jeudi 11 octobre 2007 par Nord-Sud

Les mis en cause dans l'affaire de faux billets découverts à Angré 7e tranche seront devant le magistrat demain. L'information émane d'une source proche du dossier et très liée au principal prévenu Yed Stéphane, chez qui les billets verts frauduleux ont été pris. Hier, en début d'après midi, cette source qui a voulu gardé l'anonymat a invité plusieurs journalistes dans un restaurant de la place pour donner dit-il la version des faits de Yed Stéphane. Il ressort de ses confidences que, Yed Stéphane est un jeune homme d'affaire de 33 ans (et non 27 ans, comme l'ont écrit des confrères), titulaire d'un BTS en commerce international. Il a travaillé dans un cabinet spécialisé en montage financier en Afrique du Sud et s'est installé à son compte dans le secteur d'import-export particulièrement dans la vente de téléphone portable. Quels sont les liens entre lui et Me Bahi Patrice (chef de la sécurité de la présidence) identifié hier par la presse comme le principal commanditaire dans cette affaire ? Notre interlocuteur a tenté de blanchir le concerné. Me Bahi Patrice et Ottro Zirignon (Pca de la Sir) ne sont impliqués ni de près ni de loin dans cette affaire, a-t-il juré, la main sur le coeur. Il réfute toutefois, la déclaration de Otto Zirignon selon laquelle, la maison du prévenu aurait été construite à une vitesse extraordinaire. L'affaire, à l'en croire, remonte au courant 2003, où Yed Stéphane venait de commencer sa construction à Angré 7e tranche. Le prévenu pour des travaux de sa maison a passé la commande de bois iroko dans une plantation à Sikensi d'où il est originaire. Le camion (dont a fait cas Ottro Zirignon dans un journal) a chargé ce jour là, la marchandise avant de décoller de Sikensi à 17h pour arriver à Abidjan à 22h30 en raison de multiples barrages. Les apprentis du camions fatigués auraient fait le déchargement sans ménagement provoquant un vacarme terrible. M Ottro pris de peur va alors alerter la police parce que pensant à un débarquement d'armes. C'est là qu'intervient Me Baï Patrice qui est arrivé sur les lieux pour s'enquérir de la situation. C'est à partir de ce jour là, après avoir constaté qu'il n'y avait rien d'illégal que, affirme notre source Me Baï s'est lié d'amitié au jeune Yed Stéphane. Revenant sur les circonstances de la découverte des faux billets, notre interlocuteur explique que tout est parti d'une tentative de cambriolage chez le couple Ottro Zirignon. Les vigiles du couple parviennent à mettre les bandits en déroute. C'est lors du ratissage qui s'en suit que ceux-ci (et non le Cecos) découvrir la caisse contenant des papiers noirs et des faux billets de dollars américain dans le domicile du prévenu. Ils vont alors alerter la gendarmerie de Cocody et les éléments du Cecos qui arrivent prestement. Le gardien de la maison Yed lui fait alors appel pour lui expliquer la situation. Ce dernier se sachant coincé, et pris de panique, toujours selon notre source aurait fait appel à Me Baï pour lui demander de lui venir en aide. Avant d'arriver sur les lieux, le patron de la sécurité présidentielle aurait demandé au prévenu de dire aux forces de l'ordre que la maison est sa propriété. Avait-il eu la bonne information avant de prendre une si lourde responsabilité ? Seuls le prévenu et Me Baï peuvent donner une réponse à cette question. Ce qui explique pourquoi Me Baï a été gardé dans les locaux de la gendarmerie jusqu'à 2 h du matin, avant d'être relâché. En effet Stéphane va se rétracter et rétablir la vérité avec les documents de la maison à l'appui prouvant que le domicile est bel et bien sa propriété , poursuit notre source. A qui appartient la fameuse caisse ? Elle répond qu'elle appartient à deux ouvriers de nationalité libérienne qui travaillaient sur le chantier de Yed Stéphane. Ces derniers auraient proposé au prévenu 35 % du contenu de la caisse dont le montant est estimé entre 200 à 300 millions de Frs CFA (en faux billets de dollars), à condition qu'il leur fournisse de l'argent devant servir à l'achat d'un produit qui entre dans la fabrication des faux billets. Ce qu'a accepté leur employeur. Mais, une fois en possession de l'argent, les deux ouvriers ont pris la clef des champs. Cela s'est déroulé il y a environ 3 ans. C'est cette caisse abandonnée qui a été découverte, souligne notre homme. Voici la version du prévenu. Celle des forces de l'ordre et de Me Baï lui-même devrait permettre de se faire une opinion plus complète sur cette affaire scabreuse.





Mamadou Doumbes

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023