samedi 13 octobre 2007 par Le Patriote

Annoncée et maintenue malgré la grogne des parents d'élèves, la rentrée scolaire 2007-2008 est très timide dans la capitale politique. Le constat est clair dans les écoles primaires et, secondaires. Dans les librairies, il n'y a aucune affluence. Même décor chez les revendeurs par terre. La concurrence est rude .Les clients sont assaillis dès qu'il passent. Voulez vous des livres et cahiers ? On va vous faire un très bon prix , Ces questions reviennent constamment chez les vendeurs. Selon Adjara Diaby revendeuse de fournitures scolaires, les prix des articles ne sont pas du tout abordables ces années. Et les parents n'ont pas encore d'argent. A la grande école primaire de Dioulabougou comme chez celle de la Fondation, les inscriptions sont lentes. Selon l'un des directeurs de ces groupes scolaires, cette lenteur est due au fait que de nombreux parents sont des déplacés de guerre. Et n'étant plus en fonction, ils n'arrivent pas à subvenir à leurs besoins quotidiens et n'ont rien pour inscrire leurs enfants. Fatoumata Dao, qui, elle n'est pas déplacée de guerre indique qu'elle a cinq enfants dont trois sont scolarisés. Le premier est cette année en 6ème, le second au CMI et le troisième au CE1. Mon mari ne travaille plus, car il a été depuis longtemps licencié de l'hôtel Président et depuis lors, ses droits n'ont pas été payés. Cette année, je ne sais pas comment inscrire mes enfants et comment payer leurs fournitures s'est lamenté Mme Dao. Précisant qu'elle ne croit à la gratuité des fournitures annoncée par le ministre de l'Education Nationale. Etant entendu que, l'année dernière ses enfants n'ont bénéficié de rien. Quant à Dr Bakayoko également parent d'élève, il estime que les prix des cahiers sont plus abordables dans les librairies. Je viens de faire une emplette à la librairie de France au niveau des cahiers pour la classe de terminale. Cela m'a coûté 30.000 Fcfa. Et les classes de CE2 me reviendront à 22.000 Fcfa. A-t-il expliqué. Avant d'ajouter que la politique d'école gratuite doit être effective. Le responsable de la librairie de France Moise Koutouan, pour sa part a relevé qu'on ne peut parler pour le moment de rentrée scolaire. Dans la mesure où les parents d'élèves n'ont pas encore perçu leurs salaires Nous pensons que la semaine prochaine les choses iront mieux et on pourra améliorer nos chiffres d'affaires, a espéré M.Koutouan. Jacquelin Mintoh à Yamoussoukro

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