Côté symbole, les organisateurs de "la Grande nuit de la réconciliation et la paix" peuvent se targuer d'avoir réussi le coup. Celui de réunir, assis côte à côte, dans la même salle, les jeunes, les femmes de la galaxie patriotique et ceux des Forces nouvelles, plaisantant, se tapotant sur les épaules. Faire venir Fofié Kouakou, Commandant de la Zone Forces nouvelles de Korhogo à Abidjan ! Une prouesse ! Car, depuis le 19 septembre 2002, ce chef de guerre n'a jamais franchi la ligne de démarcation séparant le Sud et le Nord. Mais, au-delà de ces exemples, la symbolique aurait été plus retentissante si des leaders politiques comme Alassane Ouattara, Konan Bédié, Anaky et Mabri qui ont toujours respecté les accords de paix (de Lomé à Ouaga en passant par Accra I et II) avaient été associés à cet événement. Laurent Gbagbo, le principal auteur des blocages et autres atteintes aux droits de l'Homme décroche "la palm d'Or" de la paix ( ?) Si c'est un encouragement à ce qu'il joue franc jeu pour qu'il y ait des élections justes et transparentes, tant mieux. A dire vrai, la crise n'a que trop duré. Les Ivoiriens croupissent sous le poids de la misère et les symboles ne font que se multiplier. Il est donc temps de passer aux actes concrets. Ici et maintenant !