Fpi a pour totem l'ordre. Il ne sait prospérer que dans la pagaille. Le Fpi veut 10 années de règne sans élections. On parle d'élections pour qu'elles n'aient jamais lieu. La Refondation est incapable de réaliser de simples audiences foraines pour délivrer des jugements supplétifs aux sans papiers Ivoiriens sur leur propre sol. C'est tout simplement scandaleux. Pourtant Henri Konan Bédié a organisé des élections présidentielles en 1995 en plein boycott actif mortel, ?uvre de Laurent Gbagbo, qu'il a assumé. Le pays en danger.

Le pays en danger

Election calamiteuse, bilan calamiteux. Les promesses électorales jamais tenues. Le prix du kilogramme du binôme Café Cacao à 3 000f. Les paysans n'ont que leurs yeux pour pleurer. Résultat. Des bûchers de sacs de café et de cacao. Détournements des centaines de milliards par des dirigeants goulus. On mange en dansant. Ecole gratuite. Ça se vit. Ce mensonge dont on ne peut parler donne des goitres aux parents d'élèves. L'assurance maladie universelle. Ça se démontre dans les hôpitaux et centres de santé où les malades meurent au sol sans soin. C'est dramatique et criminel. On doit pouvoir poursuivre le régime Fpi devant les tribunaux pour non assistance aux personnes en danger. Au plan politique, rien ne bouge. Gbagbo et Soro, deux larrons en complicité, jouent avec le destin du peuple Ivoirien. Par les accords de Ouaga, ils disent avoir trouvé une panacée universelle pour sortir la Côte d'Ivoire de la guerre dans laquelle ils nous ont plongés. Le pays vit dans une situation d'Akpani. Ce n'est pas la guerre. Ce n'est pas non plus la paix. L'armée des Forces Nouvelles devenue une armée alliée à l'armée nationale. Mais on est ensemble en restant chacun chez soi. La méfiance est de mise. Du coup, la Côte d'Ivoire est le seul pays au monde à posséder deux armées loyalistes qui s'aiment en se détestant, pour mieux prendre les populations en otage. Il y a des amours tendres entre le régime Fpi et la Rébellion devenue les ex-assaillants aujourd'hui à la tête du gouvernement. La fin de la souffrance des populations ivoiriennes n'est pas pour demain tant que Gbagbo et Soro continueront de s'embrasser chaque jour. Le peuple n'est pas dupe, mais la patience a des limites. Les mises sous le coup de l'émotion sont de véritables comedia del arte. C'est de la poudre aux yeux. Le peuple ivoirien veut des élections pour se choisir un nouveau chef vêtu de la légalité constitutionnelle.

Khan Man N'Ghan

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