Le nouveau permis de conduire divise le secteur des transports. Le jeudi 11 octobre, des syndicats du milieu ont tenu une conférence de presse au siège du collectif des fédérations des syndicats de chauffeurs à Adjamé. Ils ont ouvertement menacé d'entrer en grève si le gouvernement ne revient pas sur sa décision d'instituer un nouveau permis de conduire. "Jusqu'au lundi sur-prochain (22 octobre, Ndlr), si le gouvernement ne revient pas sur sa décision qui consiste à nous imposer un nouveau permis de conduire dont le coût, à l'analyse, est largement plus élevé que l'ancien, nous allons prendre les rues. Nous y resterons jusqu'à ce que le ministre des Transports Mabri Toikeusse soit contraint à la démission". Cette annonce faite par Yacou Diakité de la Fédération des syndicats de chauffeurs a été accueillie par des applaudissements dans la salle. Il a fait savoir que sa fédération prépare "un préavis de grève" dans ce sens. "Si on ne se lève pas pour nous défendre maintenant, demain ce sera trop tard", a appuyé Drissa Diaby, le vice-président des associations des propriétaires de taxis compteurs, très dur envers le ministre des Transports. "Si ce gouvernement ne surseoit pas à cette reforme, nous n'allons jamais faire des examens sous ce gouvernement", a renchéri Tiéoulou Koné, le président du Syndicat national des exploitants, employés et moniteurs d'auto-écoles de Côte d'Ivoire (SYNEEMAECI). Cette sortie de syndicalistes hostiles à la reforme ( ?) du permis de conduire a été motivée par les explications jugées "non convaincantes" de Issouf Diarrassouba, cadre au ministère des Transports à une émission télévisée le mardi dernier.
ASK