lundi 15 octobre 2007 par Notre Voie

Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique est devenu depuis le départ de Fofana Zémogo, un haut lieu de corruption, de chantage et de concussion. Tous ces maux sont les ?uvres du premier responsable de ce département, le ministre Ibrahim Cissé Bacongo et Méité Adama son DAF. Un duo infernal qu'il faut désamorcer.

Ça grogne dans l'enseignement supérieur technique. La raison, la corruption et le chantage érigés en règle de conduite et de gestion par le locataire du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Cissé Ibrahim Bacongo, épaulé dans sa sale besogne par M. Méité Adama, directeur général du CROU et directeur des affaires financières au ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Les hauts faits de corruption et de chantage de ces deux messieurs, véritables larrons en foire, ne se comptent plus.

10% sur chaque mandat et 20.000 FCFA par étudiant orienté

Le chantage exercé sur les fondateurs des grandes écoles, dans le seul but d'empocher des centaines de millions, fait grand bruit dans ce secteur d'activité. En effet, c'est connu, l'Etat doit plus d'une trentaine de milliards de FCFA aux fondateurs des grandes écoles. Ceux-ci, depuis toujours, se battent bec et ongles pour entrer en possession de leurs dus. L'Etat, malgré la crise, fait très souvent diligence. Mais malheureusement, pour qu'ils puissent être payés, les fondateurs sont obligés de rétrocéder 10% de ce qu'ils doivent recevoir au ministre Cissé Ibrahim Bacongo. Quant le Ministre a fini de percevoir les 10%, son DAF, M. Méité Adama, entre en jeu pour exiger sa part aux fondateurs, avant l'ordonnancement des mandats pour visas. Aucun fondateur d'école n'est épargné. Du plus petit au plus grand, et il n'y a pas de possibilité de se soustraire à cette pire forme de corruption, si on veut être payé. Tous ceux qui ne se sont pas exécutés rubis sur ongle n'ont jusqu'à présent rien reçu. De toute façon, vu les nombreuses charges, ils finissent toujours par marcher dans la combine. L'argent ainsi amassé avoisine le milliard. Des fondateurs approchés, qui veulent garder l'anonymat, et qui ont déboursé plusieurs dizaines de millions pour entrer en possession de leurs dus et faire face à leurs nombreuses charges n'hésitent pas à chiffrer le pactole amassé par le ministre et son acolyte à plusieurs milliards. D'ailleurs, cette affaire de corruption et d'enrichissement illicite n'est plus qu'un secret de polichinelle depuis que les deux larrons s'offrent villas cossues ici et là et font des affaires. On parle preuves à l'appui d'appartements à Paris (Montreuil), de gros investissements au Burkina Faso, au Mali... Le contrôle de leurs comptes ne pourra que confirmer ces assertions. Le ministre Cissé Bacongo et son DAF Méité Adama ne s'arrêtent pas en si bon chemin. Non contents d'amasser déjà une fortune colossale en percevant 10% sur chaque mandat des fondateurs, ils exigent que ceux-ci leurs versent 20.000 FCFA par étudiant orienté dans leurs écoles. L'Etat oriente environ 40.000 étudiants dans les grandes écoles privées. Multipliez ce nombre par 20.000 FCFA et vous verrez que c'est 800 millions que le ministre reçoit dans son escarcelle. Ajoutez-y les 10% qu'il récupère sur chaque fondateur et vous conviendrez avec nous que Cissé Bacongo est milliardaire grâce à la corruption, au chantage et à la concussion.

Il n'y a plus de commission d'attribution des bourses

Depuis le départ du ministre Zémogo Fofana que les fondateurs des grandes écoles regrettent aujourd'hui, les orientations sont un moment de gros stress pour les fondateurs d'écoles et d'enrichissement illicite pour Cissé Bacongo. Et l'homme multiplie, retranche, divise, additionne comme un vulgaire épicier pour ne pas perdre un seul sou sur son deal. C'est affreux. Le chantage et la corruption ne sont pas les seuls forfaits du sieur Bacongo. Depuis qu'il s'est installé dans ce ministère, la commission d'attribution des bourses a disparu. Le ministre et son DAF décident seuls. Depuis un moment, ce sont donc ses parents, amis et camarades de parti qui bénéficient de ces bourses. C'est pratiquement par miracle qu'un étudiant, en dehors de ce cercle puisse bénéficier d'une bourse d'étude. Bacongo, non seulement frustre et dédaigne les fondateurs qu'il rançonne pratiquement quotidiennement, mais il a décidé d'affamer certains d'entre eux. C'est ainsi que l'année dernière, à l'issu du classement des grandes écoles devenu désormais une institution, les mal classés, une trentaine, n'ont pas reçu d'étudiants orientés mais plutôt d'étudiants bénéficiant de prises en charge. Le service d'orientation du ministère a soumis au contrôleur financier, les coûts des frais des études pour visa et celui-ci s'est exécuté. Mais le ministre a tout annulé et a retiré de la liste des paiements toutes les grandes écoles qui ont reçu des prises en charge. Ce sont donc une trentaine de fondateurs qui ont engagé des frais, payé des professeurs et qui, en retour, n'ont reçu aucun pécule. Au lieu de prendre une telle décision à retardement qui les lèse, il aurait été préférable de ne pas leur affecter des étudiants pris en charge. Mais Bacongo, lui ne s'embarrasse point de fioritures. Il étale chaque jour au grand jour son incompétence notoire et aligne les décisions inconséquentes, telle la toute dernière qu'il vient de pendre en relevant de son poste M. Nazaire Kadja (sous directeur de l'orientation), un cadre compétent, aimé et respecté de tous ses collègues. Il faut le dire tout net, M. Cissé Bacongo, par ses méthodes archaïques, est de ces individus par qui arrivent les troubles sociaux. On peut même se demander si l'homme ne fait pas exprès en poussant à bout les fondateurs d'école. Dorénavant, ill serait préférable de pas nommer des individus dont les incompétences sont avérées dans les ministères délicats tel celui de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. L'arrivée de ce cadre du RDR qui aime brasser du vent est un véritable désastre pour tous les secteurs d'activités de l'enseignement supérieur où il vide les caisses en un temps record. Le cas du CROU où les 4 milliards FCFA du budget se sont rapidement évaporés montre bien la nocivité de Bacongo. Oui, il faut dorénavant éviter de mettre les ministères importants entre les mains des affairistes et larrons, tel Cissé Ibrahim Bacongo, l'homme qui veut s'enrichir vite, vite, vite.




Franck Dally Franckdali1@yahoo.fr

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