samedi 13 octobre 2007 par Fraternité Matin

Combien de temps encore devront patienter les populations de Bonoua (Sud- Est d'Abidjan) pour voir leur administration renaître à la vie ? Bien malin qui pourrait y répondre. Puisque depuis six (6) mois maintenant, les bureaux de la sous-préfecture de cette localité sont abandonnés à la broussaille. Et ce, dans l'indifférence totale, à la fois des autorités locales et nationales.

En ce début de rentrée scolaire et à l'approche des échéances électorales, les populations sont dans le doute. En effet, depuis l'incendie qui a ravagé cette administration le 24 Avril dernier, les citoyens éprouvent d'énormes difficultés à se procurer les précieux documents d'identification que sont les copies d'actes de naissance et de jugements supplétifs.

Pis encore ce sont de nombreux actes et procédures administratifs qui sont ainsi ralentis voire inexistants pour cause d'inexistence de bureaux de la sous-préfecture.

Avant de rejoindre son nouveau poste, l'ancienne Sous-préfet, Mme Aka Julie, avait déjà fait part de ses soucis et de son impuissance devant la situation. De fait, "depuis l'incendie de la sous-préfecture, j'ai mené toutes les démarches qu'il faut afin que les autorités soient saisies et informées de l'urgence de la situation", a-t- elle affirmé. Sur place à Bonoua, aucune action n'a été entreprise en vue de remédier à cette infortune des populations et atténuer ses conséquences. Aujourd'hui ce sont les populations qui payent le lourd tribut de l'incendie de la sous-préfecture. Elles qui, à l'image de M. Ablé Marc, font le tour de toutes les administrations, de Grand- Bassam à Abidjan, pour se faire établir des papiers, souvent sans succès.

Cet attentisme affiché par tous, face au problème de l'incendie de la sous-préfecture a amené le tout nouveau Préfet du département à réagir. En effet, M. Gninia Bernard a saisi la tribune de la deuxième session du conseil général pour lancer un appel aux fils et filles de Bonoua. Autant ceux-ci sont heureux d'accueillir de nouvelles sous-préfectures dans leurs localités, autant, a-t-il indiqué, ils devaient manifester empressement et entrain à résoudre les problèmes qui surgissent dans le fonctionnement de ces administrations.

Souhaitons seulement qu'ensemble, les autorités locales et nationales se saisissent enfin du dossier de la sous-préfecture sinistrée de Bonoua. Cela pourra sans aucun doute soulager énormément les nombreux usagers de cette administration publique qui ne savent plus où donner de la tête.

ARSENE KANGA
CORRESPONDANT REGIONAL

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