lundi 15 octobre 2007 par Autre presse

Ahurissants événements dans un stade de foot. Vainqueurs du Togo (2-0) à Lomé, vendredi, dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2008, l'équipe du Mali et ses supporters se sont fait agresser par des spectateurs togolais, qui ont envahi la pelouse à l'issue de la rencontre. Plusieurs joueurs, dont Frédéric Kanouté, ont été blessés alors que Mamadi Sidibé, attaquant de Stoke City, a dû être transporté à l'hôpital de Bamako. Les 1 900 supporters des Aigles sont repartis avec l'aide d'un avion militaire.

Agressions au Togo

"Il y a avait du sang de partout dans le vestiaire. C'était comme un champ de bataille. On est rentré vivant, mais on a eu peur." Jean-François Jodar, le sélectionneur du Mali, ne revient pourtant pas de la guerre. De graves incidents se sont déroulés vendredi soir, du côté de Lomé, la capitale du Togo. Sur la pelouse du Stade de Kégué. A la fin de la rencontre des éliminatoires opposant les Eperviers à l'équipe du Mali, vainqueur (2-0) et qualifiée pour la prochaine Coupe d'Afrique des Nations, des spectateurs ont envahi le terrain. La colère était en effet immense quelques instants après le 2e but du Malien Mamadou Diallo, qui condamnait le peuple togolais à regarder la prochaine compétition continentale à la télévision.

Sidibé touché à l'arme blanche

La suite des événements se fait dans la démesure la plus totale. "Les joueurs se sont fait agresser. Mamadi Sidibé (attaquant de Stoke City) a pris un coup, sans doute par arme blanche, qui a provoqué une hémorragie au bras. Frédéric Kanouté s'est pris un coup de ceinturon. Dans le même temps, des supporters maliens étaient attaqués dans les tribunes. Certains d'entre eux se sont blessés en sautant d'une hauteur de plusieurs mètres pour échapper à leurs agresseurs." Voici le récit effarant de Jean-François Jodar, dans L'équipe. La suite est encore plus surréaliste. Cette scène de violence continue pendant 10 minutes, obligeant les deux sélections à rester enfermées plus de deux heures. Sidibé, finalement sain et sauf, était quant à lui transporté, déguisé dans un fourgon de police, vers l'hôpital de Lomé, avant d'être par la suite opéré en rentrant à Bamako. Pour repartir en toute sécurité, les 1 900 supporters maliens, dont un bon nombre blessés, ont même obtenu l'aide de l'armée envoyée par Bamako.

Violence dans le stade, match retour...

L'Afrique est coutumière de ce genre d'incidents inacceptables. A chaque fin d'éliminatoires de la CAN, le prétexte est bon pour le peuple d'exprimer sa colère quotidienne. L'exemple parfait avait déjà été provoqué par la confrontation entre Maliens et Togolais, le 27 mars 2005. Cette fois-ci à Bamako, une flambée de violence avait été entraînée par l'élimination des coéquipiers de Frédéric Kanouté. Les Eperviers, qui s'étaient qualifiés pour le Mondial allemand, avaient dû être protégés par les forces de l'ordre, débordés et forcés d'utiliser leurs armes. Ce vendredi, le football africain a de nouveau plongé en enfer. Et le problème dépasse forcément le cadre du sport. Manu Adebayor était bien présent pour tenter d'endosser le rôle de héros du Togo. L'attaquant d'Arsenal risque, pour la toute dernière fois, d'annoncer qu'il ne jouera plus en sélection.

Source: football.fr

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