lundi 15 octobre 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Le président du Rassemblement des Républicains Alassane Dramane Ouattara était le samedi 13 octobre 2008 l'invité du magazine de l'ONUCI FM intitulé ??sanqué''. Il a, au cours de cette émission, répond sans détour aux préoccupations des auditeurs .
Comment est ce que vous avez accueilli la proposition du dialogue direct fait à l'époque par le chef de l'Etat dans son discours à la nation le 19 décembre 2006 ?
Effectivement, quand nous avons appris cette initiative du dialogue direct , nous attendions de voir ce que cela donnerait. J'ai été heureux que ce dialogue ait abouti à la signature de l'Accord de Ouagadougou qui à mon sens est un processus qui peut nous amener à la paix par des élections transparentes et surtout qu'au c?ur de ce processus se trouve la question identitaire, la nécessité de réunifier la Côte d'Ivoire par les deux belligérants et surtout les amener à déposer les armes . Et à faire en sorte que nous les hommes politiques , les partis politiques , puissions donc aller du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest en passant par le Centre de la Côte d'Ivoire . Donc, une Côte d'Ivoire réunifiée, paisible et prête pour les élections. Donc, je soutiens l'Accord politique de Ouagadougou. Mais, est ce que vous attendiez qu'un jour le président Laurent Gbagbo puisse tendre la main à son ex-ennemi, le secrétaire général des Forces nouvelles Soro Guillaume ?
Nous sommes en période de réconciliation. Donc, je ne voudrais faire le procès de personne. Nous constatons tout de même que plusieurs accords qui ont été signés, n'ont pas été respectés dans leur application. Il y a eu des blocages. Par conséquent, je me réjouis qu'à l'issue de ces blocages, le chef de l'Etat aie prit l'initiative d'aller vers les Forces nouvelles pour tenter de trouver une solution bilatérale. Bien entendu, nous aurions souhaité que cet accord puisse inclure les principaux acteurs dans le système politique ivoirien. Mais, mieux vaut tard que jamais. Mieux vaut commencer plutôt que de s'arrêter. Croyez-vous en l'Accord de Ouaga auquel vous n'avez pas été associé ?
Oui. Nous sommes obligés de croire puisque les deux ex-belligérants ont décidé de faire ce dialogue, d'avoir un accord. Pour nous qui sommes les acteurs politiques principaux, le président Bedié et moi même, nous avons considéré que cet accord permettrait d'aller à des élections transparentes. Il faut attendre de voir si l'accord sera appliqué intégralement contrairement aux autres accords où l'application n'a pas été tout à fait à notre goût. Mais ce qui est important, c'est la volonté des ex-belligérants de déposer les armes, de pacifier et réunifier le pays pour nous permettre de faire des élections. Je considère que la Côte d'Ivoire a besoin de cette période d'accalmie, de sérénité pour préparer les élections présidentielles et bien entendu, les autres élections à venir.
Quand vous dites que nous sommes obligés d'y croire, est ce à dire que cet accord politique de Ouaga ne vous satisfait pas entièrement ?
Aucun accord n'est totalement satisfaisant. Un accord est par définition un compromis. J'espère que pour ceux qui l'ont signé, c'est un compromis. Mais, nous comptons beaucoup sur la vigilance, l'implication personnelle du président Blaise Compaoré, le facilitateur de cet accord, sur la disponibilité des ex-belligérants à faire en sorte que la Côte d'Ivoire retrouve la paix parce que la situation économique et financière est tout de même catastrophique. La situation sociale également. Peut-être que nous aurons l'occasion d'en parler. Mais, il est grand temps que les Ivoiriens puissent élire un président légitime de manière démocratique. Croyez-vous que la guerre est finie ?
Je souhaite que la guerre soit finie. Je suis mal placé pour dire si la guerre est finie ou pas. Mais, les ex-belligérants, ceux qui ont des armes , ont décidé de faire la paix. Je crois que c'est quelque chose de très important. Nous devons les encourager à poursuivre dans cet élan. La guerre ne sert personne. Elle ne fait que détruire. Elle créé des difficultés à tous les Ivoiriens. Il ne sert à rien de faire la guerre parce que de toutes les façons, la guerre se termine toujours par la paix. Donc, je souhaite ardemment que la guerre soit derrière nous et que la peur soit véritablement effacée. Nous avons tous éprouvé des doutes à un certain moment. Mais, nous sommes encouragés de voir que les choses peuvent progresser un peu plus vite maintenant.
Qu'elle solution envisagez-vous pour les déplacés de guerre ?
Les déplacés de guerre ont vu leurs biens détruits. Quelquefois, des membres de leurs familles assassinés. La première condition, c'est d'instaurer la sécurité dans les zones en question pour permettre à ces populations d'avoir un environnement qui leur permet de s'installer correctement. La deuxième option, c'est de faire en sorte que les infrastructures soient réhabilitées puisque ce sont des endroits où il n'y a plus d'eau, ni d'électricité, ni d'écoles, etc. Il est donc important de créer un environnement global de ce point de vue. Aussi, il faut que ces déplacés de guerre aient le soutien du gouvernement et de la communauté internationale pour pouvoir se réinstaller et s'insérer dans la vie quotidienne et surtout reprendre des activités productrices qui leur permette de retrouver leur niveau de vie qu'ils avaient auparavant. Je signale que moi même j'ai fait l'objet de déplacement. Puisque ma résidence a été brûlée. Quand je suis revenu à Abidjan, j'ai loué une maison. Ce n'est pas les mêmes difficultés que celles des déplacés. Mais, je dis que c'est très douloureux quand des personnes voient leurs biens de plusieurs décennies détruire en quelques heures. Pensez-vous qu'il est plus facile de se déplacer en Côte d'Ivoire maintenant après la destruction du rideau de fer ?
Tout à fait. Toutes les informations qui me parviennent indiquent qu'il est beaucoup plus facile maintenant d'aller du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest. Je considère que c'est un progrès important. Je n'ai pas eu l'occasion moi même de faire ce déplacement en voiture pour le moment. Je l'avais fait en mars 2006. C'était avant la mise en ?uvre de l'Accord politique de Ouaga. Je considère qu'il est grand temps que le territoire soit libéré du Nord au Sud et que tous les contrôles, les barrages routiers soient levés pour permettre à la population de pouvoir aller donc à l'intérieur du pays et mener des activités normales qu'exige la notion de Nation dans un pays. (notre avis sur le retard de l'accord) 5 mois de retard. Ceci est dommageable pour la possibilité de tenir les délais qui sont indiqués dans l' Accord de Ouaga. Mais, mieux tard que jamais. Nous avons assisté à des blocages, à des retards malheureusement. Nous avons vu ces derniers temps tous les efforts qui ont été faits par le premier ministre Guillaume Soro pour ramener les uns et les autres à participer de manière effective que ce soient les magistrats, les préfets, les sous-préfets, les greffiers aux audiences foraines. Je le félicite pour son engagement. C'est essentiel de mener ces audiences foraines. Et bien entendu, j'espère très bientôt que ce sera le processus de l'identification pour permettre aux ivoiriens d'avoir leur cartes d'identité et d'électeur.
Concernant les audiences foraines les uns avancent le chiffre de 300000 sans-papiers, les autres avancent le chiffre de 3 millions et le RDR fait partie de ceux-là. Est ce que vous allez accepter d'aller aux élections en 2008 au cas où toutes ces personnes ne seraient pas prises en compte ?
Je voudrais indiquer qu'en réalité à ma connaissance, le RDR n'a jamais avancé de chiffre. Je pense d'ailleurs que c'est le Front populaire ivoirien qui a toujours avancé des chiffres il y a quelques d'années. C'est effectivement les chiffres de 3 millions. Mais, nous nous n'avons pas avancé de chiffre. Personnellement, je ne l'ai pas fait parce que ça ne sera rien d'avancer des chiffres. Tout le monde est d'accord qu'il y a un problème avec l'absence de papiers. Que ce soit des actes de naissance, des certificats de nationalité ou des cartes d'électeurs ou d'identité pour un grand nombre d'Ivoiriens. Donc ce qui importe, c'est de faire en sorte que tous les Ivoiriens puissent avoir les papiers nécessaires à leur vie quotidienne d'abord et ensuite à leur activité politique. Peut être que c'est 1million ou 2 millions, je n'en sais rien. Ce n'est pas ça le plus important. Ce processus doit régler ce problème et le régler définitivement. Les audiences foraines doivent continuer avec les élections d'une certaine manière parce qu'il est évident que tout le monde ne pourra pas se présenter aux audiences foraines. Quelqu'un peut être malade, alité ou hors du pays et ne pas avoir les papiers nécessaires. Donc , c'est important qu'on se mette tous d'accord qu'il faut nécessairement que les Ivoiriens se donnent des papiers pour ceux qui n'en n'ont pas et qu'à l'avenir dès qu'il y a une naissance, les gens se fassent établir des actes de naissance ou des jugements supplétifs nécessaires dans les villages et ainsi de suite. Maintenant, dire que nous irons aux élections si tout le monde n'avait pas de papiers. C'est une question qui ne me paraît pas opportune puisque les audiences foraines ont pour objectif de donner des papiers à ceux qui n'en ont pas. Mais seulement, à ceux là. Il faut bien préciser. Nous ne souhaitons pas que ce soit une occasion de créer la fraude, de faire en sorte que certaines personnes qui ont déjà des papiers puissent avoir d'autres papiers pour pouvoir voter 2 fois comme on en a vu dans d'autres pays. Nous insistons sur la transparence de ce processus. Nous voulons que ce processus permette véritablement d'aller à des élections transparentes. C'est important pour tout le monde. Je considère que la Côte d'Ivoire a besoin de sortir de cette crise et c'est par des élections démocratiques que nous pourrons le faire. Nous pensons que cela vous tient à c?ur que lors de votre dernier meeting, vous n'avez pas manqué d'encourager vos militants à se rendre massivement aux audiences foraines
Je crois que c'est indispensable parce vous savez qu'on ne peut pas être citoyen d'un pays et ne pas avoir la possibilité d'aller le prouver. Ne serait-ce que pour la vie quotidienne. Pour qu'un jeune puisse aller à l'école, avoir la possibilité d'obtenir un emploi, aller dans l'Armée etc., il faut nécessairement que tous les Ivoiriens aient leurs papiers . C'est au-delà du problème politique et électoral. C'est une question donc je le dirais, de nécessité de l'existence de la personne. J'insiste là dessus.
Mais sur ce point, est ce qu'au niveau de votre parti, vous avez lancé des appels à l'apaisement pour qu'on évite les heurts, les tueries qu'on a malheureusement déplorés au temps du premier ministre Banny ?
Je suis d'accord avec vous, mais ceci n'a jamais été le fait du RDR. Ce sont nos militants qui ont été agressés. Nous leur avons dit pendant cette période, écoutez, ne répondez pas aux provocations. Nous sommes pour la paix et pour des élections transparentes et nous insistons, nous disons à nos militants, ne cédez pas à la provocation, je le répète. Dans une interview qu'il a accordée au journal Jeune Afrique Economie, le facilitateur, le président Blaise Compaoré trouve octobre 2008 raisonnable pour l'organisation des élections en Côte d'Ivoire. Votre appréciation
Vous savez que la question des élections est centrale à la sortie de crise. Quand nous nous sommes réunis au mois de juin au niveau du cadre permanent de concertation, les leaders ivoiriens avec le président du Faso, nous pensions que les élections pouvaient avoir lieu au mois de mars 2008. Bien entendu, maintenant j'apprends par le président de la Commission électorale que peut être, il faudrait penser au mois d'octobre au plus tard. Le facilitateur dit qu'effectivement, il est plus raisonnable de penser au mois d'octobre. Mais nous, nous estimons qu'il faut faire des élections propres à la bonne date. Bien entendu, nous souhaitons que ces élections aient lieu le plus tôt possible parce que la Côte d'Ivoire ne peut pas rester dans un état de non élection depuis la fin du mandat du chef de l'Etat en octobre 2005. Ce n'est pas normal. Ce n'est bon ni pour le chef de l'Etat, ni pour la Côte d'Ivoire, ni pour les élections. Donc, je souhaite que nous fassions les élections entre mars et octobre 2008. Et l'année 2008 en tout état de cause. Qu'est ce qui vous donne l'assurance que vous serez le prochain chef de l'Etat ivoirien d'autant plus que ça revient de façon continuelle dans vos meetings ?
La réponse est simple. Je pense que le passé a démontré que le RDR est un grand parti. La seule élection à laquelle nous avons participé, les élections municipales, nous les avons gagnées. Les élections des conseils généraux où le découpage reste à désirer, nous sommes le premier parti en termes de suffrages. Ça c'est sur le passé. Je considère que sur le présent, les Ivoiriens ont vu ce que ces 7 années de gestion (du FPI) ont donné en matière économie du social et de la politique. Je suis persuadé que les Ivoiriens ne veulent pas renouveler un bail de 5 ans à ceux qui ont géré la Côte d'Ivoire pendant ces 7 dernières années. Dans ce sens, les choses sont très simples. Au-delà de ces affirmations, je suis persuadé que les ivoiriens aspirent à la paix, à la réconciliation. Mais, souhaitent également un développement rapide et une reconstruction de ce pays. Voici autant de faits qui nous donnent l'assurance. Je travaillerai en sorte que nous gagnions ces élections. Je considère qu'il y va de l'avenir de notre pays, que ce pays a besoin d'être mieux géré. Qu'il a besoin de ressources, de grands principes moraux dans les comportements des uns et des autres et ainsi de suite. Je pourrais passer une heure de temps à égrener pourquoi je pense que les Ivoiriens me choisiront comme le prochain président.
En disant dans votre meeting d'Abobo que vous serez le futur Président à l'issue des prochaines élections en Côte d'Ivoire , n'est ce pas là une affirmation qui tord le cou à la démocratie ?
Point du tout. J'entends dire du côté du camp présidentiel par le secrétaire général du FPI que le président Gbagbo est déjà élu (rire), avant même les élections. Je voudrais revenir sur les questions qui ont été posées tout à l'heure puisque une des personnes me dit en général, le parti qui organise les élections, l'emporte en Afrique. Mais, je dirai que ce n'est pas vrai. Ce n'est toujours le cas. Au Sénégal en 2000, le président Wade a gagné les élections contre le président Diouf qui avait été au pouvoir pendant 20 ans. Je citerai également Madagascar où le président a gagné les élections. Je cite le Kenya. Donc, il y a de nombreux pays, et c'est cela le processus démocratique. D'ailleurs, les Anglophones estiment que c'est l'alternance qui est la véritable raison de la démocratie. Tant qu'il n'y a pas d'alternance politique, en général les gens pensent qu'il n'y a vraiment pas de démocratie. Parce que si le peuple s'exprime de manière libre et transparente, je crois que les populations au bout d'un certain temps jugeront le bilan de l'équipe qui a été là. Et le bilan actuel est désastreux. Donc, la Côte d'Ivoire a besoin seulement de changement et je crois que je suis porteur de ce changement.
La Commission électorale indépendante a remis aux partis signataires de l'Accord de Marcoussis une copie de la liste électorale de 2000 afin de recueillir bien sûr vos remarques et vos observations. Est ce que cette démarche vous rassure ?
Oui, nous faisons confiance à la Commission électorale indépendante. C'est un organe consensuel. Tous les partis politiques signataires de l'Accord de Marcoussis y sont représentés. C'est une structure qui fonctionne bien. Nous estimons qu'en réalité le CD ROM qui a été remis a déjà été vérifié au plan de sa fiabilité. Alors nos informaticiens sont entrain de faire ce travail. Nous avons écrit à la Commission électorale indépendante pour demander que le CD ROM puisse permettre l'impression des listes électorales et je crois que ceci a été obtenu maintenant. Ce processus doit aller très vite. Une fois que les partis politiques auront fait leurs observations , il faudrait maintenant que nous ayons un CD ROM qui soit compatible avec la réalité de la liste électorale des élections présidentielles de l'an 2000 pour permettre la révision de la liste et permettre aux Ivoiriens d'avoir leur carte d'identité parce que toute personne sur la liste électorale est bien entendu un citoyen puisqu'il a eu à voter au référendum, aux élections présidentielles et autres . Il faut nécessairement aller très vite sur cette question et que la CEI tranche rapidement pour qu'on ait un CD ROM fiable, acceptable par tous. Que nous puissions donc engager le processus de l'identification. Qu'est ce vous comptez faire personnellement pour permettre aux Ivoiriens et notre pays de retrouver la paix ?
Vous savez quand il y a une crise de ce genre, il faut d'abord en connaître les causes. Je crois que nous souhaitions tous la paix. Il faut s'employer à ce que les causes de cette crise soient soignées. Les questions d'injustices, d'arbitraires, de violation des droits de l'homme. Toutes ces questions fondamentales qui ont malheureusement faussé l'harmonie des relations entre Ivoiriens. Quand on a été victime comme je l'ai été, c'est de travailler à faire comprendre que le pardon est nécessaire. Qu'il ne faut jamais avoir un esprit de vengeance. Tout le monde sait ce que j'ai souffert, mais je m'évertue à dire à tous mes militants que je pardonne et que je n'ai ni ranc?ur, ni rancune. Et ça c'est important. C'est par voie de conséquence qu'il faut nécessairement la réconciliation. Celle ci se fera entre les gens de bonne foi et de bonne volonté. Je pense que j'ai toujours été de bonne foi et de bonne volonté. Alors , j'ajouterai qu'une fois que tout cela est fait, c'est également important de s'assurer que les causes de la crise passée ne conduise pas à une nouvelle crise et que nous devons nous attaquer aux problèmes de fond qui sont les problèmes de sous développement, de pauvreté , de misère , de chômage notamment de la jeunesse. Toutes ces questions seront véritablement résolues et la Côte d'Ivoire sortira définitivement de la crise. Voilà donc en résumé les questions de pardon, de réconciliation mais également la grande question de la reconstruction de notre pays. Beaucoup d'Ivoiriens et d'observateurs de la crise ivoirienne n'ont pas compris votre absence à la cérémonie de la flamme de la paix à Bouaké. Pourquoi n'étiez vous pas ?
Vous savez, un homme politique ne peut pas être partout à la fois. Je signale qu'à l'occasion de la flamme de la paix à Bouaké, le RDR a été représenté par le secrétaire générale Henriette Dagri Diabaté, toute de même qui est une personnalité respectée dans notre parti. Elle est secrétaire général de notre parti. En deuxième lieu, elle n'était pas seule. Elle était accompagnée par une délégation de près de 200 personnes. Alors, est ce que l'absence d'Alassane Ouattara à une cérémonie symbolique constitue un problème ? En tout état de cause, ce symbole, la flamme de la paix a bien réussi, je m'en félicite. Il faut passer maintenant aux actes concrets parce qu'il ne faut pas se limiter aux symboles. La sortie de crise ne se fera pas uniquement par des symboles. Il nous faut des actes concrets. Il faut donc aller aux audiences foraines, désigner l'opérateur, faire l'identification, sécuriser le pays et engager le processus électoral. C'est ce sont là les grands débats aujourd'hui. Vous ne pensez pas que l'image serait plus forte et poignante si on vous avait trouvé auprès de Soro Guillaume, du chef de l'Etat Laurent Gbagbo, vous même et le président Bedié. C'est à dire les 4 principaux acteurs du processus de sortie de crise ?
Oui nous avons eu des images fortes à Pretoria, à Yamoussoukro, à Accra où tous les leaders étaient présents. Nous avons été photographiés ensemble. A Marcoussis, nous avons vu pour ceux qui boivent du champagne, sabler le champagne à l'occasion de la signature de l'Accord de Marcoussis. Où est ce que nous en sommes aujourd'hui ? Les symboles, c'est bien, mais passons aux actes. La Côte d'Ivoire a besoin de sortir de cette crise. Ce n'est pas seulement par les symboles que nous allons le faire.
La suite demain
Retarnscrit par TAB

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