lundi 15 octobre 2007 par Fraternité Matin

Le maire de Bouaké, Fanny Ibrahima, dégage les priorités de sa commune après sa réinstallation par le Premier ministre, en août dernier. Un maire qu'on réinstalle, comme cela a été votre cas récemment, qu'est-ce-que cela vous inspire?
C'est à la fois curieux et intéressant, mais dans tous les cas, c'est une charge émotionnelle qu'il faut vivre pour comprendre. Ça donne le sentiment d'une réélection. Dans mon cas, cela m'a permis d'apprécier la confiance ainsi renouvelée de mes concitoyens qui, visiblement, attendent beaucoup du retour de l'administration communale. Cela fait chaud au c?ur. Et je profite de cet instant, au nom de tous les maires et présidents de conseils généraux des zones Centre, Nord et Ouest, pour remercier le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur qui ont permis cela et rehaussé par leur présence la cérémonie de réinstallation que vous évoquez. Maintenant que vous êtes officiellement réinvesti, peut-on avoir une idée de vos priorités?
Comme j'ai eu à le dire à un de vos confrères, tout est désormais prioritaire à Bouaké. Déjà que la situation n'était pas si reluisante avant la crise, vous comprendrez qu'elle le soit moins maintenant. Ainsi, parlerons-nous de priorité dans priorités. Dans ce cas, ma priorité sera alors de débarrasser la ville des ordures ménagères qui s'accumulent ici et là. Après quoi, il y a le problème du personnel, c'est-à-dire l'ensemble des agents municipaux qui sont restés 60 mois sans salaire. C'est le pire qu'on puisse imaginer. Certains ont vu leur ménage se disloquer et d'autres sont morts. Quand d'autres encore sont quasiment réduits à la mendicité. J'attends donc de voir l'enveloppe financière qu'on va nous allouer afin de leur payer, au moins dans l'urgence, une partie de ce que nous leur devons. Permettez que je vous arrête à ce niveau, M. le maire, juste pour vous amener à nous donner une idée de l'effectif et des besoins financiers attendus. Avant la guerre, nous étions 850 employés et c'était déjà un effectif pléthorique. D'autant plus que je viens de réaliser que nos besoins réels pour un fonctionnement normal se situent entre 400 et 500 personnes maximum. Pour coller à l'actualité du terrain, je voudrais faire observer que durant cette guerre, beaucoup de nos agents sont partis dans l'armée et vont peut-être y rester. Il y a eu également beaucoup de décès, malheureusement. Encore que sur cinq ans de crise, cinq générations d'agents ont dû ou vont devoir être admises à faire valoir leurs droits à la retraite. Ainsi, l'un dans l'autre et comme semble le confirmer la dernière opération de recensement que j'ai lancée, les effectifs pourraient se stabiliser entre 450 et 500 agents. C'est en tout cas l'estimation du directeur des Ressources humaines. A combien pouvez-vous estimer vos besoins financiers dans ce cas de figure?
Dans l'immédiat, pour que la mairie de Bouaké puisse fonctionner normalement, il nous faut un budget de 4 milliards de francs CFA. Parce que, quoi qu'on dise, avec une population avoisinant 1.200.000 âmes avant la crise, Bouaké demeure quand même la deuxième grande ville du pays, après Abidjan. Cela implique, M. le maire, que vous contrôliez effectivement les recettes municipales; ce qui ne semble pas être le cas en ce moment. Une mairie, comme toute entité de la même nature, ce sont les recettes et les dépenses. Il lui faut des recettes afin de pouvoir assurer les charges régaliennes et celles du personnel notamment les salaires. Or comme vous le relevez si bien, cela est loin d'être le cas depuis cinq ans. Ainsi donc, si l'on réinstalle les maires et que pour une raison ou pour une autre, ils n'ont pas la latitude de procéder au recouvrement des taxes diverses, c'est comme si rien n'a été fait. Cela dit, je refuse de croire que le Premier ministre, par ailleurs chef du gouvernement, deuxième personnage de l'Etat et patron des Forces nouvelles, puisse cautionner le fait que dans la zone sous contrôle de son mouvement, une collecte de fonds publics échappe au Trésor public et n'y soit pas reversée. Il faut être de mauvaise foi pour secréter une telle pensée. Car tel que je crois le connaître, je sais qu'il n'acceptera jamais une situation aussi gênante. Et d'autant plus qu'il a accepté et autorisé notre réinstallation, c'est évident qu'il a déjà pris ou qu'il ne tardera pas à prendre des mesures et dispositions idoines dans l'intérêt des populations Après le ramassage des ordures ménagères, la révision de la situation socio-professionnelle des agents et le problème des recettes municipales, vous n'allez certainement pas vous croiser les bras?
Non, absolument pas et tous ceux qui me connaissent savent que je ne suis ni défaitiste ni à court d'initiatives. Ainsi que je l'ai dit plus haut, je vais tout de suite m'employer à débarrasser la ville de tous ces tas d'immondices qui l'envahissent au quotidien et dans le même temps, rechercher les voies et moyens susceptibles d'améliorer nos conditions de vie et de travail, les agents et moi-même. Il est évident que je ne m'arrêterai pas là. Je m'attaquerai ensuite à la voirie qui, chacun le sait, est dans un état de délabrement avancé. L'Union européenne est prête à nous apporter son appui pour le bitumage de 25 km du réseau routier intérieur. Après quoi, ce sera l'éclairage public afin de créer de meilleures conditions pour la sécurité des personnes et des biens. Et puis, il ne faut pas oublier que la mairie n'a plus de locaux et pratiquement plus de pièces comptables. Ce qui, en soi, constitue un préjudice et un handicap malgré ma bonne volonté et ma disponibilité. Nul n'ignore, en effet, que les locaux de la mairie de Bouaké sont occupés par l'ONUCI qui, faut-il le préciser, n'a rien à voir cependant avec la destruction ou la disparition des documents dont je viens de faire cas. Il n'empêche, selon ma lecture de la situation socio-politique, cette occupation semble avoir de beaux jours devant elle. Comme l'ONUCI semble bien calée dans vos locaux, c'est dire que dans l'urgence, il vous faut pouvoir caser vos services quelque part. Ça oui, je ne vous le fais pas dire. L'ONUCI est vraiment bien calée dans nos locaux. Mais l'ONUCI ne s'est pas installée d'elle-même. Elle l'a fait avec l'accord des Forces nouvelles, certainement dans le souci de préserver les installations, pour nous les rendre une fois la crise terminée. C'est d'ailleurs fort de cette conviction que j'ai engagé des discussions avec elle. Et je ne peux pas dire que l'ONUCI s'est mal comportée avec nous, dans la mesure où, lorsque j'ai posé le problème, elle a aussitôt accepté d'assurer les charges locatives d'un immeuble privé au centre ville, route de Katiola. J'ai donc accepté, à mon tour, de consentir un sacrifice. Seulement, l'immeuble en question ne peut pas abriter tous nos services. Contiendra-t-il, peut-être, les trois quart (3/4) tout au plus. Ainsi, envisageons-nous, à nos frais, la construction d'une quinzaine de bureaux au moins, y compris le cabinet du maire, la salle de mariage et l'état civil qui, soit dit en passant, ne peut plus rester là où il est. Cette réalisation est prévue devant le chantier en souffrance de l'hôtel de ville ou si vous préférez, du palais du carnaval. Justement, n'est-ce pas le moment de relancer enfin ce chantier que la commune traîne comme un boulet?
C'est mon combat depuis que je suis arrivé à la tête de cette commune. L'architecte a bouclé toutes les études mais il nous faut, pour ce faire, disposer d'un milliard et demi de francs CFA. Tout juste pour la finition de trois des sept niveaux de la configuration initiale. Voilà qui me ramène à nouveau au problème de la mise à disposition urgente d'un minimum de fonds pour permettre à la mairie de Bouaké d'assumer son rôle régalien. Et si tout son dû lui est payé, elle n'attend pas moins de 4 milliards de francs CFA. De fait, pour le moment, l'Etat s'est engagé à nous verser le montant du deuxième trimestre de la subvention 2002 plus la subvention complète de 2003. A peine un milliard de francs CFA, au total. Certes, ce n'est pas rien mais je m'emploierai à convaincre l'Etat du caractère exceptionnel de la commune de Bouaké où, il est utile de le rappeler, l'ex-rébellion a établi son quartier général. A mon sens donc, notre dossier mérite bien une attention et un traitement exceptionnels. Vous évoquiez tantôt, un éventuel transfert des bureaux de l'état civil. Au moment où les audiences foraines vont reprendre, ne sommes-nous pas fondé à nous interroger sur la situation des archives municipales?
Disons qu'au niveau de la mairie, les archives ont été sauvées. Ce qui n'est pas le cas, hélas, du côté de la sous-préfecture où elles ont été totalement détruites. C'est donc là que le travail de reconstitution des documents d'état civil se pose avec acuité. Vous me donnez donc là, l'occasion de dire toute ma satisfaction quant au bon fonctionnement de l'état civil à Bouaké. Et de souligner que quand la guerre a éclaté, les Forces nouvelles qui contrôlaient la zone, ont quand même accepté ce fonctionnement qui, somme toute, s'imposait. Parce qu'entre-temps, il y avait des naissances et des décès qu'il fallait bien enregistrer quelque part.
Nous y avons souscrit, ce d'autant plus qu'aucun texte ni aucune circulaire du ministère de l'Administration du territoire ne demandait aux maires de surseoir à leurs activités. Plus encore, aucun document n'est venu nous démettre ou relever le caractère illégal des actes que peuvent poser les maires dans cette période. Non sans rappeler aussi que ceux d'entre nous qui ont dû s'exiler notamment à Abidjan, ne l'ont fait uniquement que pour des raisons de sécurité. A leurs corps défendant et dans l'ensemble, à leurs risques et périls. Ce qui est tout à fait humain et compréhensible. Soit, alors comment l'état civil a été diligenté, par qui et avec quelle garantie d'authenticité?
C'est le lieu de remercier et de féliciter sincèrement et publiquement le personnel du bureau de l'état civil de Bouaké qui, sous la conduite et la supervision du 6ème adjoint au maire qui est officier de l'état civil, a abattu un travail impressionnant. Dans les conditions salariales que vous savez. Cela mérite d'être souligné. Bien sûr que le maire que je suis, exerçait son droit de regard.
Ainsi, en milieu urbain, au moins 80% des naissances ont été enregistrés. En périphérie, c'est-à-dire dans les villages rattachés à la commune, grâce à l'appui de l'UNICEF qui a offert des engins à deux roues à nos agents en mission sur le terrain, tous les enfants qui sont nés pendant la guerre et qui nous ont été présentés, ont été également recensés. Je pense donc qu'à ce point de vue, la mairie a joué parfaitement son rôle. Qu'en a-t-il été des décès, M. le maire?
Tous les décès signalés ont été enregistrés avec délivrance de permis d'inhumer. Avec le même sérieux et la même disponibilité.
Faut- il, dans le même ordre d'idées, être amené à croire que vos services ont également enregistré ce boom de l'immobilier qui frise l'anarchie?
Vous savez, si quelqu'un est malheureux dans cette affaire, c'est bien moi. Sans autorisation préalable et pendant tout ce temps, des gens ont construit n'importe où et n'importe comment à Bouaké. Même sur les trottoirs comme ce qui est en train de se faire du côté de la cathédrale. Le plus grave et qui, à mon sens, relève bien du crime économique, c'est que des gens ont même réussi à scanner la signature des anciens préfets du département, ce qui fait que de vraies fausses lettres d'attribution de terrain circulent partout. Mais, croyez-moi, à la mairie, nous ne sommes pas dupes. Peut-être, beaucoup ignorent-ils encore que depuis 2003, une loi a été votée qui stipule que c'est le maire qui attribue désormais les terrains. Alors, ils l'apprendront à leurs dépens. Cependant, toutes les attributions signées par le dernier préfet en date jusqu'à son départ, demeurent valables. Mais encore faut-il que ce soit la bonne signature. Qu'envisagez-vous donc pour endiguer cette situation qui n'a que trop duré?
Nous sommes en train, l'actuel préfet et moi-même, de préparer un plan d'action en vue de coincer tous ces contrevenants qui pensent s'en sortir à si bon compte. Au demeurant, afin de ne pas étouffer l'initiative privée et frustrer ainsi d'honnêtes citoyens qui ont pris la peine de se mettre en règle vis-à-vis de la loi, j'envisage d'examiner certains dossiers et d'autoriser certaines constructions. Je vais en faire la proposition au Conseil municipal qui est souverain et qui constituera ainsi une commission à cet effet. De toute évidence, l'étude des dossiers se fera au cas par cas. Par ailleurs, pour ceux qui sont sur leur propre terrain mais qui ont construit sans autorisation, la sanction que la loi prévoit leur sera expliquée. Je crois qu'il y a une amende à payer dans ce cas. Par contre, il est clair que tous ceux qui disposent de titres de propriété douteux ou qui occupent indûment un terrain, s'exposent à des poursuites judiciaires et encouront la rigueur de la loi. Même s'il s'agit de grosses têtes?
Grosses têtes, ça veut dire quoi et qui sont ces grosses têtes? Je vous retourne la question. Ce qui est sûr, nul n'est au-dessus de la loi et si quelqu'un occupe un terrain qui ne lui appartient pas ou sans document légal, il répondra de son acte devant le juge. Et le terrain sera restitué au vrai propriétaire. Au fait, qui a autorisé les récents lotissements, vous ou les Forces nouvelles?
Je n'ai fait qu'un seul lotissement; c'est celui de Kennedy qui, faut-il le préciser, était prévu bien avant la crise. Les quatre ou cinq autres lotissements auxquels vous faites certainement allusion, ont été initiés par les propriétaires terriens avec mon accord, bien sûr. Puisque j'en ai la qualité. Donc j'ai comme entériné des décisions prises par la notabilité villageoise, après concertations d'usage. C'est vrai que quelques lots sont mis à disposition pour attribution par le maire et c'est ce que j'ai fait jusque-là, en vertu de mon pouvoir discrétionnaire. Outre le domaine foncier, l'anarchie touche également le parc automobile et des autres engins à deux roues qui foisonnent en ce moment dans la ville. Que comptez-vous faire?
D'abord, je serais le premier heureux si tous ces véhicules et engins avaient des papiers en règle et qu'ils étaient régulièrement couverts par une assurance. Mais c'est loin d'être le cas. Je crois qu'à ce niveau, il y a un énorme travail d'information et de sensibilisation à faire, pour expliquer à tous ceux qui sont dans ces situations, la nécessité de se mettre en règle ainsi que les risques encourus. Il est impérieux que chacun sache que la guerre qui a engendré cette situation de non droit est finie et que le pays revient progressivement à la normalité. Chacun doit désormais tenir compte de cette nouvelle donne qui implique de se conformer aux dispositions en vigueur. De fait, les choses vont rentrer dans l'ordre avec le retour des services des douanes et du ministère des Transports. Nous restons dans le domaine des transports, pour rappeler à votre bon souvenir votre projet de transport urbain par autobus à Bouaké. Où en êtes-vous exactement?
Je puis vous affirmer que nos bus sont bel et bien là et ce, depuis 2002. Le directeur général de la SOTRA à qui je rends ici un vibrant hommage, a bien voulu accepter de les parquer dans ses ateliers à Abidjan. Comme pour dire que la mairie de Bouaké ne s'est donc pas trompée dans le choix de cette société dont l'expertise n'est plus à démontrer, comme partenaire dans ce projet qui me tient à c?ur. Cependant, pour être plus complet sur ce chapitre, je voudrais quand même relever que depuis tout ce temps que les bus sont immobilisés, les intempéries ayant fait leurs ?uvres, ils ont pris quelques coups. Et qu'il n'est donc pas sûr et certain de récupérer les 30 bus en état. Je mise sur au moins 25 bus et ça tombe bien, car comme je l'ai dit plus haut, Bouaké bénéficiera bientôt du bitumage de certaines artères. Nul doute, en tout cas, que ces bus soulageront les populations notamment les élèves et étudiants. Pour la voirie, vous l'avez dit, vous avez bénéficié d'une aide de l'Union européenne. Qu'en est-il du ramassage des ordures ménagères?
Membre important de l'Union des associations des maires francophones dont le siège est à Paris, Bouaké a pu bénéficier en son temps d'une chargeuse, une benne et une niveleuse, grâce à cette structure. Avec le retour en parc de l'une de nos bennes volées que nous venons de récupérer quoiqu'en mauvais état, nous disposerons ainsi de deux bennes de ramassage. Mais pour une plus grande efficacité, nous allons procéder à des locations. Une deuxième hypothèse peut être cependant envisagée, celle de passer un contrat de ramassage avec un prestataire en la matière. De toute évidence, il nous faut trouver une solution dans l'urgence. Vous me permettrez de saluer l'ONG Care Internationale qui a assuré jusque-là l'?uvre de salubrité publique dans notre ville. Elle nous a donné une belle leçon de volontarisme. On dit que c'est dans le malheur qu'on reconnaît ses amis. Vous, à votre niveau, avez-vous senti le soutien du l'UVICOCI et des villes jumelées avec votre cité?
L'UVICOCI a comblé toutes nos espérances. Le président François Albert Amichia et son secrétaire général, le maire de Sikensi ont été des frères quand bien même ils n'ont pas réussi, très tôt, à nous remettre en selle. Ils ont tenté tout ce qui était humainement possible et ont même autorisé la création d'un comité de suivi des maires dans les zones assiégées. Ce comité était présidé par le maire de Brobo. C'est le lieu de leur exprimer toute notre reconnaissance. Raisonnablement, on ne peut donc rien reprocher à l'UVICOCI. Nos villes jumelles de Villeneuve en France et de Rothingam en Allemagne, également, ne nous ont pas abandonné. Par exemple, lorsque des rumeurs sur mon éventuelle mort sont parvenues au comité de jumelage de Villeneuve, il en a été très choqué et a usé de tous les moyens de collecte de l'information jusqu'à ce qu'il apprenne que j'étais en vie, à Paris juste à côté. J'ai été choyé. Rothingam, elle aussi, m'a invité pour deux à trois jours et tout s'est bien passé. Bref, ces villes ont associé Bouaké à toutes leurs manifestations. Mon deuxième adjoint rentre justement d'une mission à Villeneuve où il a représenté la commune aux cérémonies du 14 juillet 2007. En tout état de cause, dans la vie, tout ne peut pas et ne doit pas se résumer au matériel, le soutien moral est tout aussi important. Encore plus dans notre cas. Si nous parlions de la jeunesse, qu'est-elle en droit d'attendre de vous en ce moment de sortie de crise?
La jeunesse, vous vous en doutez, est au centre de mes préoccupations. Peu avant la guerre, le conseil municipal avait proposé la mise à disposition d'un montant de 100.000 millions de francs CFA dans notre budget, en faveur des jeunes et des femmes. A concurrence de 50.000.000 millions de francs CFA pour chaque groupe. Pour les projets d'installation et de création d'activités génératrices de revenus ou d'emplois .Malheureusement, la guerre ne nous a pas permis de finaliser cette ambition que je qualifierais dans ce cas de mort-née.
La mairie elle-même est confrontée à des difficultés pour le moment. Je voudrais que l'on m'aide tout d'abord à mettre les agents municipaux au moins à un même niveau de salaire. Je pense pouvoir y arriver.

Interview réalisée à Bouaké par
Youssouf Sylla

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