lundi 15 octobre 2007 par Fraternité Matin

Faire accepter l'impôt à tous les contribuables et les consommateurs, en sensibilisant le plus grand nombre d'Ivoiriens au civisme fiscal. Ce sont là les deux objectifs qui ont amené la Direction générale des impôts (DGI) à produire son premier film intitulé ??La mobylette du Vieux Séry''. La projection en avant- première s'est faite au cinéma Ivoire, vendredi dernier. Une heure vingt-cinq minutes. C'est le temps que dure ??la campagne de sensibilisation'' de la Dgi à l'utilisation de la facture normalisée dans le commerce. L'histoire est la suivante : le Vieux Séry (Zahon Gabriel alias Magnéto), un planteur, achète, en ville, une mobylette à 120.000 F CFA. Il est tout heureux de l'avoir obtenu à un si bon coût. En effet, dans les deux magasins qu'il a visités avant le dernier où il l'a achetée, les commerçants n'ont pas voulu lui céder l'engin à moins de 200.000 F. Mais la joie du planteur est de courte durée. De retour au village, la mobylette refuse de démarrer. Quand il la retourne au commerçant, celui-ci refuse de la reprendre. Pire, il ne reconnaît même pas la facture que lui présente le Vieux Séry. Dépité, le planteur appelle au secours son fils qui est, lui aussi, rabroué par Mohamed, le commerçant (Bohiri Michel). La facture ne l'engage, en effet, à rien. Elle ne comprend aucune mention faisant état de ce qu'il a vendu une marchandise au planteur. Le fils de ce dernier l'a compris, lui qui explique à son père qu'il s'est fait avoir parce qu'il n'a pas exigé une facture normalisée. Ce document comprend en plus de la valeur de la marchandise, les nom et prénoms du vendeur, ceux de l'acheteur et toutes leurs références. Mais Mohamed a choisi de ne pas utiliser la facture normalisée pour ne pas être soumis à la TVA. Il ruse donc avec la Dgi, en utilisant les factures ordinaires. De cette façon, il ne paie que l'impôt synthétique qui est destiné aux petits commerces. Mieux, il tient deux comptabilités dans son commerce. Il note les achats pour lesquels il délivre la facture normalisée dans un cahier rouge et il consigne les autres achats dans un cahier noir. Ainsi ne paie-t-il que 100 millions F CFA de TVA par an au lieu de 960 millions. Le commerçant véreux qu'il est, sera bien obligé de payer la différence pourtant à l'Etat grâce au fils de Séry qui va saisir les services des impôts. Le Vieux Séry lui-même s'en tirera avec cinq millions de francs à titre de dommages et intérêts Au nombre des personnalités qui ont assisté à cette avant-première, il y avait aux côtés de Kessé Feh, le directeur général de la Dgi, le ministre de l'Economie et des Finances, Diby Koffi et le directeur général de Fraternité Matin, Jean-Baptiste Akrou.
Les félicitations de Diby
Invité à l'avant-première de la projection de ??La mobylette du Vieux Séry'', le film produit par la Direction générale des impôts (DGI), Diby Koffi a félicité cette administration. Selon le ministre de l'Economie et des Finances, grâce aux réformes qu'elle a engagées, la Dgi a augmenté ses recettes de 15 % l'an. Ce chiffre pourrait encore s'améliorer avec ce film dont l'objectif, selon Kessé Feh, le directeur général de la Dgi, est l'éducation et la sensibilisation des masses par le divertissement. Pour le réussir, l'administration fiscale a fait un casting de choix. On retrouve les plus grands noms de la comédie ivoirienne. Michel Bohiri, Oméga David, Adrienne Koutouan, Djuédjuessi, Ignace Alomo, Tatiana de Macensira, Marie-Louise Asseu, Fortuné, sont quelques-uns des comédiens qui ont participé au tournage de ce film.

Évelyne Aka

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